Pierre de Massot

Pierre de Massot né le , était un écrivain français, lié au dadaïsme et au surréalisme. Il est mort à Paris dans une extrême pauvreté le , à 68 ans.

Biographie

Sixième enfant du comte et de la comtesse de Massot de Lafond, Pierre de Massot fait ses classes à l'Externat Saint-Joseph de Lyon, l'actuel Lycée Saint-Marc.

Il a perpétué dans plusieurs de ses ouvrages le souvenir d'Erik Satie, qu'il a connu par l'entremise de son ami peintre dadaïste Francis Picabia - Francis Picabia auquel il a par ailleurs consacré une monographie, publiée sur le tard de sa vie, aux Éditions Seghers.

Proche de Jean Cocteau, Max Jacob et André Gide, dont il fut quelque temps secrétaire, il a également été lié avec le peintre Marcel Duchamp et l'écrivain Tristan Tzara.

Le , une soirée Dada organisée par Tristan Tzara, au théâtre Michel, est chahutée par les surréalistes André Breton, Robert Desnos, Paul Éluard et Benjamin Péret. Pierre de Massot a le bras cassé d'un coup de canne de Breton, tandis que Tzara en appelle à la police. Cette soirée, dite du « Cœur à barbe » pour la postérité, marque la rupture définitive entre dadaïstes et surréalistes[1].

Partageant néanmoins les idées révolutionnaires des surréalistes, Pierre de Massot signe le manifeste La Révolution d'abord en 1925.

Il publie coup sur coup des études sur Saint-Just et Étienne Marcel qui révèlent ses affinités de fond avec la pensée du groupe d'André Breton.

Il publie des poèmes en prose dans la revue Manomètre éditée par Emile Malespine à Lyon[2].

Il quitte le mouvement lors de son adhésion au Parti communiste français en 1936.

Durant la guerre, il cache André Suarès, en le faisant passer pour son père. C'est lui qui conduira le cercueil de l'écrivain en 1948.

Il entretient par ailleurs des liens féconds avec André Breton, jusqu'à la mort de ce dernier.

Pierre de Massot fut l'un des signataires du Manifeste des 121, sous-titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », paru en .

Œuvres

Bibliographie

  • L'œuvre et la vie de Pierre de Massot ont fait l'objet en 1975 d'une thèse de doctorat de Gérard Pfister sous le titre Étude sur Pierre de Massot (1900-1969).

Notes et références

  1. Michel Sanouillet Dada à Paris, éd. CNRS 1965-2005, page 333
  2. Emile Malespine, Manomètre réédition, Paris, Jean Michel Place, , numéro 3 p.

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