Qi (État)

Qi (chinois traditionnel 齊; chinois simplifié 齐; pinyin qí) était un État relativement puissant des périodes des Printemps et Automnes et des Royaumes combattants.

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Qi
(zh)

XIe siècle av. J.-C.  221 av. J.-C.

Les Royaumes combattants vers 260 av. J.-C. ; le Qi est en jaune
Informations générales
Capitale Linzi
Monnaie Knife money (en)
Histoire et événements
XIe siècle av. J.-C. Naissance de l'État
384 av. J.-C. Prise de pouvoir par la famille Tian
288 av. J.-C. Min Wang est déclaré Empereur de l'Est
221 av. J.-C. Le Qi est conquis par le Qin

Entités précédentes :

Entités suivantes :

État du Qi (calligraphie chinoise ancienne, 220 av. J.-C.)

Histoire

Fondation

Qi est fondé vers 1046 av. J.-C., peu de temps après l’avènement de la dynastie Zhou. Sa capitale était Linzi, qui correspond aujourd'hui à la ville de Zibo au Shandong. Le premier duc est Jiang Shang.

En 384 av. J.-C., un coup d’État de la famille Tian met fin au règne de plusieurs siècles de la famille Jiang. Sa capacité à venir à bout d’ennemis de taille plus importante, comme le Chu et le Qin en fait une force avec laquelle il faut composer.

Apogée

Le roi Wei (356-320 av. J.-C.[1]) lance un programme de réformes pour renforcer le royaume[2]. Plusieurs mesures sont adoptées pendant son règne pour encourager l’agriculture et le défrichement de nouvelles terres. Des récompenses sont prévues, d’autre part, pour quiconque est capable d’adresser au prince des remontrances. L’antique coutume de la remontrance, jusqu’alors un devoir des conseillers nobles, est ainsi étendue à l’ensemble de la population.

Qi affronte victorieusement l’État de Wei à la bataille de Guiling vers 353 av. J.-C. et à la bataille de Maling en 342 av. J.-C., et devient pour un temps la puissance hégémonique en Chine[2]. Vers 350 av. J.-C., le royaume reconstruit et prolonge la muraille défensive construite au Ve siècle av. J.-C. Linzi, capitale des Qi, aurait atteint 350 000 habitants[3]. La ville s’est enrichie par le commerce du bronze, des tissus, du sel et du poisson. La présence d’une classe urbaine d’artisans libres, de petits marchands et d’artistes est bien attestée. Les métiers sont regroupés par quartiers.

Sous le règne du roi Xuan (319-301 av. J.-C.), Linzi accueille un millier de lettrés. La célèbre Académie Jixia, où s’affrontent moralistes et théoriciens de la politique, est de la fin du IVe siècle av. J.-C. à 221 av. J.-C. le principal centre intellectuel de la période des Royaumes combattants.

Décadence

En 288 av. J.-C., Min Wang est déclaré Empereur de l’Est, tandis que le dirigeant de Qin est considéré comme l’Empereur de l’Ouest. L'année suivante, le roi Min décida d'un commun accord avec le roi de Qin, d'abandonner le titre d'Empereur, puisque tous les autres États s'en étaient fortement offusqués. Puis en 286 av. J.-C., Qi se coalisa avec Chu et Wei pour envahir et annexer le pays de Song. Mais le pays de Song était un État allié à Qin et le roi de Qin se mit très en colère. Deux ans plus tard, la rumeur circula que le roi Min de Qi, voulait remplacer la maison royale des Zhou comme Fils du Ciel. Le roi de Qin s'enragea et organisa une coalition pour détruire Qi, qui comprenait; Zhao, Yan, Han, Wei et Chu. L'armée de Qi fut totalement détruite. Le roi Min s'enfuit à Wei, mais dut à nouveau s'enfuir, cette fois à Zou, son arrogance l'ayant isolé. L'armée de Yan eut même l'occasion d'assiéger Linzi. Finalement, le roi Min est assassiné par un général de Chu, Nao Chi.

La reddition

Qi se rend sans résistance en 221 av. J.-C. à Qin. Qi était épuisé. Sa reddition achève l’unification complète de la Chine.

Notes et références

  1. Buwei (trad. John Knoblock and Jeffrey Riegel), The Annals of Lü Buwei, Stanford, California, Stanford University Press, , Glossary, 782 p.
  2. S. Kaufman, R. Little, W. Wohlforth, Balance of Power in World History, Springer, , 279 p. (ISBN 978-0-230-59168-4, présentation en ligne)
  3. Fengxuan Xue, Victor F. S. Sit, Chinese City and Urbanism : Evolution and Development, World Scientific, , 356 p. (ISBN 978-981-4293-73-0, présentation en ligne)

Bibliographie

  • Henri Maspero, La Chine antique, Paris, PUF, coll. « Dito », (1re éd. 1927)
  • (en) Li Xueqin (trad. K. C. Chang), Eastern Zhou & Qin Civilization, New Haven et Londres, Yale University Press, coll. « Early Chinese Civilizations Series »,
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