Pollinie

Chez les orchidées[1], la pollinie, nommée parfois masse pollinique, est un petit globule ou une espèce de massue contenant le pollen.

Pollinies d'une orchidée (Phalaenopsis sp.)

Origine

Le mot pollinie, apparemment attesté pour la première fois au XIXe siècle, définissait alors une sorte de plante à plusieurs pollens, qui croit en Afrique selon le Dictionnaire général de la langue française et vocabulaire universel des sciences, des arts et des métiers... de François Raymond, édité par Aimé André le .

Structure

Un caudicule relie cette masse pollinique (dite pollinie) à un disque adhésif : le rétinacle (nommé « viscidium » en anglais). Les pollinies courbent leur caudicule flexible afin de toucher la surface stigmatique réceptive du pistil, favorisant l'autopollinisation.

Pollinie, caudicule et rétinacle forment ce que l'on nomme un pollinaire[2].

En général, les pollinies sont au nombre de deux.

Cette structure se détache facilement du gynostème pour venir se coller sur le dos ou la tête (ou les yeux) de l'insecte pollinisateur au moindre frôlement. Cette astuce, couplée à des stratégies d'imitation dans la forme et la couleur des fleurs, permet à l'orchidée de faire voyager son pollen sur de grandes distances, assurant ainsi la dissémination de ses gènes. On rencontre la pseudo-copulation céphalique ou abdominale (l'insecte mâle, en croyant s'accoupler avec une femelle, détache et accroche les pollinies avec sa tête ou son abdomen) chez la majorité des Ophrys : le labelle des fleurs imite la morphologie du corps de l'insecte femelle et présente une macule glabre plus ou ciliée[3].

Galerie

Notes et références

  1. Peut-être faudrait-il préciser que les orchidées terrestres d'Europe ne ressemblent pas à celles vivant dans les arbres tropicaux.
  2. Pollinie et pollinaire : une question de définition, par J. Claessen et J. Kleynen, 2016 (fr)
  3. Sébastien Lesné, Les orchidées sauvages de Paris, Editions Quae, , p. 38-39.

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