Pouembout

Pouembout (en paicî : Pwëbuu) est une commune française de Nouvelle-Calédonie, au nord-ouest de la Grande Terre, la plus grande des îles de Nouvelle-Calédonie, en Province Nord, sur la RT1, approximativement à 260 km de Nouméa, à 100 km au nord de Bourail, à 60 km au nord de Poya, à 10 km au sud de Koné et à 30 de Voh.

Pouembout
Pwëbuu

Rond-point au centre de Pouembout
Administration
Pays France
Collectivité Nouvelle-Calédonie
Province Province Nord
Aire coutumière Paicî-Câmuki
Maire
Mandat
Yann Peraldi
2020-2026
Code postal 98825
Code commune 98825
Démographie
Population
municipale
2 752 hab. (2019 )
Densité 4,1 hab./km2
Ethnie Kanak : 39,8 %
Européens : 37,1  %
Métis : 12,2 %
Asiatiques : 3,4 %
Wallisiens-Futuniens : 2,5 %
Tahitiens : 0,9 %
Ni-Vanuatu : 0,5 %
Autres : 3,6 %
Géographie
Coordonnées 21° 07′ 40″ sud, 164° 53′ 18″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 1 134 m
Superficie 674,3 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
Pouembout
Pwëbuu
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
Pouembout
Pwëbuu
Liens
Site web www.mairiepouembout.com

    Deux tribus sont présentes sur le territoire de la commune: Paouta et Ouaté. Elles forment le district coutumier de Poindah (grande-chefferie) avec cinq autres tribus de Koné. La commune fait partie de l'aire coutumière Paici-Camuki.

    La dénomination VKP (Voh - Koné - Pouembout) indique la volonté de mutation de la région.

    Géographie

    Le massif de Kopeto constitue le point culminant de la commune avec une altitude maximale de 1 134 mètres.

    Les communes voisines sont :

    Histoire

    Le centre de colonisation pénale de Pouembout est créé en 1883[1]. L'autorité pénitentiaire y possède déjà un domaine important de plus de 3500 hectares. La vallée de Pouembout est particulièrement fertile avec les meilleurs sols du territoire (terre noire). De plus, le fort militaire et le village libre de Koné qui comptent plusieurs bureaux administratifs sont proches.
    En [1], un premier groupe de forçats accompagné de surveillants-militaire et de géomètre de la pénitentiaire sont utilisés pour les délimitations des lots de concessions urbaines (qui deviendra l'actuel village) et des lots ruraux sur les rives de la rivière Pouembout. En [1], ils sont installés sur ces concessions et un autre groupe de forçats les remplacent sur les travaux d'installation. Bien d'autres suivront: 418 condamnés de 1883 à 1895[1].

    En 1885[1], la société coopérative de Pouembout voit le jour sous l'impulsion des concessionnaires. Ses buts sont de trouver des débouchés à la production locale et de stabiliser les prix des produits de consommation.
    Vingt ans plus tard, la situation isolée de Pouembout s'est améliorée. Le chemin de muletier reliant le centre au village de Koné a été transformé en route carrossable et le ravitaillement par mer se fait maintenant à l'embouchure de la rivière grâce à un débarcadère.
    En 1910, à la faveur d'une augmentation significative de la population, Pouembout devient une commune par décision du gouvernement colonial. Les premières élections suivent en 1911.

    En , le Premier ministre Manuel Valls annonce la construction d'un barrage, prévu de longue date, sur le territoire de la commune[2]. Après des études, l'emplacement est choisi en . Le Barrage doit servir à l'agriculture et fournir dix à quinze millions de m³ d'eau potable, pour Pouembout mais également les communes de Voh, et Koné, qui forment la zone « VKP » en forte croissance urbaine. Les travaux doivent commencer en 2021[3].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1961 1970 Ernest Wackenthaler    
    1970 1989 Georges Avril Divers puis RPCR  
    1989 1995 Dominique Flotat RPCR  
    1995 2008 Jean Naouna FLNKS-UC  
    2008 2020 Robert Courtot Avenir ensemble puis Calédonie ensemble
    puis Sans étiquette (apparenté FLNKS-UC)
     
    2020 En cours Yann Peraldi    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1956. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[4]. Ce recensement se fait en liaison avec l'Institut de la statistique et des études économiques (ISEE), institut de la statistique de la Nouvelle-Calédonie. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[5], les précédents recensements ont eu lieu en 1996, 1989, 1983, 1976, 1969, 1963 et 1956.

    En 2019, la commune comptait 2 752 habitants[Note 1], en augmentation de 6,21 % par rapport à 2014 (Nouvelle-Calédonie : +0,98 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1956 1963 1969 1976 1983 1989 1996 2004 2009
    4825775877346928541 1891 4712 078
    2014 2019 - - - - - - -
    2 5912 752-------
    (Sources : Base Insee, population sans doubles comptes jusqu'en 1999[6] puis population municipale à partir de 2006[7]. Isee)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Tribus

    Personnalités

    • Chefs Poindah/Pwaadë
      • Bwëé Atéa Katélia,
      • Téâ Antoine Katélia Poadja (1880c-1963), grand chef dès 1902,
      • Auguste Poadja, grand chef de 1963 à 1996,
      • Gérard Poadja
    • Occidentaux
    • Artistes
      • Conteurs : Charles Pébou-Polaé,

    Lieux et monuments

    Le Pigeonnier

    La commune compte deux bâtiments remarquables de l'époque pénitentiaire :

    • le château Grimigni (1886), détruit par un cyclone, rénové en 2006, médiathèque, cyberbase, caves d'exposition,
    • le Pigeonnier.

