Plounévez-Quintin

Plounévez-Quintin [pluneve kɛ̃tɛ̃] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

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Plounévez-Quintin

Mairie de Plounévez-Quintin.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Communauté de communes du Kreiz-Breizh
Maire
Mandat
Rémy Le Vot
2020-2026
Code postal 22110
Code commune 22229
Démographie
Gentilé Plounévézien, Plounévézienne
Population
municipale
1 081 hab. (2018 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 17′ 27″ nord, 3° 13′ 49″ ouest
Altitude 228 m
Min. 135 m
Max. 290 m
Superficie 42,89 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rostrenen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rostrenen
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Plounévez-Quintin
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Plounévez-Quintin
Géolocalisation sur la carte : France
Plounévez-Quintin
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Plounévez-Quintin

    Géographie

    Localisation

    Plounévez-Quintin, commune bretonne, se situe à la limite des cantons de Rostrenen et de Saint-Nicolas et se borde de la vallée du Blavet.

    La paroisse fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fañch.

    Géologie

    Le granite du massif de Quintin est exploité dans la carrière de Kergourlay, sous le nom de "Gris celtique", comme roche ornementale[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 11,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 049 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 38 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Plounévez-Quintin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rostrenen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 1,5 % 63
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 64,6 % 2804
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,4 % 192
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 17,1 % 741
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,8 % 167
    Forêts de feuillus 6,6 % 285
    Forêts de conifères 1,2 % 50
    Forêts mélangées 0,25 % 11
    Forêt et végétation arbustive en mutation 0,7 % 29
    Source : Corine Land Cover[20]

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Nova in Kintin vers 1330, Plebs Nova in Quintin en 1334, 1368 et en 1405, Ploenez-Quintin en 1407, Ploenevez Quintin en 1535 et en 1536[21].

    Le nom de Plounévez vient du mot breton ploe qui veut dire paroisse et de nevez qui veut dire nouveau et le nom Quintin lui viendrait du mot latin quintum qui désignerait la cinquième borne milliaire qui aurait balisé la voie romaine[22].

    Histoire

    Ancien Régime

    La paroisse appartenait autrefois à l'évêché de Cornouaille.

    Le XIXe siècle

    En 1855 le président de la Cour d'assises des Côtes-du-Nord écrit au ministre de la justice : « Au mois d', dans un canton voisin du Finistère, la femme Guégan[23] [de Plounévez-Quintin], qui depuis a fait assassiner son mari, et a pour cela été condamnée aux travaux forcés à perpétuité, (...) avait fait un pèlerinage à Saint-Yves-de-Vérité pour obtenir que son mari mourût dans l'année, et ce n'est que lorsque l'année a été accomplie, que lorsqu'elle a désespéré de l'intention du saint, qu'elle a eu recours à l'assassinat »[24].

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 171 soldats morts pour la Patrie :

    • 144 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 26 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
    • 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.

    Le , un parachutage d'armes au profit des résistants FTP la compagnie Tito eut lieu à Plounévez-Quintin[25],[26]

    Héraldique

    Blason
    D'azur au chevron d'or accompagné de trois étoiles du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Paul Thomas DVG  
    mars 2001 mai 2020 Gwénaëlle Trubuilt DVG Agricultrice, Vice-présidente à la CC
    mai 2020 En cours Rémy Le Vot[27]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

    En 2018, la commune comptait 1 081 habitants[Note 7], en diminution de 0,73 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,42 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3642 3772 5182 6262 8583 0453 0713 0493 133
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 4642 3722 6552 5632 5562 5112 5492 5692 564
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5092 5292 5432 4582 5532 3862 1532 0121 620
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 5061 3171 2551 1871 1451 1801 1121 0851 104
    2018 - - - - - - - -
    1 081--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Chapelle Notre-Dame de Kerhir (XVIe siècle)[32]. Elle a fait l'objet d'un long chantier de restauration de 2005 à 2007, avec consolidation, démontage et restauration des décors de la voûte polychrome et dorée de 165 mètres carrés à reposer celle-ci avec des greffes, réalisée au XIXe siècle a fresco par Raphaël Donguy (1812-1877).  Inscrit MH (1964) [33],[34].
    • Chapelle de Saint-Colomban : inscrite aux monuments historiques par arrêté du [35].
    • Église Saint-Pierre : construite au XVIe siècle, elle a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du [36].
    • Manoir de Kerborgne : datant du XVIIe siècle, il se situe sur la rive droite du Blavet, sur la route de Sainte Tréphine. Propriété successive des familles Drouallan ou Droüalen (au XVIe siècle), Quenec'h-Quivilly (aux XVIe et XVIIe siècles), Tanvarn, Ruellou ou Ruellan du Clehu et Le Gentil de Rosmorduc. Il possédait une chapelle privée, un moulin, un four à pain, un colombier et un souterrain.
    • La commune est aussi connue aussi pour le granit de Kergontrary.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", éditions du Piat, 2014, (ISBN 978-2-917198-22-3).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Rostrenen - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Plounévez-Quintin et Rostrenen », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Rostrenen - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Plounévez-Quintin et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    21. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plounévez-Quintin ».
    22. « Carhaix Alet », sur monsite.com (consulté le ).
    23. Marie Anne Le Meur, épouse Guégan, née le à Kermabangall en Plounévez-Quinin, décédée le à Rennes.
    24. Cité par Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017, (ISBN 978-2-9512892-5-3).
    25. Jean-Jacques Monnier, "Résistance et conscience bretonne", Yoran Embanner, Fouesnant, 2007, [ (ISBN 978-2-916579-09-2)]
    26. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    27. « Plounévez-Quintin. Rémy Le Vot est le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. Descriptif par l'association Sauvegarde de l'Art français : sauvegardeartfrancais.fr.
    33. Notice no PA00089512, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. Academic fr-academic.com.
    35. Notice no PA00089513, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. Notice no PA00089514, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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