Qualcomm

Qualcomm est une entreprise américaine active dans le domaine de la technologie mobile. Elle est spécialisée dans la conception et la mise en place de solutions de télécommunications. Elle est devenue l'une des toutes premières entreprises mondiales dans son domaine, la conception et la commercialisation de processeurs pour téléphones portables. Qualcomm est une entreprise fabless (sans usine) et est également connue pour avoir développé la technique CDMA.

Qualcomm

Création 1985
Dates clés 1989
Invention de la technologie CDMA
Fondateurs Irwin M. Jacobs (en) et Andrew Viterbi
Personnages clés Paul E. Jacobs
Forme juridique Société anonyme avec appel public à l'épargne
Action NASDAQ (QCOM)
Siège social San Diego
 États-Unis
Direction Steven M. Mollenkopf (d) (depuis )
Activité Équipementier de la téléphonie mobile
Produits Équipement d'interconnexion de réseau informatique, Snapdragon, Binary Runtime Environment for Wireless, logiciel[1] et matériel informatique
Filiales Qualcomm Life
Effectif environ 33 000 personnes (2015) [2]
Site web www.qualcomm.com

Chiffre d'affaires 25,3 milliards de dollars (2015)

Histoire

En 1985, sept professionnels américains du métier des télécommunications créent Qualcomm, sur le modèle d'une startup. Leur objectif est de mettre sur le marché des solutions améliorant la qualité des communications. L'activité débute par la fourniture de services aux grands acteurs du marché.

En 1988, Qualcomm conçoit et commercialise l'un des systèmes encore actuel de suivi de flotte de véhicules, connu sous la marque OmniTRACS. L'année suivante, en 1989, elle développe la technique CDMA, qui est vite adoptée par l'industrie des télécommunications nord-américaine.

En 2006, elle est classée dans les cinq cents premières entreprises selon Standard & Poor's et Fortune.

En , Sharp annonce avoir reçu de Qualcomm un apport de fonds de 9,9 milliards de yens (92,5 millions d'euros) dans le cadre d'un partenariat technique sur les écrans pour mobiles[3].

En 2013, Alcatel-Lucent conclut un accord de partenariat technologique et capitalistique avec Qualcomm dans le domaine des small cells pour améliorer l’accès à l’Internet mobile haut et très haut débit[4].

En , Qualcomm acquiert l'entreprise britannique Cambridge Silicon Radio (CSR), spécialisée dans le Bluetooth, pour 2,5 milliards de dollars[5].

Le , Qualcomm acquiert l'entreprise néerlandaise NXP Semiconductors pour 47 milliards de dollars[6].

En , la Fair Trade Commission de Corée du Sud impose à Qualcomm une amende de 815 millions d'euros pour abus de position dominante[7]. Apple étant à l'origine de cette déconvenue judiciaire, Qualcomm cherche à faire interdire l'importation d'iPhones sur le territoire américain[8].

En , Broadcom fait une offre d'acquisition de Qualcomm pour la somme de 103 milliards de dollars[9]. En , Broadcom fait une nouvelle offre d'acquisition de Qualcomm d'une somme de 121 milliards de dollars US, qui est de nouveau refusée[10]. En , Donald Trump signe un décret interdisant l'acquisition de Qualcomm par Broadcom[11].

En , les autorités de la concurrence chinoises refusent l'acquisition de NXP Semiconductors par Qualcomm, de par le contexte de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. L'acquisition, ayant été annoncé en 2016, est donc annulée[12].

En , Qualcomm et Apple annoncent par communiqué de presse abandonner réciproquement tout litige. Qualcomm fournira les puces/modem des iPhones compatibles au réseau 5G[13].

En , le géant américain prévoit l'installation d'un centre R&D sur la 5G à Lannion, en Bretagne[14].

En mars 2021, Qualcomm finalise le rachat de la start-up Nuvia, créatrice d'une micro-architecture ARM pour serveurs, pour un montant de 1,4 milliard de dollars[15]. En août 2021, Qualcomm annonce renchérir sur Veoneer, ancienne filiale d'Autoliv spécialisée dans l'électronique d'aide à la conduite, avec une offre de 4,6 milliards de dollars, supérieure à une offre de 3,8 milliards de dollars de Magna International[16].

