Porcelle enracinée

Étymologie

Son nom provient du grec ὑπό (presque) et χοῖρος (petit cochon), allusion possible au fait que cet animal soit réputé pour apprécier cette plante ou aux poils de la face inférieure de la feuille qui ressemblent aux soies sur le ventre du cochon[1]. Le nom devrait donc être orthographié Hypochoeris. L’adjectif radicata signifie avec des racines apparentes en latin (dérivé de radix, racine).

Description

Plante vivace d'environ 60 cm de haut. Feuilles en rosette basale. Hispides à poils non fourchus, elles ont des dents arrondies.

Habitats

Espèce très commune, elle est omniprésente dans les pelouses des parcs et jardins, les prairies pâturées, les landes, éboulis, sur sols légèrement acides.

Sa rosette basale souvent étalée au sol a tendance à étouffer l'herbe à proximité immédiate.

Floraison

Juin à septembre.

Aire de répartition

Originaire d'Europe et présente sur tout le continent sauf dans sa partie nord-est, elle a été introduite en Amérique, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande où elle peut être invasive. Elle figure dans la liste des herbes nuisibles de l'état de Washington au nord-ouest des États-Unis.


Utilisation

La porcelle enracinée ressemble au pissenlit[2], avec toutefois une rosette basale plus étalée, mais la confusion ne présente aucun danger, les deux étant comestibles[3].

Toutes les parties sont comestibles mais en général ce sont les jeunes feuilles et les racines qui sont consommées. Les feuilles sont plutôt fades et peuvent être consommées crues en salade, ou préparées à la vapeur ou en friture. Les feuilles plus anciennes deviennent fibreuses et dures. Contrairement au pissenlit, les feuilles de la porcelle ne laissent quasiment pas d'amertume en bouche. En Crète, les feuilles d'une variété nommée παχιές (pachiés) ou αγριοράδικα (agriorádika) sont consommées une fois bouillies ou cuites à la vapeur.

Les racines peuvent être grillées et broyées pour faire un substitut du café, semblable à la chicorée. L'espèce est cependant soupconnée d'être toxique pour le cheval si elle est consommée en excès et de provoquer des spasmes chez l'équidé[4],[5] ou une hyperflexion plus ou moins sévère des membres (harper australien).

Liste des sous-espèces

Selon Catalogue of Life (23 mars 2013)[6] :

  • sous-espèce Hypochaeris radicata subsp. platylepis (Boiss.) Jahand. & Maire
  • sous-espèce Hypochaeris radicata subsp. radicata

Notes et références

  1. (en) D. Gledhill, The names of plants, Cambridge University Press, , p. 208.
  2. Elle s'en « distingue par l'absence de feuilles sur les tiges, ses feuilles très rudes au toucher, ses tiges lisses et bleutées et la présence, entre les fleurs du capitule, de paillettes fines »
  3. Gérard Guillot, Guide des plantes des villes et villages, Humensis, , p. 242.
  4. John Kohnke, « Australian stringhalt » (version du 21 février 2011 sur l'Internet Archive), South East Victoria Equine Network
  5. Roskov Y., Ower G., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., van Nieukerken E.J., Penev L. (eds.) (2020). Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 2020-12-01. Digital resource at www.catalogueoflife.org. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858, consulté le 23 mars 2013

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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