Pourpre de Cassius
La pourpre de Cassius (encore appelé or pourpre) est un pigment minéral obtenu par réaction chimique du trichlorure d'or avec l'étain. Elle doit son nom au chimiste allemand du XVIIe siècle Andreas Cassius (1605-1673) qui ne fut toutefois ni son découvreur, ni le premier à l'utiliser pour colorer le verre et la porcelaine, ni même l'auteur de l'ouvrage décrivant son procédé de fabrication[1].
La pourpre de Cassius est produite par réduction de chlorure aurique (AuCl3) en solution aqueuse avec du chlorure stanneux (SnCl2). Le précipité résultant, de couleur pourpre, se compose de nanoparticules d'or métallique fixé sur un support de dioxyde d'étain (SnO2). Ces nanoparticules, une fois en suspension dans l'eau où dans d'autres milieux fluides comme le verre en fusion, forment avec ce fluide une variété d'or colloïdal. La pourpre de Cassius est très résistante à la chaleur et ne prend pas une teinte noire même en grandes épaisseurs.
La pourpre de Cassius reste utilisée en cristallerie pour colorer le verre en rouge (on obtient ainsi le rubis doré ou « verre groseille »), en peinture sur porcelaine, dans la glaçure des céramiques et dans la fabrication des émaux. Elle tend cependant de plus en plus à être remplacée par un pigment à base de sélénium, beaucoup moins onéreux.
Références
- (en) L. B. Hunt, « The true story of purple of Cassius », Gold Bull., vol. 4, no 9, , p. 134-139 (ISSN 0017-1557, lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- (la) Andreas D. Cassius Hamburgensis, De extremo illo et perfectissimo naturae opificio ac principe terraenorum sidere auro, Wolffus, , 152 p. (lire en ligne)
- (de) Franz Maria Feldhaus, Die Technik der Vorzeit, der geschichtlichen Zeit und der Naturvölker, Leipzig und Berlin, Engelmann, , 480 p.
- (en) L. B. Hunt, « The true story of Purple of Cassius », Gold Bulletin, vol. 9, no 4, , p. 134–139 (ISSN 2190-7579, DOI 10.1007/BF03215423)