Pompoko

Pompoko (平成狸合戦ぽんぽこ, Heisei tanuki gassen ponpoko) est un film d'animation japonais d'Isao Takahata, produit par le studio Ghibli. Il sort au Japon le [1] et est projeté au Festival d'Annecy l'année suivante, où il reçoit le prix de la critique. Il faut cependant attendre le pour une sortie au cinéma en France.

Pompoko
Logo du film
平成狸合戦ぽんぽこ
(Heisei tanuki gassen Ponpoko)
Film d'animation japonais
Réalisateur
Producteur
Studio d’animation Studio Ghibli
Compositeur
Licence (ja) Tōhō
Durée 119 min
Sortie

Synopsis

Dans les années 1960, le Japon connaît une forte croissance et les logements font défaut. De vastes programmes de construction sont lancés, destinés à transformer les campagnes en villes nouvelles, en particulier la haute vallée de la Tama, à l'ouest de Tokyo.

Dans les bois à la périphérie de Tokyo vivent les tanuki. Ce sont à la fois des animaux réels et des animaux mythiques assimilés aux kitsune.

La destruction quotidienne de leur espace vital inquiète les tanuki. Ils décident de s'unir et d'enrayer la progression nuisible des travaux en se transformant en divers objets pour garder leur campagne dans laquelle ils vivent…

Fiche technique

Distribution

Doublage réalisé par Dubbing Brothers, adaptation et direction artistique : Jean-Marc Pannetier[2]

Distinctions

Thèmes abordés

Pompoko aborde les thèmes de prédilection des studios Ghibli : le film nous dévoile un Japon en pleine expansion, qui pour résoudre ses problèmes démographiques n'hésite pas à sacrifier d'anciennes valeurs. Le respect de la nature et des divinités ne sont plus de mise dans cet univers où la ville dévore la campagne et où les manifestations divines des tanuki sont désormais assimilées à de banales parades organisées par des parcs d'attractions. Est-ce à dire que l'homme japonais se détache de ce qui fait ses racines, de ses rizières, de ses forêts et montagnes ? On peut se poser la question. Quand le combat des tanuki est perdu, leur dernier geste consiste à se représenter leur environnement d'antan... Qui, ça nous surprend, émeut les habitants de la ville-nouvelle.

Le respect des divinités japonaises traditionnelles est, à son tour, remis en cause : alors que les tanuki retrouvent les pouvoirs qui faisaient autrefois leur réputation (à savoir le transformisme), les hommes ne sont plus guère surpris par de tels attributs divins. La crainte des humains s'est transformée en amusement, voire en indifférence. Plus que les dieux, les hommes ont un pouvoir de destruction massif et la domination de la nature leur revient désormais.

Pour Isao Takahata, le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à Tokyo, et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »[3].

Notes et références

  1. « Fiche technique de Pompoko », sur Buta Connecion
  2. Fiche du film sur Planète Jeunesse
  3. « Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise », sur L'Humanité, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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