    Autres centres d'intérêt :

    • cascade d'Ouendé : accès soumis à autorisations,
    • parc provincial de Pindaï (en devenir), plage, camping, sentiers balisés, aires d'accueil,
    • plage aménagée de Franco,
    • plaine des Gaïacs, mémorial aux soldats anglo-saxons, pique-nique,
    • plateau de Tia, camping,
    • tribus : Ouaté,
    • randonnées pédestres,
    • chasse,
    • marché matinal du samedi,
    • salon de l'horticulture, en octobre,
    • rodéo et stock-car, octobre-novembre,

    Numéros utiles :

    • 47 70 00 : Mairie (mairiepouembout.com)
    • 47 30 66 : Mairie, service animation,
    • 47 72 50 : Dispensaire (Koné)
    • 47 89 15 : Gendarmerie (Voh)
    • 47 35 91 : Association Raconte-moi Pouembout

    Repères routiers sud : RPN1 Voh - Koné - Pouembout

    • commune de Voh (Vook)
      • vallée de Boyèn (Bweeyen),
      • vallée de la Temala, piste vers Ouengo-Pouépaï,
      • cœur de Voh,
      • Voh.
      • vallée de la Voh, vers Tiéta (Cata),
      • presqu'île de Gatope (Webwihoon), baie Chasseloup, plage, îlot Galope, élevage de crevettes,
      • Vavouto, terminal du tapis roulant de minerai de nickel, usine (2013), wharf, mine de Koniambo,
      • Oundjo (Xujo),
      • massif de Kaféate,
      • île Pingiane,
    • commune de Koné (Koohnê)
      • Pinjen,
      • vallée et baie de Katawiti, plage de Foué,
      • Koné-ouest : aérodrome,
      • Koné : bourg, mairie, gendarmerie, commerces, hôtels, centre culturel,
      • Koniambo (Göröbwau),
      • vallée vers Grombaou, Tiakana (Aucaakana), Ateu, Atéou,
      • Bako, vers Tiaoue (Cè Wè), Noéli (Näwéèlé)
    • commune de Pouèmbout (Pwébuu)
      • RPN2, vers la transversale ouest-est : Poindah (Pwaadë), Näèmî, Nétchaot (Hêcaalolè), vallée de la Tiwaka, Touho, Poindimié,
      • vers Pélaoui,
      • vallée de Tia'oué,
      • route transversale Pouèmbout-Poindimié : Nétchaot, Bobeito, Bopopé, Pombéï, vallée de la Tiwaka,
      • siège de la Province Nord,
      • Pouèmbout village, mairie,
      • route et vallée de Tamaon, Paouta, Forêt plate,
      • plage de Franco, baie Blanche,
      • vers Népoui...

    Repères routiers sud : RT1 Pouembout-Poya

    • commune de Pouembout (Pwébuu)
      • RPN2, vers la transversale ouest-est : Poindah (Pwaadë), Näèmî, Netchaot (Hêcaalolè), vallée de la Tiwaka, Touho, Poindimié,
      • vers Pelaoui,
      • vallée de Tia'oué,
      • route transversale Pouembout-Poindimié : Netchaot, Bobeito, Bopope, Pombéï, vallée de la Tiwaka,
      • siège de la Province Nord,
      • Pouembout village, mairie,
      • route et vallée de Tamaon, Paouta, massif de Kopéto, Forêt plate,
      • plage de Franco, baie Blanche, Tarbeville
      • plaine des Gaïacs, mémorial aux soldats anglo-saxons,
      • route vers la plage de Pindaï, presqu'île,
    • commune de Poya (Nékö)
      • plage de Pindaï,
      • vallée de la Népoui, contour routier du massif de Kopéto,
      • Népoui, pôle industriel de la mine SLN Népuoi-Kopéto, port minéralier en eau profonde, aéroport,
      • île Grimoult, baie de Nekoro, Meoui,
      • Forêt Français, Massif du Boulinda,
      • vers Népou (Nédjaara), île Béco, baie de Porwi,
      • vallée vers Grotte d'Ado, Nétéa, Gohapin, Montfaoué,
      • Basse-Poya,
      • vallée vers Karadi, Nétéa, Golpin, grottes d'Adio, Néxawaa, réserve de faune de l'Aoupinié,
      • vallée vers Ouendji,
      • Poya,

    Repères routiers ouest-est : RPN 2, transversale Koné-Tiwaka

    • RT1 :
      • nord : Koné (Koohnê),
      • sud : Pouembout (Pwèbuu),
    • vallée de la Koné
      • (route de Tiaoue (CéWé),
      • Bako, Pelaoui,
      • nord, vers Noëli (Näweèlé), Tiaoue (CéWé),
      • sud : Poindah (Pwaadë),
      • est : Putoé,
      • nord, vers Naëmî,
      • sud-est Netchaot (Hêcaalolè,
    • vallée de la Tiwaka
      • Bopope (Pwöpwöp), vallée de la Pwameju,
      • Pombéi,
      • sud : Tiwaka,
    • RPN 3

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au , millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au , date de référence statistique : .

    Références

    1. Article de Jerry Delathière, page 59 à 75 du Bulletin SEH no 147, parution 2 trimestre 2006
    2. Cédrick Wakahugneme, « Le barrage de Pouembout, c’est officiel », sur la 1ère, (consulté le )
    3. Cédrick Wakahugnème, Gilbert Assawa et Carawiane Carawiane, « Le barrage multiusage de Pouembout se profile », sur la 1ère, (consulté le )
    4. Titre V de la loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité
    5. Décret no 2004-724 du fixant la date et les conditions dans lesquelles sera exécuté le recensement général de la population de Nouvelle Calédonie en 2004, publié au JORF no 169 du .
    6. http://www.isee.nc
    7. pour les années 1956, 1963, 1969, 1976, 1983, 1989, 1996, 2004, 2009, 2014 et 2019
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