Pontfaverger-Moronvilliers

Pontfaverger-Moronvilliers est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Pontfaverger-Moronvilliers

La place du village.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Reims
Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Reims
Maire
Mandat
Damien Girard
2020-2026
Code postal 51490
Code commune 51440
Démographie
Gentilé Pontfabricien
Population
municipale
1 751 hab. (2018 )
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 51″ nord, 4° 19′ 13″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 240 m
Superficie 31,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Pontfaverger-Moronvilliers
Géolocalisation sur la carte : Marne
Pontfaverger-Moronvilliers
Géolocalisation sur la carte : France
Pontfaverger-Moronvilliers
Géolocalisation sur la carte : France
Pontfaverger-Moronvilliers
Liens
Site web mairiepontfavergerm.fr

    Géographie

    Pontfaverger-Moronvilliers se situe à environ 20 km au nord-est de Reims. La commune s'étend du nord au sud, des Ardennes aux Monts de Champagne, qui dépassent les 250 m sur le territoire de Prosnes. À 191 m d'altitude, le Mont Saint-Médard domine le nord de la commune, marqué par la Côte des Monts. Pontfaverger est arrosée par la Suippe. L'ancien village de Moronvilliers se trouve à l'extrême sud du territoire pontfabricien[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Pontfaverger-Moronvilliers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,1 %), forêts (6,7 %), zones urbanisées (3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), prairies (0,6 %), cultures permanentes (0,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Guerres mondiales

    Moronvilliers est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le tandis que Pontfaverger la reçoit le 1er octobre. Moronvilliers avait été détruite lors de la Première Guerre mondiale. C'est ainsi qu'en 1950, la commune de Pontfaverger, dont le nom fut autrefois orthographié Pont Faverger, a absorbé une partie du territoire communal de la commune voisine de Moronvilliers, partagée avec Saint-Hilaire-le-Petit et Saint-Martin-l'Heureux et ajouta le nom de cette commune au sien[9].

    La zone rouge

    C'est sur le site de Moronvilliers qu'est construit aujourd'hui un des centres les plus importants du CEA, abritant la machine Airix, pierre angulaire du programme de simulation de la défense nationale française. Après 50 années de tirs aériens et souterrains (Mururoa et Algérie) de l'arme nucléaire qui produit des matières classées hautement toxiques et cancérigènes telles que l'uranium et le béryllium, ce centre d'expérimentation nucléaire présente des traces de pollution mais ne dépassent pas les normes en vigueur suivant les analyses faites par l'exploitant (source Basol).

    Le programme de simulation de la défense nationale étant aujourd'hui développé en étroite collaboration avec le Royaume-Uni, c'est vraisemblablement dans un souci d'économie que le gouvernement français a récemment[Quand ?] décidé de regrouper plusieurs installations du CEA afin d'en optimiser les opérations. C'est ainsi que les Pont-Fabriciens ont appris en 2010 que le centre atomique de Moronvilliers va finalement et progressivement déménager dans la région de Dijon, entre 2012 et 2016. Les associations de défense de l'environnement[Qui ?] se réjouissent de cette décision mais affirment qu'en partant, le CEA laisse un terrain immense et contaminé, qu'il conviendra de réhabiliter correctement.

    Héraldique

    Blason
    D'azur au pont en dos d'âne de trois arches d'argent, maçonné de sable, posé sur une champagne de sinople chargée d'une gerbe de blé d'or, surmonté de deux fleurs de lys du même, au comble potencé et contre-potencé aussi d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? 1876 Hubert Alexandre NOUVION    
     ?  ? Jean Louis Maurice "Félix" THOMAS-DEREVOGE  ? Notaire
    Conseiller général et député de la Marne
     ?  ? Maurice DELSAUX  ?  ?
     ?  ? Georges BOURGEOIS  ?  ?
    1951 1995 Pierre Georges William RODRIGUE[10] DVG Enseignant
    Conseiller général de Beine-Nauroy (1967 → 1988)
    1995 2008 Gabriel LHOTE    
    2008[11] 2014 Francis RANNOU DVD  
    2014[12] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Damien GIRARD    

    Démographie

    Les habitants de la commune sont les Pontfabriciens et Pontfabriciennes.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2018, la commune comptait 1 751 habitants[Note 3], en augmentation de 1,92 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8609059381 0921 5051 4831 5191 7081 781
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9251 9602 1492 1262 2202 2282 2802 2332 092
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9101 6961 6517841 2151 2521 0771 0121 097
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 2211 3741 4371 3901 3971 3761 5011 5701 743
    2018 - - - - - - - -
    1 751--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Monument à la Guerre de 1870.

    Économie

    Au XIXe siècle, des usines de filature et tissage de laine sont construites le long de la Suippe. Parmi celles-ci on trouve l'usine Legros-Guimbert ou encore Garnier-Carnot. Toutes deux furent fortement endommagées ou détruites au cours de la Première Guerre mondiale. Reconstruites, elles prirent d'autres usages : la bonneterie ou la papeterie ; la première est aujourd'hui fermée[16],[17].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Notre-Dame de Pontfaverger possède des fonts baptismaux du XVIe siècle classés monuments historiques[18], tout comme une statue de la Vierge qui provient de l'ancienne église Saint-Médard[19]. Les vitraux de l'église sont de Jacques Grüber datent de 1924-1925. Ils sont également classés[20]. Une autre statue de la Vierge ainsi qu'un tableau ont été quant à eux déclassé[21],[22], car disparus lors de la destruction des églises Saint-Brice et Saint-Médard lors de la Première Guerre mondiale.
    • Un monument aux morts de la Guerre franco-prussienne.
    • Un cimetière militaire allemand créé en 1915 pour accueillir les soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale.
    • Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale est inauguré en 1925. Il est l'œuvre du sculpteur Visseaux. Il représente au pied d'une pyramide en pierre calcaire le corps d'un poilu mort en bronze[23].
    La Suippe à Pontfaverger-Moronvilliers .

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Carte IGN de Pontfaverger-Moronvilliers » sur Géoportail (consulté le 6 février 2013)..
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Alain Moyat, « Pontfaverger : Nécrologie Pierre Rodrigue maire de 1951 à 1995 », L'Union, (lire en ligne).
    11. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, [xls], consulté le 22 décembre 2008
    12. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. G. Alvès dos Santos, L. Grasset, « Filature et tissage de laine Legros-Guimbert, puis Nouvion-Jacquet, puis usine de bonneterie, puis hangar », notice no IA51000223, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
    17. G. Alvès dos Santos, L. Grasset, « Filature et tissage Garnier-Carnot, puis papeterie, puis usine de caoutchouc Promel-Brunella », notice no IA51000129, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
    18. « Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Pontfaverger », notice no PM51001310, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
    19. « Statue : Vierge de l'église Notre-Dame de Pontfaverger », notice no PM51000648, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
    20. « Verrières (14) : Stations du chemin de croix (Les) de l'église Notre-Dame de Pontfaverger », notice no PM51000649, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
    21. « Statue : Vierge de l'église Saint-Brice de Pontfaverger », notice no PM51001537, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
    22. « Tableau : Procession dans une église, avec une reine agenouillée devant un évêque (Une) de l'église de Pontfaverger », notice no PM51001538, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
    23. Alexandre Niess, « Monument aux morts de la guerre 1914-1918 », notice no IA51000567, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 6 février 2013.
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