Pierre Matras

Biographie

Pierre Matras nait à Valence le . Il prépare le concours de recrutement direct de l'École de l'air au lycée Saint-Louis à Paris. Il s'engage dans l'Armée de l'air le . Sa promotion baptisée « Guynemer » est installée à la Petite Écurie, il y étudie pendant deux ans devenant pilote confirmé[1]. En juillet 1938, il est affecté au groupe de chasse II/1. Le , alors sous-lieutenant à la 4e escadrille, il fait mouvement sur le terrain de Buc afin d'assurer la couverture de la région parisienne en prévision du déclenchement des hostilités[1].

Le , à bord de son Bloch MB.152, il abat un Messerschmitt Bf 110 mais est lui-même gravement blessé au bras gauche en suivant. La bataille de France s'achève alors qu'il est à l'hôpital. À sa sortie, il rejoint son groupe au Luc prenant le commandement de la 4e escadrille[1] et est en parallèle instructeur à l'École de l'air jusqu'en septembre 1942[2]. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands envahissent la zone libre entraînant la dissolution du GC II/1. Pierre Matras souhaite alors rejoindre l'Afrique du Nord, mais de graves problèmes de santé l'empêchent de partir avant septembre 1943. Passant alors par l'Espagne, où il est retenu prisonnier trois mois, il rejoint Casablanca au Maroc[1].

Il est alors affecté à l'école de chasse de Meknès. Le , il se porte volontaire pour le régiment « Normandie » opérant en URSS, et rejoint Toula le . Après la mort de Marcel Lefèvre début juin 1944, il se voit confier le commandement de la 3e escadrille[2]. Entre le 9 et le , il abat cinq appareils allemands puis trois de plus entre le 18 janvier et le [1]. Le , il rentre en France où il dirige le « régiment Normandie-Niémen » jusqu'en 1946[2].

En décembre 1946, il entame une carrière d'état-major. Après son passage au commandement supérieur des écoles de l'Air, il entre en février 1947 au cabinet militaire du ministre de l'Air. Neuf mois plus tard, il entre au deuxième bureau de l'état-major de l'Armée de l'air[3]. Le , il prend le commandement de la 2e escadre de chasse à Dijon. Puis de 1950 à 1953 il est affecté à l'état-major de la 1re division aérienne à Lahr[2]. De 1953 à 1955, il commande la défense aérienne du territoire à Versailles. Il est promu colonel en juillet 1955 et commande ensuite la base aérienne de Cambrai jusqu'en février 1958. Il est alors détaché au commandement supérieur des Forces alliées en Europe. En 1960, il est affecté en tant qu'officier supérieur adjoint au commandement de la première région aérienne à Dijon[3].

De mai 1961 à juillet 1962, il prend part à la guerre d'Algérie en tant qu'adjoint Air au général commandant interarmées au Sahara[3]. Il est promu général de brigade le [1]. Il prend alors le commandement Air de la zone outre-mer de Brazzaville. Il rentre en métropole en 1965, et est nommé adjoint au général commandant le 1er commandement aérien tactique[3]. Il termine sa carrière comme chef de la mission militaire française auprès de la 4e force aérienne tactique alliée à Ramstein[3].

Placé en congé définitif du personnel navigant en août 1967, le général Pierre Matras quitte le service actif en septembre 1969 après 34 ans de service[3] et 9 victoires aériennes[1].

Il décède à Toulouse le 22 mars 1998 et est enterré dans le cimetière de le route de Romans à Valence[4].

Distinctions

Notes et références

  1. « Décès de Camille Plubeau et Pierre Matras », Air Actualités, no 512, , p. 41 (ISSN 0002-2152)
  2. « Matras Pierre », sur Cieldegloire.com (consulté le ).
  3. « Pierre Matras », sur normandie.niemen.free.fr (consulté le )
  4. Paul Mathevet, « Hommage aux Aviateurs de la Drôme » [PDF], (consulté le ).
  5. « Général de brigade aérienne Matras », sur Musée des étoiles (consulté le ).
  6. Marcel Catillon, Qui était qui ? : Mémorial de l'aéronautique, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 224 p. (ISBN 2-7233-2053-7, EAN 978-2-72332-053-5, lire en ligne), p. 151.

Bibliographie

  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 691-692.
  • Marcel Catillon, Qui était qui ? : Mémorial de l'aéronautique, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 224 p. (ISBN 2-7233-2053-7, EAN 978-2-72332-053-5, lire en ligne), p. 151.
  • Yves Donjon, Ceux de Normandie-Niémen, vol. 4e édition, Astoure, , 408 p. (ISBN 978-2-84583-351-7).
  • Sirpa-Air, « Pierre Matras », Air Actualités, no 512, , p. 41.

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