Pieter Omtzigt

Pieter Omtzigt, né le à La Haye, est un homme politique néerlandais. Membre de l'Appel chrétien-démocrate (CDA) jusqu'en 2021, il siège comme représentant à la Seconde Chambre des États généraux depuis 2003, à l'exception d'un intermède en 2010.

Pieter Omtzigt

Pieter Omtzigt en 2006.
Fonctions
Représentant des Pays-Bas
En fonction depuis le
(10 ans, 10 mois et 21 jours)
Réélection 9 juin 2010
12 septembre 2012
15 mars 2017
17 mars 2021
Législature 35e, 36e, 37e et 38e
Groupe politique CDA (2010-2021)
Indépendant (depuis 2021)

(7 ans et 14 jours)
Élection 22 janvier 2003
Réélection 22 novembre 2006
Législature 33e et 34e
Groupe politique CDA
Biographie
Nom de naissance Pieter Herman Omtzigt
Date de naissance
Lieu de naissance La Haye (Pays-Bas)
Nationalité Néerlandaise
Parti politique CDA (2000-2021)
Diplômé de Université d'Exeter
Institut universitaire européen
Résidence Enschede

Biographie

Carrière académique

En 1996, Pieter Omtzigt est diplômé en économie, statistiques et études européennes de l'université d'Exeter. En 2003, il obtient un doctorat en économie de l'Institut universitaire européen. Durant son doctorat, il travaille notamment pour l'université de l'Insubrie et l'université d'Amsterdam[1].

Carrière politique nationale

À l'occasion des élections législatives de 2003, il est élu à la la Seconde Chambre des États généraux sous les couleurs de l'Appel chrétien-démocrate (CDA)[1]. Il est constamment réélu depuis, à l'exception d'une brève période de juin à [1]. En effet, le CDA perdant 20 sièges lors des élections législatives de 2010, il doit attendre la nomination de plusieurs parlementaires au premier cabinet de Mark Rutte pour faire son retour à la Seconde Chambre.

En , Pieter Omtzigt est candidat à la direction de l'Appel chrétien-démocrate. Il arrive en deuxième position du premier tour avec 39,7 % des voix, derrière le vice-Premier ministre et ministre de la Santé, du Bien-être et des Sports Hugo de Jonge (48,7 %)[2]. S'il reçoit le soutien de Mona Keijzer, arrivée troisième avec 11,6 %[2], il est battu de justesse au second tour (49,3 % contre 50,7 %)[3]. Quelques mois plus tard, il est désigné vice-président du groupe du CDA à la Seconde Chambre[4].

À la Seconde Chambre, il joue un rôle important dans la découverte du scandale concernant de fausses allégations de fraudes aux allocations familiales, qui pousse le troisième cabinet de Mark Rutte à la démission en . Il devient alors l'une des personnalités politiques les plus populaires du pays[5],[6].

Lors du processus de formation gouvernementale suivant les élections législatives de 2021, il se retrouve malgré lui au cœur d'une polémique née d'une fuite d'informations, après qu'il apparaît que les négociateurs souhaitent lui attribuer un poste « quelque part » pour l'exflitrer de la scène nationale[7] ou faire taire ses critiques[8]. Face aux réponses contradictoires de Mark Rutte sur le sujet, le CDA et D66, deux partis pourtant partenaires du Premier ministre, font adopter une motion de défiance contre celui-ci. Malgré les excuses publiques de Mark Rutte, la formation d'un nouveau gouvernement s'en retrouve alors davantage compliquée[8].

Dans un rapport qui fuite dans les médias en [9], Pieter Omtzigt fait état du manque de soutien de son parti lors du scandale des allocations familiales, certains de ses collègues n'hésitant pas à l'insulter[10]. Il y critique également l'influence des grands donateurs sur la politique[9]. Quelques jours après la publication du rapport, il annonce quitter le CDA[11]. Alors que son ancien parti dévisse dans les sondages[9], la presse rappelle que Pieter Omtzigt a reçu plus de 340 000 votes préférentiels lors des dernières élections, suffisants pour obtenir 5 sièges s'il s'était présenté indépendamment du CDA[10],[11].

Carrière politique européenne

Depuis 2004, Pieter Omtzigt siège à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (en tant que suppléant de à , puis de à ). Il est notamment membre de la commission des questions juridiques et des droits de l'homme et de la commission de la culture, de la science, de l'éducation et des médias[12].

En 2015, il rédige un rapport sur la surveillance de masse, critiquant ses violations des droits de l'homme[13]. Après l'assassinat de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, il est l'auteur d'un rapport critiquant la corruption et le manque d'impartialité du système judiciaire maltais[14]. Le Premier ministre Joseph Muscat l'accuse alors d'avoir produit « un rapport totalement biaisé »[15].

Prises de position

Pieter Omtzigt est eurosceptique, bien que membre d'un parti largement pro-européen[6].

Notes et références

  1. (en) Seconde Chambre des États généraux, « Members of Parliament : Pieter Omtzigt », sur houseofrepresentatives.nl (consulté le ).
  2. (en) « Underdog Omtzigt still in the fight as voting in CDA leadership election closes », sur dutchnews.nl, (consulté le ).
  3. (en) « Health Min. Hugo de Jonge to lead CDA going into Parliamentary elections », sur nltimes.nl, (consulté le ).
  4. (en) « Hugo de Jonge steps down as CDA party leader 3 months before elections », sur nltimes.nl, (consulté le ).
  5. Laure Mandeville, « Pays-Bas: Mark Rutte dans la tempête à deux mois des élections », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  6. (en) Tom-Jan Meeus, « The man defying Mark Rutte », sur politico.eu, Politico, (consulté le ).
  7. (en) Toby Sterling et Frances Kerry, « Dutch political gridlock deepens as key lawmaker quits Christian Democrat party », sur reuters.com, Reuters, (consulté le ).
  8. Stefan de Vries, « Pays-Bas : Mark Rutte évite la déconfiture de justesse », sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le ).
  9. (en) « Support for CDA slumps in first polls since election in wake of Omtzigt row », sur dutchnews.nl, (consulté le ).
  10. (en) « CDA leadership alludes to cutting ties with Omtzigt », sur nltimes.nl, (consulté le ).
  11. (en) « Pieter Omtzigt quits the CDA after nearly 20 years as an MP », sur dutchnews.nl, (consulté le ).
  12. Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « M. Pieter OMTZIGT », sur pace.coe.int (consulté le ).
  13. (en) Dominique Voegele, « Surveillance massive et droits de l'Homme », sur francetvinfo.fr, France TV Info, (consulté le ).
  14. Nelly Didelot, « Meurtre de Daphne Caruana Galizia : la justice maltaise aux ordres du gouvernement », sur liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  15. Stefan de Vries, « Meurtre de Daphné Caruana Galizia : un rapport dénonce l'inaction de Malte », sur euronews.com, Euronews, (consulté le ).

Liens externes

  • Portail des Pays-Bas
  • Portail de la politique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.