Pol Abraham

Hippolyte (dit Pol) Abraham est un architecte français né à Nantes le , mort à Paris le .

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Biographie

Fils d'Hippolyte Abraham, chef machiniste des théâtres municipaux de Nantes, Hippolyte Pierre Abraham est né dans cette ville en [1]. Il devient élève au lycée de Nantes[2].

Il est diplômé en 1920 (atelier Pascal et Recoura) de l'école des beaux-arts de Paris, puis suit les cours de l'école du Louvre de 1921 à 1924. En 1933, il soutient sa thèse intitulée Viollet-le-Duc et le rationalisme médiéval[3].

Membre de la société des architectes diplômés par le Gouvernement (SADG), il est rédacteur en chef de la revue L'Architecte de 1923 à 1924. Il anime le comité de patronage de la revue L'Architecture d'aujourd'hui dans les années 1930.

Après la Première Guerre mondiale, il participe à des travaux de reconstruction dans le Nord de la France. Puis, en 1923, il ouvre son agence à Paris, en association avec Paul Sinoir, et réalise de nombreux édifices publics et privés en Île-de-France : immeubles boulevard Raspail (1925), hôtels particuliers rue Leconte-de-Lisle (1925), collège Montmorency angle rue Jasmin, rue Henri-Heine (1930-1932), groupe scolaire sente des Dorées à Paris 19e arrondissement, villas à Vaucresson (1930)[4] et à Louveciennes (1932). Sa maîtrise des techniques constructives et du béton armé notamment se révèle dans ses œuvres majeures.

Il a, dans le même temps, une production de villas en Bretagne, au Val-André et à Sables-d'Or-les-Pins, sur la côte d'Émeraude, où sa modernité se démarque à la fois du régionalisme, mais aussi des grands courants modernes d'Auguste Perret ou de Le Corbusier.

Dans les années 1930, il collabore avec l'architecte Henry Jacques Le Même à la construction de sanatoriums au plateau d'Assy en Haute-Savoie, le sanatorium du Roc des Fiz (1932), de Guébriant (1932-33), de la Clairière (1934) et enfin le sanatorium Martel de Janville (1932-1937).

Entre 1940 et 1942 et 1945 et 1947, il conduit le chantier expérimental de reconstruction du centre ville d’Orléans dit "Îlot IV", combinaison de la préfabrication lourde en béton armé avec le respect d’une ordonnance urbaine issue de la composition classique (cf. F. Loyer). En 1949 il dessine le plan de l'école nationale d'enseignement technique de Montluçon (Allier), projet cher à Marx Dormoy, qui deviendra le lycée Paul-Constans.

Il accède au poste d'architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, fonction qu'il occupe encore lorsqu'il meurt, 15 rue d'Aumale, Paris 9e, le [2].

Publications

  • Pol Abraham, Viollet-le-Duc et le rationalisme médiéval, Paris, Vincent, Fréal & Cie, , 118 p. (OCLC 2711286, notice BnF no FRBNF31696825)
  • Pol Abraham, L'Évolution des procédés traditionnels de construction dans la maçonnerie de bâtiment, Paris, , 12 p. (OCLC 458356042, notice BnF no FRBNF31696823)
  • Pol Abraham, Architecture préfabriquée, Paris, Dunod, coll. « Études de synthèse et de documentation, l'actualité technique », , 1re éd., 140 p. (OCLC 458356037, notice BnF no FRBNF31696821)

Références

  1. Certaines sources indiquant le 11 mars et d'autres le 20 mars
  2. Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur, , 414 p. (ISBN 978-2-36312-000-7), p. 5-6.
  3. Thèse intitulée Viollet-le-Duc et le rationalisme médiéval publiée en 1934 chez Vincent, Fréal et Cie.
  4. « Villa du 3 rue des Fonds-Maréchaux », notice no IA00051365, photographie 110.

Liens externes

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