Pieter Franciscus Dierckx

Pieter Franciscus Dierckx, né à Anvers le et mort à Anvers le , est un peintre belge.

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Biographie

Études

Pieter Franciscus Dierckx fait ses études à l’académie des beaux-arts d'Anvers et à l’Institut supérieur à Anvers. Parmi ses professeurs figuraient notamment Juliaan De Vriendt (nl), son frère Albrecht De Vriendt et Karel Verlat.

Vie et œuvre

Il était membre du cercle artistique anversois « De Scalden ». En , il est nommé directeur à l’Académie de dessin à Tamise (en néerlandais Temse) et, en même temps, il devient responsable pour la classe de dessin. Il modernise l’école et en élève le niveau. Pieter Dierckx passe pour un des directeurs les plus importants dans l’histoire de l’Académie de Tamise.

Comme aquafortiste et auteur graphique, il met ses talents à la disposition des organisations sociales (affiches, en-têtes, …). Ainsi, il illustre le « Studentenliederboek » (recueil de chansons d’étudiants - 1899) de Karel Heyndrickx. En 1910, il illustre quelques livres de Lodewijk Scheltjens (1861 – 1946), écrivain de contes pour enfants.

Il obtient en 1895 une médaille de 3e classe au Salon des artistes français puis une médaille de 2e classe en 1902, année où il passe en hors concours. Il remporte aussi une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900[1].

En 1912, il coopère à la réalisation du cortège historique à Rupelmonde à l’occasion du 400e anniversaire de la naissance de Mercator.

Pendant la Première Guerre mondiale, il peint la vie rurale à Tamise qu’on retrouve dans les œuvres suivantes : Les éplucheurs de pommes de terre au maison de repos, Le repas sobre, La distribution de la soupe, L’Écorcement de l'osier, La dentellière, Le sabotier, Le vannier, Le petit quai (1917), La ferme brûlée, La garde barrière, La famille du tisserand, Le rouet, , etc.

La plupart de ses œuvres représentent des paysages. Les vues de forêts y prennent une place prépondérante. Faisant partie de l’école néo-impressionniste, la lumière joue un rôle très important dans ses œuvres.

Il est aussi attiré par le genre historique. Sur la recommandation de Franz Courtens, qui avait une grande estime pour l’œuvre de Pieter Dierckx, il est chargé de peindre deux tableaux historiques pour la salle de conseil de la ville de Lokeren. L’un représente Charles Quint qui remet, en 1555, aux députés de la ville de Lokeren la charte permettant d’organiser un marché hebdomadaire. L’autre nous montre l’installation de la guilde Saint Sébastien par Albert et Isabelle en 1613. Il s’agit de grands tableaux qui confirment la gloire de l’école Leys et qui, en plus, montrent que Pieter Dierckx peut évoquer d’une manière magistrale les scènes historiques.

En , il retourne à Anvers où il commence un atelier de peinture. Le tableau La Prédication de Saint Willibrord au bord de l'Escaut mesurant plus de 5 mètres de largeur, confirme, une fois de plus, son talent de peintre historique. Cette œuvre se trouve à l’église du Sacré Cœur à Anvers, Lange Beeldekensstraat 18.

Les œuvres La Ronde matinale des Sylphides et Orphée, le chanteur mélodieux de Trace (1942) représentent des thèmes mythologiques.

Depuis 1952, l’Académie de dessin à Tamise remet un prix biennal « Prix de Peinture Pieter Dierckx ».

En 1986, la commune de Tamise a donné à une nouvelle rue le nom de Pieter Dierckx.

Expositions

  • 1986 : « Douzième Exposition du cercle artistique « Eigen Vorming » à Borgerhout (Anvers).
  •  : « Première Exposition des « De Scalden » » à Anvers.
  •  : « Troisième Exposition des Arts Monumentales, Décoratives et Appliquées des « De Scalden » à Anvers, salle Verlat.
  • 1924 : Anvers, salle « Loquet ».
  •  : Anvers, salle « Jordaens », Korte Klarenstraat.
  •  : à la maison communale de Tamise, à l’occasion du bicentenaire de l’Académie de dessin.
  • Du jusqu’au  : rétrospective au musée communal de Tamise.

Salons

  • Anvers : 1901, 1904, 1908, 1911.
  • Bruxelles : 1903.
  • Liège : 1909.
  • Gand : 1913.
  • Budapest, Munich, Florence (1907 –1908), Paris.
  • « Exposition Triennale de 1911 » à la Salle de Fêtes et d’Expositions Place de Meir à Anvers.
  • « Deuxième Salon – décembre », organisé par la « Fédération Nationale des Artistes – Peintres et Sculpteurs de Belgique ».

Notes et références

  1. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 413

Bibliographie

  • Ons Volk ontwaakt ().
  • Le Carnet Mondain ().
  • Anvers Artistique ().
  • La Revue Moderne illustrée et de la Vie (Paris, ).
  • Künstlerlexikon des XIX Jahrhunderts, Allgemeines Lexikon der bildeten Künstler des XX Jahrhunderts, Hans Vollmer (1953) – VEB Seeman Verlag Leipzig.
  • De Autotoerist () : la revue bimensuel du Vlaamse Automobilistenbond, Anvers.
  • Le livre d’art Parels langs de Scheldekant, deel II (1980), composé par Leo Busschaert, Waasmunster.
  • Lexikon of the Belgian Romantic Painters de W. Flippo (Éditions: International Art Press, art book Publisher, Anvers – 1981).
  • Het Biofgrafisch Kunstenaarslexikon Arto (1999), composé par Wim Pas (Éditions: De Gulden Roos).
  • Dictionnaire des peintres belges nés entre 1750 et 1875 (Éditions Laconti Brussels – P&V Berko Knokke).
  • Openbaar Kunstbezit de la ville de Lokeren ().
  • Les Journaux Het Nieuwsblad, De Standaard, De Gentenaar, Het Volk, à l’occasion de la rétrospective au musée communal à Tamise ().
  • De Belgische Beeldende Kunstenaars uit de 19de en de 20ste eeuw de Paul Piron. Éditions Art Belgium.
  • Belgian Artists Signatures – Handtekeningen van Belgische Kunstenaars uit de XIXe en XXste Eeuwen de Paul Piron (Éditions Arts, Antiques, Auctions).

Liens externes

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