Pomacle

Pomacle est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Pomacle

La Mairie.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Reims
Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Reims
Maire
Mandat
Anne Desveronnieres
2020-2026
Code postal 51110
Code commune 51439
Démographie
Gentilé Pomacains, Pomacaines
Population
municipale
454 hab. (2018 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 09″ nord, 4° 08′ 53″ est
Superficie 11,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourgogne-Fresne
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Pomacle
Géolocalisation sur la carte : Marne
Pomacle
Géolocalisation sur la carte : France
Pomacle
Géolocalisation sur la carte : France
Pomacle

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Pomacle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), zones urbanisées (2,8 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Son église et son monument aux morts.

    L’occupation du territoire de Pomacle est fort ancienne comme le révèle les fouilles archéologiques réalisées sur son terroir. D’après le Dictionnaire topographique de la Marne, le vocable de « Pomacle » est attesté pour la première fois en 1145 dans les archives administratives de la ville de Reims (Pomaclum)[8]. Il s’agit d’une bulle du pape Eugène III confirmant le privilège d’immunité pour l’abbaye de Saint-Remi de Reims et pour ses dépendances.

    L’étymologie de Pomacle demeure cependant inconnue. Peut-être faut-il y voir le mot « Pomum » avec un suffixe latin, forme qui serait l’équivalent de pometum ou pomerutum et désignerait un verger, un lieu planté d’arbres fruitiers. La seconde hypothèse serait que le nom même de Pommacle proviendrait du nom d’un ru, affluent de la Suippe, qui arrose le finage de Bazancourt. Un pouillé antérieur à 1312 nous apprend que Pomacle dépend de la doyenneté de Lavannes et se retrouve donc sous son bénéfice. Ce pouillé nous apprend aussi que l’église de Pomacle est placée sous le double patronage de saint Médard et de saint Gildart.

    Pomacle a grandement souffert en 1650 pendant les troubles de la Fronde et durant la Première Guerre mondiale. Le , à la suite de la retraite de l’armée française, les habitants de Pomacle sont obligés de fuir leur village. Cependant ils sont rapidement devancés par l’armée allemande et doivent alors faire demi-tour et rentrer chez eux. La contre-offensive victorieuse de la Marne contraint l’armée allemande à refluer. Le front se stabilise et Pomacle, occupé, se trouve durant quatre ans à proximité immédiate de la zone des combats. Durant l’année 1917, la pression de l’armée française s’accentue et les habitants sont alors évacués sur ordre allemand, le et dirigé via la gare de Bazancourt vers Douzy puis vers Villers-Cernay où ils sont hébergés chez l’habitant. Les familles sont ensuite dirigées vers d’autres villages des alentours.

    À l’issue de la guerre, lorsque les habitants de Pomacle reviennent, l’église a été détruite et les 4/5e des habitations sont sérieusement endommagées. C’est d’abord dans des habitations en ruines que les Pomacains vivent. Puis sur la demande des sinistrés, l’Office des Régions Libérées met des baraquements préfabriqués à leur disposition. Pour beaucoup, ce logement provisoire va au moins durer quatre ans.

    L’activité principale de Pomacle est l’agriculture. En 1933, elle comptait 36 exploitations. En 1963, il n’y en avait déjà plus que 26, et Pomacle, à la veille de l’an 2000 comptait 10 exploitations agricoles auxquelles il faut ajouter 6 exploitations dont l’activité principale n’est pas l’agriculture. Les cultures principales sont le blé, la luzerne, l’orge et la betterave auxquels il faut ajouter quelques autres cultures telles que les asperges, dactyle, tabac, colza… Les rendements ont été largement accrus durant les 50 dernières années. De 30 quintaux par hectare pour le blé en 1949, les rendements à ce jour se situent entre 90 et 110 quintaux. L’évolution est comparable pour la betterave. En 1949 les rendements étaient légèrement supérieurs à 30 tonnes par hectare.

    C’est sur ce terroir qu’a eu lieu le la fête des Moissons et la finale départementale des labours.

    C'est aussi à Pomacle que le championnat du Monde de Labour, avec l'association Terre Attitude, a eu lieu du 16 au . À cette occasion, Jacques Chirac, alors président de la République, fera le déplacement jusque dans le village [9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1874 après 1879 David[10]    
    avant 1981   Léon Garnotel    
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2014 Thierry Ruinart[11] UMP[12]  
    2014[13] 2018[14] Pascal Thiebeau   Mandat écourté par la démission de la totalité du conseil municipal
    15 juin 2018[15] En cours
    (au 11 juillet 2020)
    Anne Desveronnières[16]   Cheffe d'entreprise
    Conseillère prud'hommale
    Vice-présidente de la CU Grand Reims (2020 → )
    Réélue pour le mandat 2020-2026[17]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 454 habitants[Note 3], en augmentation de 4,85 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    356369310376370381390412420
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    408381351340311305279288285
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    279282218233233206215213231
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    231246265315315340407438454
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Sur les territoires des communes voisines de Pomacle et Bazancourt, se développe une partie de la bioraffinerie européenne de Pomacle-Bazancourt. Emblématique de l'activité agro-industrielle régionale, cette bioraffinerie transforme actuellement plus de 3 millions de tonnes de matière végétale chaque année (betteraves, blé, luzerne…) et emploie en direct environ 1 500 personnes. Différentes unités industrielles composent ce site : des silos, une sucrerie, une distillerie d'éthanol, une amidonnerie-glucoserie, un centre de production de gaz carbonique. Les synergies entre ces différentes unités sont nombreuses : énergie, produits, effluents, eau , etc. Ce dispositif unique en Europe est complété par une dimension « recherche » avec la présence d'un centre de recherche mutualisé, Agro-industrie Recherches et Développements (ARD), actif avec ses laboratoires et son démonstrateur industriel BIODEMO, SOLIANCE, la filiale cosmétique du groupe international GIVAUDAN. Enfin, la dimension académique est également active grâce à la présence d'un Centre d'Excellence en Biotechnologies Blanches, regroupant des laboratoires de l'École centrale Paris et d'AgroParisTech.

    Il ne faut pas non plus oublier la présence du projet français de biocarburants de 2e génération, le Projet Futurol, qui a implanté sur le territoire de la commune son usine-pilote. Cette installation, de 5 000 m2 de surface, a été inaugurée en 2011, et permet d'intégrer et de mettre à l'échelle les innovations réalisées dans le réseau des 12 laboratoires partenaires du projet. Ce projet majeur regroupe 11 acteurs de la recherche, de l'industrie et de la finance.

    Lieux et monuments

    Spectacle devant la salle communale.
    • Son église de la reconstruction,
    • Monument aux morts devant l'église, dans le même style reconstruction que celle-ci,
    • La salle des fêtes communale avec son monument des laboureurs et ses terrains de sport,
    • La place centrale du village, grand rectangle arboré.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne), p. 216.
    9. Archives de l'INA. Mentionné en point 8.
    10. Almanach Matot-Braine de 1879, p225.
    11. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    12. Annuaire des mairies de la Marne, EIP/ Les Editions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN 978-2-35258-151-2), p. 151.
    13. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    14. « Le conseil municipal de Pomacle démissionne en bloc : Depuis un an, la situation était bloquée au sein du conseil municipal de Pomacle. Faute de conciliation possible, les élus ont fini par tous démissionner, des élections vont se tenir », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    15. « Anne Desvéronnières devient maire de Pomacle : Seule candidate, elle a été élue sans difficult », L'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
    16. « Anne Desveronnieres », sur https://fr.linkedin.com (consulté le ).
    17. « Municipales : désignation du maire et des adjoints à Pomacle », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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