Qadar

La notion de qadar (arabe : al-qaḍāʾ wa al-qadar, القضاء و القدر, la fatalité ; la volonté de Dieu) est un terme utilisé dans l'islam pour désigner la destinée. Il suppose un certain libre arbitre et s'oppose au djab, le fatalisme.

Sunnisme

Acharisme

Cette notion est, pour certains mais c'est loin d'être une unanimité, l'une des six croyances nécessaires à la foi. Elle a été développée par Ma'bad al-Juhani[réf. nécessaire] dans le cadre de sa madhhab à la fin du VIIe siècle. Deux acceptions sont possibles :

  • Pour certains, l'action d'une personne n'est pas écrite en soi, mais doit arriver pour cette personne. Le libre arbitre (ikhtiyar) est donc limité.
  • Une autre perspective affirme que Dieu est omniscient et par conséquent a la prescience de tous les futurs possibles. Dieu juge alors quels futurs seront permis, et le choix des hommes se situe entre les différentes possibilités approuvées par lui. Elle suppose donc un certain libre arbitre. Les adeptes de cette doctrine ont été appelés Qadarîy (qadarīy, قدريّ : fataliste). Ce terme est à prendre par antiphrase puisqu'au contraire il désigne une personne croyant en la responsabilité personnelle de tous les croyants.

L'école acharite indique que : 1/ Dieu sait toute chose de toute éternité. Par conséquent, tout ce qui se produit dans ce monde est conforme à sa volonté. Les actes des humains font partie de ce que Dieu sait. Ainsi, ce qu'ils font est conforme à sa volonté. C'est le sens même de la prédestination. 2/ Les humains, par l'observation même, ont une volonté. Ils agissent et œuvrent, sans savoir ce que Dieu a su et voulu pour eux. Les acharites affirment que la volonté des humains est soumise à la volonté de Dieu. Ils se basent sur un hadith de Mahomet rapporté par Abu Dawud et qui veut dire : « ce que Dieu veut est et ce que Dieu ne veut pas n'est pas ». Ils se basent également sur un verset du Coran qui veut dire : « Et vous ne voulez que ce que Dieu a voulu ».

Chiisme

Pour les chiites, la vérité se situe entre les deux : « Ni contrainte, ni libre arbitre total, la vérité se trouve entre les deux extrêmes ». La Voie Intermédiaire (Amrun Bayn-al-Amrayn) est considérée comme une question complexe qui ne peut pas être pleinement comprise de tous[1].

Sources

Notes et références

  1. Mahomet Rizâ al-Muzaffar, « Les Croyances du Chiisme »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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