Plumetot

Plumetot est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 213 habitants[Note 1] (les Plumetotais).

Plumetot

Église Saint-Samson.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Nacre
Maire
Mandat
Anne-Marie Marie
2020-2026
Code postal 14440
Code commune 14509
Démographie
Gentilé Plumetotais
Population
municipale
213 hab. (2018 )
Densité 173 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 49″ nord, 0° 21′ 23″ ouest
Altitude Min. 29 m
Max. 59 m
Superficie 1,23 km2
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Courseulles-sur-Mer
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Plumetot
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Plumetot
Géolocalisation sur la carte : France
Plumetot
Géolocalisation sur la carte : France
Plumetot

    Géographie

    La commune est située à dix kilomètres au nord de Caen. Couvrant 123 hectares, son territoire est le moins étendu du canton de Douvres-la-Délivrande.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 693 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sallenelles », sur la commune de Sallenelles, mise en service en 2004[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 715,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 12 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Plumetot est une commune urbaine[Note 6],[16]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,8 %), zones urbanisées (20,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Plumetot en 1195[23] et 1224[24].

    Il s'agit d'un type toponymique anglo-scandinave en -tot. L'appellatif tot est issu du vieux scandinave topt[25],[26]/ toft « terrain constructible », puis « ferme ». Le premier élément Plume- est donné pour un anthroponyme germanique par la plupart des sources toponymiques, c'est-à-dire Blom-[25] ou Blum[27],[28], sans doute les auteurs pensent-ils à une attraction du substantif français plume pour expliquer cette évolution phonétique anormale. En effet les formes anciennes disponibles ne comportent pas un B- initial, mais bien un P-. En outre, l'opposition entre le groupe bl- et le groupe pl- est pertinente en normand où blanc / blanque « blanche » par exemple ne saurait être confondu avec plan / planque « planche ». Enfin, phonétiquement *Blum-topt aurait abouti vraisemblablement à *Bluntot. Enfin l'association de l'appellatif d'origine scandinave tot avec un nom franc rare est improbable, d'autant plus qu'il existe au moins un autre Plumetot dans la Manche.

    Selon une hypothèse émise antérieurement, Plume- représenterait le saxon plumme « prune, prunier »[29] (comprendre le vieil anglais plūme « prune, prunier »). L'ancien scandinave correspondant est plóma de même sens et auquel ce toponyme a été rattaché dans une publication plus récente[30], mais qui convient moins bien phonétiquement. Le sens global serait donc celui de « terrain, ferme des pruniers ». Cette suggestion est confortée par l'existence de noms d'arbres dans les formations toponymiques en -tot, dont des arbres fruitiers peut-être dans les Prétot (Prétot-Sainte-Suzanne, Manche, Piretot vers 1164 ; Prétot-Vicquemare, Seine-Maritime, Peretot vers 1210 et Prétot à Étainhus, Seine-Maritime, Peretot fin XIIe siècle) qui remontent à un composé anglo-scandinave Pyriġ-topt avec le vieil anglais pyriġ, pere « poirier »[31],[32] ou entièrement scandinave *Pera-topt avec le vieux scandinave pera « poirier »[33].

    Remarque : le ū long latin [u:] a régulièrement donné u [y] en français, voir latin populaire plūma > plume ; pūru > pur; latin lūna > lune, etc. Il en est de même pour les emprunts au germanique.

    Homonymie avec Plumetot, lieu-dit au Dézert (Manche).

    Histoire

    Un aérodrome de campagne fut installé en 1939. Cet aérodrome (situé en fait sur la commune de Mathieu, mais néanmoins dénommé Plumetot du fait de sa proximité avec le village) connut d'abord les Français, les Allemands puis finalement à partir du soir du les Britanniques (aérodrome codé B10). Ces derniers installèrent une piste en asphalte de 1 200 mètres. Après la guerre, tout a disparu et est retourné à l'agriculture.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1837 1840 Jean Poupinel - -
    1863 ? 1863 ? Adolphe David Donnet - -
     ? mars 2001 Jean-François Mengin - -
    mars 2001 avril 2014 Georges Hamelin SE Agriculteur
    avril 2014[34] septembre 2014 Guillaume Lethuillier SE Pharmacien
    septembre 2014[35] En cours Jean-Pierre Tarlet SE Retraité (entreprise publique)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[36].

    La mairie.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].

    En 2018, la commune comptait 213 habitants[Note 8], en diminution de 6,99 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Plumetot a compté jusqu'à 456 habitants en 1821. Elle est la commune la moins peuplée du canton de Douvres-la-Délivrande

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    346401416456424407402409387
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    408390356321303290266292260
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    237232244191185176184192193
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    185159163229260233217215229
    2017 2018 - - - - - - -
    215213-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    Altitudes, superficie : IGN[43].
    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Sallenelles - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Plumetot et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Sallenelles - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Plumetot et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Thomas Stapleton, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. I, 1840, p. 189.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 537
    25. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    26. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 199b
    27. René Lepelley, op. cit.
    28. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Vol. II : formations non romanes, formations dialectales, N° 18339 (lire en ligne)
    29. Cette hypothèse a été émise au XVIIIe siècle, c'est-à-dire bien antérieurement au développement de l'onomastique et de la linguistique comme sciences, de manière remarquable pour l'époque par Pierre Daniel Huet, in Les origines de la ville de Caen et lieux circonvoisins, Maurry, Rouen, 1703, p. 461 (lire en ligne)
    30. Peder Gammeltoft, « The place name element toft in Normandy » in NORNA 2014 (lire en ligne)
    31. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 124 - 125
    32. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 179
    33. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1)
    34. « Le conseil a élu Guillaume Lethuillier, maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    35. « Le changement de maire s'est déroulé sereinement », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    36. « Plumetot (14440) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    39. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    40. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    41. « Église », notice no PA00111602, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 1, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 978-2-84234-111-4 et 2-84234-111-2, LCCN 2002500733), p. 692
    43. Répertoire géographique des communes (http://professionnels.ign.fr/42/produits-gratuits/produits-gratuits-a-telecharger.htm).

    Voir aussi

    Liens externes

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