Québec debout

Québec debout est un groupe politique formé le , d'abord sous le nom de Groupe parlementaire québécois, par sept députés fédéraux canadiens, élus sous la bannière du Bloc québécois, qui vise la défense des intérêts du Québec à la Chambre des communes[1]. Il s'agit de Michel Boudrias, Rhéal Fortin, Simon Marcil, Monique Pauzé, Louis Plamondon, Gabriel Ste-Marie et Luc Thériault.

Québec debout
Présentation
Fondation
Disparition
Niveau Fédéral
Idéologie Régionalisme

Il est créé à la suite de certaines dissensions quant aux prises de décision de la cheffe du Bloc québécois Martine Ouellet, les démissionnaires jugeant qu'elle a une attitude trop centralisatrice, et qu'elle ne communique pas suffisamment avec ses députés. Le , le Groupe parlementaire québécois annonce son intention de former un nouveau parti nommé Québec debout. Le député Michel Boudrias se distancie du groupe parlementaire québécois suivant les déclarations floues du porte-parole Rhéal Fortin sur la souveraineté[2]. Les députés Simon Marcil[3] et Michel Boudrias[4] n'auront jamais siégé sous l'affiliation politique de Québec debout à la Chambre des communes. À la suite de la démission de Martine Ouellet, ils réintègrent le caucus du Bloc québécois le . À partir de cette date, les cinq autres députés siégeront à la Chambre des communes sous la bannière de Québec debout jusqu'au [5],[6],[7],[8],[9].

Le groupe est de facto dissous en [10]. Aux élections suivantes en octobre 2019, les sept députés seront réélus sous la bannière du Bloc québécois.

Histoire

Le , sept députés du Bloc québécois annoncent quitter le caucus du parti afin de dénoncer le leadership et la stratégie de Martine Ouellet, élue cheffe quelques mois auparavant, et annoncent qu'ils siégeront comme indépendants[11]. Ils contestent son style de leadership prétendument trop autoritaire et trop peu rassembleur. Bien que quittant le caucus, ils restent membres du Bloc québécois[12].

Quelques jours plus tard, alors que les députés dissidents font leur retour en chambre, ils ne sont pas inscrits comme indépendants mais bien comme membres d'un nouveau groupe, le « Groupe parlementaire québécois », dévolu à la défense des intérêts du Québec. Bien qu'en dessous du nombre minimum d'élus pour avoir un groupe reconnu comme tel avec moyens afférents, le groupe est inscrit officiellement dans les registres et devient de fait le quatrième groupe de la Chambre des communes[13].

Le , une vingtaine d'anciens députés du parti, dont l'ex-chef Gilles Duceppe et l'ex-leader parlementaire Pierre Paquette, publient une lettre ouverte dans Le Devoir pour soutenir le groupe des sept et appeler Martine Ouellet à la démission[14]. Quelques jours plus tard, le , le groupe parlementaire a affirmé que le divorce auprès de Martine Ouellet était définitif et que la création d'un nouveau parti politique n'était pas exclue[15]. Ils maintiennent leur position malgré l'annonce le qu'un vote de confiance par référendum aura lieu en , parallèlement à une consultation démocratique de l'ensemble des membres du Bloc québécois afin de clarifier l'idéologie et la mission du parti[16].

Le , le Groupe parlementaire québécois change de nom pour « Québec debout »[17],[18]. Le parti ne veut pas se revendiquer comme indépendantiste, indiquant être prêt à accueillir des fédéralistes « les moins convaincus », qui seraient « indépendantistes sans le savoir », pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa[18]. Ce positionnement sème la confusion dans les rangs du nouveau parti, alors que le député Michel Boudrias insiste pour que le nouveau parti n'accueille que des députés étant sympathisants à la cause souverainiste[19]. En conséquence ce dernier ne siégera donc jamais à la Chambre des communes sous la bannière de Québec debout et il indique le son intention de réunifier le Bloc québécois si Martine Ouellet quittait ses fonctions[20].

