Président de la Chambre des représentants (Australie)

Le président de la Chambre des représentants (en anglais : Speaker of the House of Representatives) préside les sessions de la Chambre des représentants d'Australie. Ses fonctions, définies par la Constitution de 1900, s'inscrivent dans la continuité de celles du président de la Chambre des communes au Royaume-Uni[1]. Dans l'ordre protocolaire au niveau fédéral, le Speaker est le troisième personnage de l'État, derrière le Gouverneur général (ou la Reine, lorsqu'elle est présente) et le Premier ministre[1].

Président de la Chambre des représentants
Speaker of the House of Representatives (en)

armoiries de l'Australie


Titulaire actuel
Tony Smith
depuis le
(6 ans, 1 mois et 4 jours)
Création 1901
Mandant Chambre des représentants
Durée du mandat trois ans, reconductible
Premier titulaire Sir Frederick Holder

Fonction

L'article 35 de la Constitution dispose que président est élu par et parmi les membres de la Chambre. L'élection du président doit être le premier élément à l'ordre du jour après le renouvellement de la Chambre. Le vote se déroule à bulletin secret. Le président ne peut démissionner de son poste de député sans démissionner également de la présidence. Bien que généralement élu sous l'étiquette d'un parti politique, il préside les séances de manière impartiale, et ne vote que pour départager une éventuelle égalité des voix au sein de la Chambre (article 40)[2],[1].

La chaise du Speaker à la Chambre des représentants

Le président gère les débats de la Chambre, et veille au respect des procédures. Les députés ne peuvent prendre la parole qu'avec l'accord du président, qui veille à une répartition équitable du temps de parole entre la majorité et l'opposition, ainsi qu'entre les ministres ou ministres fantôme et les simples députés. Chargé de maintenir l'ordre dans l'assemblée, le président peut exclure provisoirement de la Chambre tout député perturbateur[1]. Par ailleurs, le président représente la Chambre, et les intérêts de celle-ci, dans ses relations avec le Sénat ainsi qu'avec les pouvoirs exécutif et judiciaire. Bien qu'étant généralement issu du même parti politique que le Premier ministre, le président de la Chambre n'est pas redevable envers le gouvernement, et a au contraire pour tâche de protéger et de garantir l'indépendance du pouvoir législatif[1].

Enfin, malgré sa fonction particulière, le président de la Chambre demeure le député de sa circonscription, censé représenter les intérêts de ses électeurs. À ce titre, il reçoit comme tous les autres députés des délégations et pétitions de citoyens de sa circonscription. S'il ne peut bien entendu pas représenter directement les intérêts de ses électeurs dans l'enceinte du Parlement, il peut porter leurs revendications auprès du gouvernement, ou de toute autre instance pertinente[3].

Le président est assisté par deux vice-présidents, également élus par et parmi les députés, qui assurent ses fonctions en son absence[1].

Le la présidente de la Chambre, Bronwyn Bishop, démissionne, sous pression pour avoir abusivement utilisé de l'argent public à des fins personnelles à plusieurs reprises[4]. Le , les députés choisissent Tony Smith, simple député du Parti libéral, à sa succession[5].

George Mackay, Speaker dans les années 1930, en tenue de fonction. La coutume à cet égard s'est considérablement relâchée au vingt-et-unième siècle[1].
Archie Cameron, Speaker dans les années 1950.

Liste

Les personnes suivantes ont exercé la fonction de président de la Chambre des représentants depuis l'institution de cette Chambre en 1901. L'année entre parenthèses est celle de leur élection à cette fonction[1].

  • Sir Frederick Holder (sans étiquette, 1901)
  • Dr Carty Salmon (libéral, 1909)
  • Charles McDonald (travailliste, 1910)
  • Sir Elliot Johnson (libéral, 1913)
  • Charles McDonald (travailliste, 1914)
  • Sir Elliot Johnson (nationaliste, 1917)
  • William Watt (nationaliste, 1923)
  • Littleton Groom (nationaliste, 1926)
  • Norman Makin (travailliste, 1929)
  • George Mackay (PUA, 1932)
  • Sir George John Bell (PUA, 1934)
  • Walter Nairn (PUA, 1940)
  • Sol Rosevear (travailliste, 1943)
  • Archie Cameron (libéral, 1950)
  • Sir John McLeay (libéral, 1956)
  • Sir William Aston (libéral, 1967)
  • Jim Cope (travailliste, 1973)
  • Gordon Scholes (travailliste, 1975)
  • Sir Billy Snedden (libéral, 1976)
  • Dr Harry Jenkins (travailliste, 1983)
  • Joan Child (travailliste, 1986)
  • Leo McLeay (travailliste, 1989)
  • Stephen Martin (travailliste, 1993)
  • Bob Halverson (libéral, 1996)
  • Ian Sinclair (national, 1998)
  • Neil Andrew (libéral, 1998)
  • David Hawker (libéral, 2004)
  • Harry Jenkins (travailliste, 2008)
  • Peter Slipper (sans étiquette, 2011)
  • Anna Burke (travailliste, 2012)
  • Bronwyn Bishop (libéral, 2013)
  • Tony Smith (libéral, 2015)

Références

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