Polka (danse)

La polka est une danse originaire de Bohème mais également propre aux régions slaves (actuelles Tchéquie, Pologne, Slovaquie, Russie occidentale, Ukraine, Biélorussie, Lettonie, Lituanie…) et d'Europe centrale (Suisse, Autriche et Hongrie), à deux temps, de tempo assez rapide, aux rythmes bien articulés.

Pour les articles homonymes, voir Polka.

Perrot et Robert, Almanach des polkeurs, Paris, 1848.

Histoire

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2016). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Le mot polka vient du tchèque půlka (moitié ou demi)[réf. nécessaire], décrivant le pas chassé (demi-pas) servant de base à la danse[réf. nécessaire]. Dérivée de plusieurs danses la plupart anglo-saxonnes[réf. nécessaire] (nimra, bourrée, écossaise, scottish...), après Prague en 1835[réf. nécessaire], puis Vienne en 1839[réf. nécessaire], c'est à partir de Paris en 1840 qu'elle se répand dans l'Europe entière, donnant lieu à une véritable « polkamania ».

Danse de couple effectuant un mouvement circulaire[réf. nécessaire], la composante principale en est le pas de polka. De nombreux manuels, articles et publications des maîtres de danse ont circulé, et la polka a rapidement gagné toutes les couches de la population, des milieux bourgeois aux plus populaires. Tout au long du XXe siècle, comme pour beaucoup de danses populaires, les erreurs musicologiques, les amalgames simplistes, les querelles stériles, les confusions idenditaires... vont dénaturer la polka[réf. nécessaire] qui tombera en désuétude (cf. polka-mazurka, polonaise, polish dance, alla polacca).

Jules Perrot est le premier chorégraphe à avoir porté la polka à la scène : son ballet Polka fut représenté à Londres en 1844. Une reconstitution de l'une des premières polkas, « la polka nationale », a été faite par la compagnie de recherche en danse Révérences[1].

Musique classique pour la polka

Avec ses 160 numéros d'opus (sur 479), Johann Strauss II est sans conteste le « maître » de la polka de la fin du XIXe siècle (cf. le lien remarquable ci-dessous). Mais les compositeurs tchèques comme Bedřich Smetana, Zdeněk Fibich ou Antonín Dvořák recherchent une authenticité plus « nationale ». Jacques Offenbach l'intègre dans nombre de ses opéras bouffes. Georges Bizet, Gioachino Rossini (Petite polka chinoise), Bohuslav Martinů, Joseph Lanner, Dmitri Chostakovitch ou Igor Stravinsky (Polka circus), pour n'en citer que quelques-uns, composèrent également des polkas.

Tradition populaire

Dans la seconde moitié du XIXe siècle la polka, à l'instar des autres danses de couple, s'est progressivement popularisée. On l'a retrouvée dans une grande majorité des provinces françaises. En Berry, dès les années 1850, Charles Ribault de Laugardière notait à Bengy-sur-Craon (Cher) : « Le nom du branle s'est conservé chez nous, mais la chose ?... - Faisons un branle de danse ! entendons-nous dire par quelques jeunes gens : nous sommes heureux, notre cœur d'amateurs des anciennes coutumes bat plus vite, nous songeons aux branles à danser des temps passés. Fermons les yeux et bouchons-nous les oreilles ! on polke et l'on valse ici ; où nous sommes-nous fourvoyés ? »[2]

Notes et références

  1. La polka nationale par la compagnie Révérences - Reconstitution par la compagnie Révérences de la chorégraphie de l'une des premières polkas introduite en France en 1844.
  2. Charles Ribault de Laugardiere, Les Noces de Campagne en Berry et principalement à Bengy-sur-Craon, septembre 1855.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la danse
  • Portail de la musique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.