Quotient pluviométrique

En termes mathématiques simples, le quotient pluviométrique est le rapport de la hauteur de précipitations recueillies en un lieu et un mois donnés à la hauteur qu'on y aurait recueillie si la hauteur moyenne annuelle avait été également répartie sur tous les jours de l'année[1].

Mais l'expression "quotient pluviométrique" la plus utilisée est celle qui désigne l’indice climatique d'Emberger, développé par le botaniste Louis Emberger en 1930, puis modifié en 1955 pour définir les cinq différents types de climats méditerranéens, depuis le plus aride, jusqu'à celui de haute montagne, climats que seul le Maroc dans la région méditerranéenne, possède en totalité. Stewart l'a simplifié en 1969.

Définition

Définition originelle d'Emberger

Le quotient initial d'Emberger est défini par la formule suivante[2],[3] :

avec

  • Q : quotient pluviométrique d'Emberger
  • M : moyenne des maxima (températures maximales journalières) du mois le plus chaud, en degrés Celsius
  • m : moyenne des minima (températures minimales journalières) du mois le plus frais, en degrés Celsius
  • P : cumul pluviométrique annuel, en millimètres

Définition modifiée d'Emberger

Le quotient d'Emberger est défini par la formule[4],[5],[6] :

avec

  • Q2 : quotient pluviométrique modifié d'Emberger
  • M : moyenne des maxima (températures maximales journalières) du mois le plus chaud, en kelvins
  • m : moyenne des minima (températures minimales journalières) du mois le plus frais, en kelvins
  • P : cumul pluviométrique annuel, en millimètres

Stewart

La valeur (M + m)/2 exprimée en kelvins varie peu. On suppose que kelvins et donc, . On obtient alors . La formule devient alors la formule de Stewart[7],[8] :

où M et m s'expriment en degrés Celsius.

Références

  1. Organisation météorologique mondiale, « Quotient pluviométrique » (version du 11 mars 2008 sur l'Internet Archive), Eumetcal.
  2. Louis Emberger, « Sur une formule climatique applicable en géographie botanique », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, Académie des sciences, , p. 389-390 (lire en ligne)
  3. Indice d'Emberger, p. 87
  4. Louati Fares, « Quotient pluviothérmique d'Emberger (1955) », Utilisation des arbres ligneuses comme bioindicateurs de pollution atmosphérique, sur www.memoireonline.com, (consulté le ).
  5. Charles Baldy, « Contribution à l'étude des régions climatiques turques », Revue de géographie de Lyon, vol. 35, no 1, , p. 71 (lire en ligne)
  6. Indice d'Emberger, p. 88
  7. Noury Benabadji et Bouazza Mohammed, « Contribution à une étude bioclimatique de la steppe à Artemisia herba-alba Asso. dans l’Oranie (Algérie occidentale) », Science et changements planétaires / Sécheresse, vol. 11, no 2, , p. 117-23 (lire en ligne).
  8. P. Stewart, « Quotient pluviothermique et dégradation biosphérique », Bull Soc Hist Nat Afri. du Nord, vol. 59, nos 1-4, , p. 23-36.

Bibliographie

  • Philippe Daget, « Le bioclimat méditerranéen : Analyse des formes climatiques par le système d'Emberger », Vegetatio, vol. 34, no 2,


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