Pteropus

Le genre Pteropus regroupe plusieurs espèces de chauves-souris parmi les plus grandes au monde. Elles sont toutes appelées renards volants ou roussettes.

Description et caractéristiques

Ce sont de très grandes chauves-souris frugivores, dépourvues de queue visible, avec une crinière souvent rousse (d'où leur nom français) autour du cou. Leur tête ressemble à celle d'un chien, et dans plusieurs langues elles sont surnommées « renards volants » (par exemple en anglais : flying foxes et en portugais : raposa-voadora).

Les plus grandes espèces comme Pteropus giganteus peuvent largement dépasser m d'envergure.

Habitat et répartition

On rencontre ces chauves-souris en Asie (dans les zones tropicales ou subtropicales, y compris en Inde), en Australie, en Océanie, dans les îles est-africaines (mais pas sur le continent africain) et un certain nombre d'îles océaniques éloignées à la fois dans l'océan Indien et le Pacifique.

Elles passent les heures chaudes de la journée à dormir dans les arbres, souvent en groupes très nombreux. Elles sont essentiellement actives à l'aube et au crépuscule.

En Australie, dès les premiers jours de l'été 2018, des milliers de roussettes (Pteropus) se sont écrasées au sol en raison de la chaleur excessive. Le chercheur Justin Welbergen se montre pessimiste quant à l'avenir de ces animaux : « Il ne fait guère de doutes que nos étés vont de venir de plus en plus chauds. Les chauves-souris mourront sur un territoire plus vaste et plus régulièrement. Surtout les femelles et leurs petits. » La disparition massive de ces animaux essentiels à la pollinisation fragilise la sylve australienne[1].

Liste des espèces

Selon BioLib (24 décembre 2016)[2] :

Extinction

Pteropus brunneus - Endémique de l'île Percy en Australie. Pteropus loochoensis (Roussette d'Okinawa) - Éteinte (Japon) Pteropus pilosus - Éteinte au XIXe siècle (îles Palau).

Références taxinomiques

Notes et références

Notes

  1. La paternité de Pteropus rufus a fait l'objet d'une controverse taxinomique. Certains, considérant que les noms décrits dans le Catalogue des mammifères du Muséum National d'Histoire naturelle d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire publié en 1803 n'étaient pas disponibles, ont attribué cette paternité à Friedrich Tiedemann (1808)[3]. Le travail d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire ayant été proposé à l'inscription sur la liste officielle des travaux approuvés et disponibles à des fins de nomenclature zoologique[4] et cette proposition acceptée et publiée par la Commission internationale de nomenclature zoologique[5], la paternité de Pteropus rufus revient à Étienne Geoffroy Saint-Hilaire[6].

Références

  1. Maxime Lancien, « En Australie, une saison en enfer », sur Le Monde diplomatique,
  2. BioLib, consulté le 24 décembre 2016
  3. Koopman, K. F. 1993. Order Chiroptera. P: 137-241, in Mammal species of the world, a taxonomic and geographic reference, Second ed. (D. E. Wilson and D. M. Reeder, eds.). Smithsonian Institution Press, Washington D.C., 1207 pp.
  4. Grubb, P. 2001. Catalogue des mammifères du Muséum National d'Histoire Naturelle by Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1803): Proposed placement on the Offical List of Works Available for Zoological Nomenclature. Bulletin of Zoological Nomenclature, 58: 41-52.
  5. International Commission on Zoological Nomenclature. 2002. Opinion 2005 (Case 3022). Catalogue des mammifères du Muséum National d’Histoire Naturelle by Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1803): Placed on the Official List of Works Approved as Available for Zoological Nomenclature. Bulletin of Zoological Nomenclature, 59: 153-154.
  6. Wilson, D.E., Reeder, DA.M. (editors). 2005. Mammal Species of the World. A Taxonomic and Geographic Reference (3rd ed), Johns Hopkins University Press, 2142 pages. (Johns Hopkins University Press, http://www.press.jhu.edu).
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