Métiers

Qualcomm conçoit, développe et commercialise des composants nécessaires à la réalisation de solutions de télécommunications. Ces composants sont pour l'essentiel des circuits intégrés et des logiciels embarqués.

Qualcomm est spécialisé dans les systèmes sur une puce (System on a Chip ou SoC) centrés sur des CPU d'architecture ARM, dont le Snapdragon, ainsi que des prototypes de machines destinés aux constructeurs de terminaux de téléphonie mobile (smartphones), smartbooks et clients légers. Outre la technique Code division multiple access (CDMA), ils sont compatibles avec les techniques W-CDMA, LTE ou LTE Advanced[17], et plus généralement avec toutes les principales normes de la téléphonie mobile de troisième et quatrième générations, dites 3G et 4G. Le système RB5, une plateforme dédiée au développement de la robotique lancée en , est quant à lui compatible 5G[18].

Ses clients sont directement ou indirectement des acteurs de l'industrie de télécommunications : les fabricants d'équipements d'infrastructure, les fabricants de terminaux, les opérateurs et les sociétés de services. Elle vend une partie de ses solutions sous forme de licences sur ses brevets.

Qualcomm est aussi l'éditeur du client de courrier électronique Eudora.

Condamnations

En 2019, l'entreprise s'est vue sanctionnée pour abus de position dominante et pratiques anticoncurrentielles par la Commission européenne. Elle a ainsi été condamnée à une amende de 242 millions d'euros pour avoir pratiqué des prix d'éviction en vendant des composants électroniques en dessous du prix de fabrication. Ce jugement a finalement été infirmé le en appel[19]. L'entreprise avait déjà été condamnée en 2018 pour comportement agressif[20].

Notes et références

  1. National Software Reference Library, (organisation)
  2. Investor report 2015, Qualcomm Investor Relations, 27 sept 2015
  3. Karyn Poupée, « Sharp aidé par Qualcomm pour doper ses technologies d'écran LCD de mobiles », AFP sur Google News, le 4 décembre 2012
  4. http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/qualcomm-entre-au-capital-d-alcatel-lucent-468290)%20rChromeHTML/Shell/Open/Command
  5. U.S. chipmaker Qualcomm hopes for knock-out blow with $2.5 billion CSR bid, Paul Sandle et Eric Auchard, Reuters, 15 octobre 2014
  6. « Qualcomm rachète NXP Semiconductors », sur fr.reuters.com (consulté le )
  7. « Corée du Sud: amende de 815M€ contre Qualcomm », Le Figaro, 28 décembre 2016.
  8. « Pourquoi Qualcomm veut faire bannir les iPhone aux Etats-Unis », sur La Tribune,
  9. Supantha Mukherjee et Greg Roumeliotis, « Broadcom bids $103 billion for Qualcomm, open to going hostile », sur Reuters,
  10. « Qualcomm : 121 milliards de dollars ? Non, toujours pas », ZDNet France, (lire en ligne, consulté le )
  11. Supantha Mukherjee et Sonam Rai, « Broadcom to stay on deal path after Qualcomm halt: analysts », sur Reuters,
  12. Michael Martina et Stephen Nellis, « Qualcomm ends $44 billion NXP bid after failing to win China approval », sur Reuters,
  13. Qualcomm Press Release, « Qualcomm and Apple Agree to Drop All Litigation », sur Qualcomm.com,
  14. « Le géant Qualcomm va installer un centre R&D sur la 5G en Bretagne », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  15. Qualcomm finalise le rachat de la start-up Nuvia, à l'origine d'une puce ARM pour serveurs, L'Usine Digitale, 17 mars 2021
  16. (en) « Qualcomm offers to buy Swedish auto parts maker Veoneer for $4.6 billion », sur Reuters,
  17. (en) « LTE-A deployments will drive sales of 300 Mbps Cat6 chips », sur telecompetitor.com, 15 juillet 2014.
  18. « Qualcomm lance RB5, une plateforme dédiée au développement de la robotique intégrant la 5G », sur Siècle Digital, (consulté le )
  19. « Le leader des composants électroniques Qualcomm blanchi par une cour d’appel sur le respect de la concurrence », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  20. Joseph Martin, « Qualcomm condamné pour concurrence déloyale par l’UE », sur RSE Magazine (consulté le ).

Annexes

Article connexe

Liens externes

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