À peine créé, le nouveau parti fait également face à des difficultés logistiques. Quelques heures après l'annonce de la création du parti à Ottawa, des noms de domaines tels que « Quebecdebout.com » et « Quebecdebout.org » sont déjà réservés et redirigent les visiteurs vers le site internet de l'ancien parti des démissionnaires, le Bloc québécois[21].

Après le référendum interne du , où elle n'obtient que 32 % de soutien, Martine Ouellet annonce sa démission. Les députés Simon Marcil et Michel Boudrias annoncent leur retour au sein du Bloc québécois trois jours plus tard. Dans la surprise générale, Rhéal Fortin annonce que les cinq autres députés démissionnaires restent cependant à Québec debout[22], malgré leurs affirmations précédentes selon lesquelles le conflit était dû uniquement à la personnalité problématique de la cheffe Martine Ouellet, et non à l'idéologie proposée par cette dernière[23]. Ce revirement prend par surprise plusieurs exécutifs locaux de circonscriptions de députés de Québec debout, qui s'attendaient plutôt à un retour au Bloc de leurs députés advenant la démission de Martine Ouellet[24].

Le , les cinq députés dissidents sont retournés au Bloc québécois[10].

Références

  1. « Le Bloc québécois fragilisé à l'aube de l'élection fédérale de 2019 | Mylène Crête | Politique canadienne », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Dissidence chez les dissidents du Bloc québécois », sur Le Devoir (consulté le )
  3. « Fonctions - Simon Marcil - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  4. « Fonctions - Michel Boudrias - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  5. « Fonctions - Rhéal Éloi Fortin - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  6. « Fonctions - Luc Thériault - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  7. « Fonctions - Louis Plamondon - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  8. « Fonctions - Monique Pauzé - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  9. « Fonctions - Gabriel Ste-Marie - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  10. « Les cinq élus qui avaient claqué la porte du Bloc rentrent au bercail | Mylène Crête | Politique canadienne », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
  11. Ces sept députés sont : Monique Pauzé (Repentigny), Rhéal Fortin (Rivière-du-Nord), Michel Boudrias (Terrebonne), Simon Marcil (Mirabel), Louis Plamondon (Bécancour—Nicolet—Saurel), Gabriel Ste-Marie (Joliette) et Luc Thériault (Montcalm).
  12. « Le Bloc québécois refuse d'exclure les députés dissidents », Huffington Post, publié et consulté le 03 mars 2018
  13. « Le Bloc ne fait pas le poids devant les dissidents », Le Devoir, 2 mars 2018 (consulté le 04 mars 2018).
  14. « Plus que jamais, le Québec a besoin d’une voix forte à Ottawa », Le Devoir, 2 mars 2018 (consulté le 04 mars 2018).
  15. « Les députés dissidents du Bloc n'excluent pas de former un nouveau parti | Mylène Crête | Politique canadienne », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
  16. Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca, « La chef du Bloc québécois soumise à un vote de confiance en juin », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  17. « Le parti des ex-bloquistes se nommera Québec debout », TVA Nouvelles, (lire en ligne, consulté le )
  18. « Le nouveau parti des ex-bloquistes se nommera Québec Debout | Mylène Crête | Politique canadienne », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
  19. « Dissidence chez les dissidents du Bloc québécois », sur Le Devoir (consulté le )
  20. « Michel Boudrias voudrait unifier le Bloc... si Martine Ouellet quitte », sur HuffPost Québec, (consulté le )
  21. « Québec debout: des noms de domaine mènent au site du Bloc québécois | Stéphanie Marin | Politique canadienne », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Deux députés démissionnaires de retour au Bloc québécois », Le Devoir, 06 juin 2018.
  23. Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca, « Malgré le départ de Martine Ouellet, Québec debout demeure », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  24. « Les démissionnaires bloquistes encore divisés », sur Le Devoir (consulté le )
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