Pierre Le Breton

Pierre ou Pierre-Marc Le Breton, né le à Pléven dans les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), et mort le au Puy-en-Velay, est un évêque français de la seconde moitié du XIXe siècle, évêque du Puy pendant dix-huit ans, de 1868 à 1886. Il est un des Pères du concile Vatican I.

Pierre Le Breton

gisant de Pierre Le Breton dans la cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay
Biographie
Naissance
à Pléven (Côtes-du-Nord)
Ordination sacerdotale
Décès
au Puy-en-Velay (Haute-Loire)
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par
le card. de Bonald
Évêque du Puy

Bretoun bepred
Bretoun bepred
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Ordonné prêtre à vingt-trois ans le , Pierre Le Breton devient chanoine titulaire de la cathédrale Saint-Étienne et vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc. Au concile provincial de Rennes, il est député du chapitre cathédral. Il est aussi official, théologal, examinateur synodal[1].

Pierre Le Breton est choisi en 1863 pour occuper le siège épiscopal du Puy, par décret du , ratifié le par Rome. Il reçoit la consécration épiscopale à Saint-Brieuc, des mains du cardinal Louis-Jacques-Maurice de Bonald, archevêque de Lyon, le suivant[1],[2].

Le début de son épiscopat est marqué dès l'année suivante, en 1864, par le jubilé du Puy-en-Velay, ancienne cité mariale sous le nom d'Anis. Le jubilé est confirmé par Pie IX le . Mgr Le Breton, le nouvel évêque, annonce le « grand pardon ». Après une mission générale prêchée par les Jésuites, le jubilé culmine le jeudi saint . Pendant la grande messe du dimanche de Pâques , Mgr Le Breton donne lui-même la communion, pendant une heure. Le , jour de clôture du jubilé, il exprime sa reconnaissance devant les 40 000 participants à la cérémonie de clôture[1]. Le , il couronne solennellement une Vierge à l'Enfant dite miraculeuse, la statue de Notre-Dame de Pradelles[3].

Il part quelques mois après à Rome où il arrive en décembre, pour le Premier concile œcuménique du Vatican (« Vatican I »), sur l'infaillibilité pontificale. Le théologien et canoniste consulteur attaché à sa personne est Michel Ménard, vicaire général du Puy. Les évêques français ne sont pas convaincus de l'opportunité de ce nouveau dogme, mais n'y sont pas opposés. La constitution Pastor Æternus sur la primauté pontificale est votée le avec 543 voix contre deux[3],[4].

Peu après éclate la Guerre franco-allemande de 1870, qui éprouve son diocèse. Après la guerre, il réunit un premier synode en 1872. L'année suivante, il accueille au Puy la tenue du concile provincial de l'archevêché de Bourges. Il réunit d'autres synodes en 1876 et 1881. Il fait paraître à partir de 1880 la Semaine religieuse, revue diocésaine d'information et de communication[3].

Mgr Le Breton est jugé autoritaire, menant fermement son clergé, et parfois rudement. Il est plus populaire parmi les fidèles, par sa bonté, son affection, sa proximité[3].

Atteint par la malade depuis plusieurs années, il appelle de ses vœux la nomination d'un évêque coadjuteur pour le décharger d'une partie du fardeau que représente l'administration épiscopale. Mais il meurt le sans que son souhait ait été exaucé.

Ses obsèques ont lieu le , dans la cité du Puy. Les évêques de Clermont-Ferrand, de Viviers et un évêque auxiliaire de Lyon entourés de plus de 200 prêtres assistent à cette imposante cérémonie à laquelle se joignent les diverses autorités municipales, civiles et militaires.

Il est inhumé dans la cathédrale du Puy, où son tombeau est encore visible[5].

Notes et références

  1. Cubizolles 2005, p. 380.
  2. (en) « Bishop Pierre-Marc Le Breton », sur catholic-hierarchy.org.
  3. Cubizolles 2005, p. 381.
  4. Actes et histoire du concile œcuménique de Rome 1969, 1er du Vatican, Vol. 1, p. 149, 278.
  5. Cubizolles 2005, p. 382.

Bibliographie et sources

  • « Pierre-Marc Le Breton (1863-1886) », dans Pierre Cubizolles, Le diocèse du Puy-en-Velay: Des origines à nos jours, Nonette, éditions Créer, (ISBN 2848190302 et 9782848190303), p. 380-382 [extraits en ligne].
  • La Semaine religieuse du diocèse de Tulle, , n° 22, p. 342-343 et , n° 23, p. 369.

Liens externes

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