Prieuré Saint-Thomas d'Épernon

Le prieuré Saint-Thomas d'Épernon, qui a remplacé le monastère de la Trinité de Seincourt, est un prieuré de moines bénédictins, situé à Épernon (Eure-et-Loir), au diocèse de Chartres, dépendant de l'abbaye de Marmoutier[Note 1].

Localisation

Le prieuré est situé aux 27-29, rue du Prieuré-Saint-Thomas à Épernon.

Historique

Origines

Amaury Ier de Montfort (mort vers 1060) donne vers 1052-1053 à son ami Albert  un ancien moine de Chartres, également abbé de l'abbaye de Marmoutier (1032-1063) , un monastère lui appartenant et connu depuis le Xe siècle sous le nom de monastère de la Trinité de Seincourt, dont il avait hérité de son père Guillaume de Montfort. [1], situé sur les bords de la Guesle[Note 2] et dépendant de la paroisse de Hanches, don confirmé par une charte royale sigillée à Étampes en 1052 donnée par Henri Ier[2].

Épernon est située sur la Via Turonensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle[Note 3]. Le prieuré Saint-Thomas accueille des pèlerins à Chartres et à Saint-Jacques-de-Compostelle depuis le XIe siècle.

La Révolution

Fermé à la Révolution française, le prieuré devient bien national et il est vendu en à la veuve Sorin de Bonne qui fit l'acquisition du logis prioral, du parc et de l'église Saint-Thomas. Les terres morcelées furent vendues par lots à différentes personnes[réf. nécessaire].

XIXe – XXIe siècle

En 1827, le prieuré est racheté par Daniel Guibal, un négociant en laine qui convertit les deux églises en entrepôts de laine et de fourrage, transformant le parc et la grande prairie en élevage de moutons[réf. nécessaire]. Puis il se lança dans la production agro-alimentaire en fabricant de la fécule de pomme de terre et de tapioca, ainsi que de l'amidon et une gomme artificielle à base de dextrine dénommée gommeline pour apprêter les tissus[réf. nécessaire]. À sa mort en 1864, les églises furent partiellement détruites, ainsi que plusieurs bâtiments par le nouveau propriétaire, William Klein, architecte parisien qui entreprit des travaux de restauration[réf. nécessaire]. Il y meurt le et est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse[réf. nécessaire].

Puis vont se succéder Weill, un industriel parisien, et en 1921 Oscar Roditi (1877-1937), un exportateur d'origine stambouliote[réf. nécessaire].

le prieuré est racheté en 1936 par la congrégation des Sœurs du Christ qui y créent un noviciat en 1937 [3]. Ce centre d'accueil reçoit toujours des pèlerins.

Description

Église prieurale et paroissiale

L'église de la Trinité devenant trop petite, les moines l'agrandissent en 1551 et la sépare en deux par un mur, se réservant l'usage de la partie centrale. La partie de l'édifice longeant la rue Saint-Thomas étant réservé aux habitants de la paroisse devint l'église Saint-Nicolas[réf. nécessaire]. À sa droite se trouvait le cimetière des paroissiens. L'église prieurale gardant le vocable de Saint-Thomas, les deux églises furent partiellement détruites en 1864[réf. nécessaire].

La seule trace encore visible de ce prieuré de la Trinité est la façade de l'ancienne église de la Trinité de Seincourt. Lors des dernières démolitions en 1865, le comte de Dion effectua des relevés et une description soignés des bâtiments[réf. nécessaire].

Sépultures

Les dépouilles des seigneurs de Montfort y furent inhumées jusqu'à la fondation par Bertrade de Montfort en 1112 du prieuré de Haute-Bruyère à Saint-Rémy-l'Honoré[réf. nécessaire].

Dépendances

  • Moulin du prieuré, situé au bout du cimetière fut utilisé au XIXe siècle pour le nettoyage des peaux de moutons.

Prieurs

Prieurs réguliers

Prieurs commendataires

Notes et références

Notes

  1. Ne doit pas être confondu avec le prieuré de Saint-Thomas (Aisne).
  2. Elle portait alors le nom de Tahu.
  3. Variante par Chartres.

Références

  1. « Patrimoine | Ville d'Epernon », sur http://www.ville-epernon.fr/.
  2. Mathilde Koskas, « Cartulaires d'Ile-de-France », sur École des chartes, (consulté le ).
  3. « L'Écho Républicain », sur https://www.lechorepublicain.fr/, .
  4. [PDF] racineshistoire.free.fr.
  5. Archives nationales de France, X1 a 1621-fol439 ; V°, Cf X1a 1603 fol 422V°, , X1 a 1615 fol 32, .

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Morin, en collaboration avec l'Association Épernon patrimoine et alentours, Le prieuré Saint-Thomas d'Épernon, Ville d'Épernon, Chartres, Société archéologique d'Eure-et-Loir, 2002, 128 p. (ISBN 2-905866-44-6).
  • Émile Ledru, « Le prieuré Saint-Thomas d'Épernon, étude historique », in: Archives historiques du diocèse de Chartres, Chartres, abbé Charles Métais, 1898.
  • Auguste Moutié et Adolphe de Dion, Le cartulaire de Saint-Thomas d’Épernon et de Notre-Dame de Maintenon, prieurés dépendant de l’abbaye de Marmoutier, Rambouillet, Raynal, 1878.

Articles connexes

Liens externes

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