Pink Lady

La pomme Pink Lady[1] est une pomme à croquer, assez ferme à la dent, et notamment connue pour son goût très sucré avec une coloration rouge typique.

Pour l’article homonyme, voir Pink Lady (groupe).

Vue rapprochée.
Pink Lady.
Panier de pommes Pink Lady.

Il s'agit en fait d'une sélection des meilleures pommes du cultivar Malus domestica 'Cripps Pink' vendue sous la marque déposée « Pink Lady ».

La variété Cripps Pink et ses mutations associées, comme Rosy Glow ou Sekzie, sont issues d'un cultivar très courant dans l'hémisphère Nord. Elle a été créée par John Cripps[2], Chief Executive Officier of the Departement of Agriculture Western Australia de l'Apple and Pear Australia Limited basée à Stoneville en Australie en 1979[réf. nécessaire].
La variété Cripps Pink[3] est inscrite au catalogue français des variétés depuis 1995. Elle est également protégée par le dépôt d’un COV3 européen (Certificat d'obtention végétale) depuis 1997. La 'Cripps Pink' a le code price look-up 4128 pour les pommes de petit calibre et 4130 pour les grosses.

Ces pommes répondent à un cahier des charges strict : l'intensité de la couleur, le taux de sucres , la fermeté et l'absence de défauts significatifs sont des critères essentiels[4].

Parenté

Pollinisation

La pollinisation est un élément clé nécessaire à l’obtention d’une récolte de qualité et de quantité. C’est pourquoi l’association Pink Lady a mis en place un programme de sensibilisation des producteurs à la protection des abeilles : Bee Pink[5]. Ils développent des pratiques respectueuses de l’environnement afin de préserver les abeilles qui augmentent ainsi le rendement en maximisant la fécondation d’une fleur de pommier et permettent aux pommes d’être correctement formées.

S-génotype : S2S23.

Culture

Sur arbre.

Ces variétés nécessitent une longue période de croissance sous climat chaud (7 mois[6]) et ne peuvent s’épanouir que sur des terroirs adaptés lui permettant notamment de développer sa couleur spécifique grâce au différentiel de température entre jours chaud et nuit fraiches en octobre.

Elles sont donc essentiellement produites en Australie et Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Amérique du Sud. En Europe, elles sont cultivées en Espagne, en Italie, et en France dans le sud, notamment autour de Marsillargues, du Val de Loire[7] et dans le Gard. La Pink Lady est particulièrement populaire au Royaume-Uni où elle représente 10 % du marché en 2005.[réf. nécessaire][8]

La variété montre et nécessite peu d’extinction et nécessite peu d’arcure mais elle est très sensible à la tavelure[9] et au puceron cendré du pommier.

La récolte de la pomme Pink Lady s’effectue en 3 à 5  passages en novembre. Cela permet de cueillir des fruits à parfaite maturité et ainsi obtenir leurs qualités gustatives.

En France, les Pink Lady sont cultivées dans le Sud-Ouest, Sud-Est, et val de Loire pour un ensoleillement maximum. Les pommes vendues en Italie de novembre à fin mai sont également cultivées sur le territoire italien, dans le Tyrol du Sud et en Émilie-Romagne. Les pommes espagnoles sont quant à elles produites en Catalogne, notamment sur la Costa Brava[10].

Production

  • Les pommes répondant au cahier des charges deviennent des Pink Lady et les plus petites des Pinkids[11].
  • Les pommes ne répondant pas au cahier des charges sont transformées en compotes ou en jus.
  • Les pommes abîmées sont utilisées pour l’alimentation animale ou la fabrication de compost

Chiffres clés

En Europe, on dénombre :

  • 3 800 hectares de vergers Pink Lady, générant 10 000 emplois directs ;
  • plus de 2 800 producteurs (807 en France, 1939 en Italie et 81 en Espagne) ;
  • 700 heures de travail par hectare de Pink Lady, soit 20 % de temps[Quoi ?].

78 % de la production européenne est exportée à travers le monde ; 100 % de la production (hors déchets) est dirigée vers les marchés de consommation ou les industries de transformation alimentaire.

100 % des ventes des pommes françaises, italiennes et espagnoles sont issues de leur pays d’origine, pendant la saison européenne.

Utilisation

En étant bien conservée dans un endroit sec, frais et à l’abri de la lumière, la Pink Lady peut être consommée toute l’année crue ou cuisinée.

Critiques

Les campagnes de publicité pour la Pink Lady suscitent un regard critique de la part de certains médias : en 2013 un reportage de l'émission Capital intitulé Pink Lady, la pomme qui a croqué le monde indiquait que sa culture nécessitait plus de pesticides. Des articles de journaux en 2015 répètent qu'elle est plus sensible à la tavelure et aux pucerons, et que c'est sa grande capacité à absorber l'eau qui explique son poids important[12],[13].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Pink Lady® | », sur www.pomme-pinklady.com (consulté le )
  2. « Une génétique exceptionnelle dans un contexte peu porteur », sur star-fruits.com
  3. « Cripps Pink* Rosy Glow*Sekzie* », sur Starfruits (consulté le )
  4. « Une marque engagée : la sélection des pommes Pink Lady® », sur www.pomme-pinklady.com (consulté le )
  5. « Pink Lady® Bee Pink », sur www.bee-pink.fr (consulté le )
  6. « Une Pink Lady® bien entourée… », sur www.linternaute.com (consulté le )
  7. http://www.pomme-pinklady.com/le-respect-de-la-terre/les-terroirs-a-pommes
  8. (en-US) Orange Pippin Ltd, « Apple - Pink Lady - tasting notes, identification, reviews », sur Orange Pippin - the directory of apples, pears, plums, cherries and orchard fruits. (consulté le )
  9. Courrier de l'environnement de l'INRA n°52, septembre 2004, page 13 : « La Pink Lady est une variété hyper-sensible à la tavelure, un inconvénient technique qui a été gommé par une promotion avec des moyens financiers rarement vus dans le secteur fruitier. »
  10. « Engagement Pink Lady® n°5 : un soutien aux terroirs nationaux », sur www.pomme-pinklady.com (consulté le )
  11. « 5 bonnes raisons de manger des Pink Lady® », sur 750 Grammes (consulté le )
  12. Claude-Marie Vadrot, « La Pink Lady, marketing pur jus », sur politis.fr, Politis,
  13. Samuel Gontier, « Pink Lady, la pomme qui nous prend pour des poires », sur telerama.fr, Télérama, .

Liens externes

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