Portia Simpson-Miller

Portia Simpson-Miller, née le à Wood Hall[1], est une femme d'État jamaïcaine, chef du Parti national du peuple depuis 2006. Elle est Première ministre du au et du au .

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Portia Simpson-Miller

Portia Simpson-Miller en 2011.
Fonctions
Premier ministre de la Jamaïque
Ministre de la Défense

(4 ans, 1 mois et 27 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Sir Patrick Allen
Prédécesseur Andrew Holness
Successeur Andrew Holness

(1 an, 7 mois et 12 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Sir Kenneth Hall
Prédécesseur Percival Patterson
Successeur Bruce Golding
Ministre du Gouvernement local et du Sport

(3 ans et 5 mois)
Premier ministre Percival James Patterson
Ministre du Tourisme

(2 ans, 7 mois et 25 jours)
Premier ministre Percival James Patterson
Ministre du Travail, de la Sécurité sociale et du Sport
Premier ministre Percival James Patterson
Ministre du Travail et du Bien-être

(2 ans)
Premier ministre Percival James Patterson
Ministre du Travail, du Bien-être et du Sport

(4 ans)
Premier ministre Percival James Patterson
Biographie
Nom de naissance Portia Lucretia Simpson
Date de naissance
Lieu de naissance Wood Hall
Nationalité Jamaïcaine
Parti politique Parti national du peuple
Conjoint Errald Miller

Premiers ministres de Jamaïque

Biographie

Jeunes années et formation

Portia Simpson est née à Wood Hall, un petit village de la province de la paroisse de Sainte-Catherine, où son père est agriculteur. Elle y passe les premières années de sa vie, avant que sa famille déménage à Kingston dans les années 1950[1].

Elle y suit alors ses études secondaires, qu'elle poursuit par un diplôme en administration publique au campus de Miami du Union Institute & University (en)[2].

Carrière politique

Sa carrière politique commence en 1974, quand elle est élue conseillère municipale de Kingston comme représentante du quartier de Trenchtown, sous l'étiquette du Parti national du peuple[2]. Lors des élections législatives de 1976, elle est élue pour la première fois au Parlement, comme représentante du sud-ouest de la paroisse de Saint Andrew, sous l'étiquette du Parti national du peuple et elle est réélue lors des élections de 1980. Elle s'implique aussi davantage au sein du PNP, au point d'en devenir l'une des vice-présidente en 1978[2]. Le PNP boycotte les élections les élections législatives de 1983 et comme tous ses collègues, Portia Simpson perd son siège, qu'elle retrouve lors des élections législatives de 1989.

En 1989, elle entre dans le gouvernement de Michael Manley, où elle a en charge les portefeuilles du Travail, du Bien-être et des Sports, de 1989 à 1993. En , elle se présente contre Percival James Patterson pour succéder à Manley, démissionnaire de la présidence du PNP, mais elle perd l'élection[3].

Elle est ensuite ministre du Travail et du Bien-être de 1993 à 1995 puis du Travail, de la Sécurité sociale et des Sports de 1995 à , ministre du Tourisme et des Sports de à et enfin ministre de la Gouvernance locale et des Sports d' au dans les gouvernements de Percival James Patterson.

Le , elle succède à Percival Patterson à la tête du PNP et comme Premier ministre de la Jamaïque. Elle devient la troisième femme chef de gouvernement dans les Antilles et l'Amérique du Sud anglophones, après Eugenia Charles de la Dominique et Janet Jagan de Guyana[4]. Son gouvernement est cependant dominé par l'échéance des élections de 2007. Elle doit ensuite repousser la date de ces élections de quelques semaines, à la suite du passage de l'ouragan Dean. Ces élections marquent une défaite du PNP[5].

Portia Simpson-Miller devient alors chef de l’opposition aux gouvernements travailliste, dirigés successivement par Bruce Golding (2007-2011) puis Andrew Holness (2011-2012).

Après les élections législatives du 29 décembre 2011 remportées par son parti, le PNP, Portia Simpson-Miller redevient Première ministre pour la seconde fois le [6]. Peu après, elle annonce vouloir quitter le Commonwealth et sa dépendance royale britannique, afin de transformer la Jamaïque en République[7]. Son gouvernement ne parvient cependant pas à redresser la situation économique de la Jamaïque et sollicite un prêt du Fonds monétaire international en 2013, en échange duquel il doit imposer d'importantes mesures d'austérité. Après quatre ans de gouvernement, le PNP est battu aux élections législatives du [8]. Le suivant, Andrew Holness succède à Portia Simpson-Miller comme Premier ministre.

Après la défaite, Portia Simpson-Miller annonce qu'elle ne se représente pas comme Leader du PNP[9]. Elle est alors remplacée par Peter Phillips (politician) (en) à la tête du PNP et démissionne de la Chambre des représentants en [10].

Distinctions

En 2007, elle est classée comme la 81e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes.

Notes et références

  1. (en) Erica Virtue, « The girl from Wood Hall who could... », The Jamaica Gleaner, (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) « The Most Honourable Portia Simpson-Miller (1945 - ) », sur https://nlj.gov.jm (consulté le ).
  3. (en) Howard W. French, « Jamaican Party Elects Successor to the Prime Minister », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) « Jamaica to get first woman leader », sur http://news.bbc.co.uk, (consulté le ).
  5. (en) « Jamaica confirms opposition win », sur http://news.bbc.co.uk, (consulté le ).
  6. « La Jamaïque veut abandonner la Couronne britannique », Le Figaro, 8 janvier 2012.
  7. « Jamaïque : vers l'indépendance totale ? », Le Figaro, 6 mars 2012.
  8. (en) « Jamaican election: Labour Party wins narrow victory », sur https://www.bbc.com, (consulté le ).
  9. (en) Moya Hinds, « Simpson Miller to step down as PNP president », Jamaica Observer, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Jovan Johnson, « Portia's journey - I endured it all, says retiring MP », Jamaica Gleaner, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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