Pierre Brizon

Pierre Brizon, né le à Franchesse et mort le à Paris en France, est un professeur et homme politique français.

Pierre Brizon
Fonctions
Député français

(9 ans)
Élection 1910
Réélection 1914
Gouvernement IIIe République
Législature Xe, XIe (Troisième République)
Groupe politique SFIO
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Franchesse (France)
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
Parti politique PSdF (?-1905)
SFIO (1905-?)
US (1914-?)
PC (?-1922)
UFS (1922-1923)
USC (1923)
Profession Professeur
Résidence Allier

Biographie

Pierre Brizon naît dans une famille de petits propriétaires terriens. Il est reçu premier à l'École normale supérieure de Saint-Cloud[n 1]. Il vient au socialisme dans la lancée de l'affaire Dreyfus, et se situe entre 1908 et 1914, dans le néo-guesdisme.

Fermement anti-dreyfusard au moment de J'accuse, il est « converti » par le procès d'Émile Zola et, dès , il déplore l'échec de Jean Jaurès aux élections. À l'automne 1899, il est un jeune professeur, nommé à l'École normale de Laval[n 2].

De Laval à Lagord, de Lagord à Alençon, d'Alençon à Parthenay, presque chaque semestre entre la rentrée de 1899 et celle de 1901, il se doit de trouver un nouveau poste à la suite de conflits avec ses directeurs successifs. Son orientation socialiste se fait plus ferme pendant cette période : à partir de , Pierre Brizon adhère à un groupe et fait ouvertement de la propagande socialiste auprès de ses élèves. À la rentrée de Pâques 1902, il est nommé à l'École nationale professionnelle d'Armentières. Après ses importantes prises de position pendant la grève de 1903, il est sanctionné et en repart en pour celle de Voiron.

Brizon, après le congrès de Tours, adhère au Parti socialiste de France. Il est élu député socialiste de l'Allier de 1910 à 1919. Libre-penseur et pacifiste internationaliste, il soutient les luttes ouvrières et écrit avec de nombreux articles dans des journaux socialistes. Pierre Brizon se signale à l'Assemblée nationale par sa défense des métayers[1]. En 1914, comme l'intégralité des élus de la Section française de l'Internationale ouvrière, il rejoint l'Union sacrée[2]. Cependant, sa position sur la guerre évolue au cours du conflit. En 1916, il participe à la Conférence de Kiental de l'Internationale socialiste. Puis, le , avec Jean-Pierre Raffin-Dugens et Alexandre Blanc, il refuse pour la première fois en France le vote des crédits de guerre[3].

Battu aux législatives de 1919, il ne participe pas au congrès de Tours qui voit la naissance du Parti communiste français (PCF, Section française de l'Internationale communiste). Il y adhère ensuite éphémèrement, puisqu'il en est exclu en . Il rejoint alors l'Union socialiste communiste (renommé depuis en Parti socialiste communiste) aux côtés d'autres exclus du PCF.

Homme de presse, il lance en La Vague, puis, après avoir dû l'abandonner, il publie le Bloc des rouges.

Notes et références

Références

  1. Agnès Roche, « Un terreau favorable », Études rurales, nos 171-172, , p. 108.
  2. Délibération du Conseil municipal de Franchesse du .
  3. Journal officiel de la République française du .

Notes

  1. Il est le condisciple de Frantz Brunet, avec qui il correspond pendant sept ans.
  2. Il est alors abonné à La Petite République que Jean Jaurès dirige, à la Revue socialiste et bientôt au Mouvement socialiste, auxquels Jaurès collabore.

Sources bibliographiques

  • « Pierre Brizon », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Annales de la Chambre des députés, session du

Bibliographie

  • Sylvie Digonat, Brizon, militant socialiste, Paris, Centre d'Histoire du Syndicalisme,
  • Christophe Prochasson, Les Intellectuels, le socialisme et la guerre : 1900-1938, Paris, Seuil, , 354 p. (ISBN 2-02-012986-8)
  • André Touret, Les campagnes bourbonnaises il y a 100 ans, Nonette, Créer, , 275 p. (ISBN 2-909797-45-7, lire en ligne)
  • Pierre Roy, Pierre Brizon pacifiste : Député socialiste de l'Allier, pèlerin de Kienthal, Nonette, Créer, , 319 p. (ISBN 2-84819-012-4, lire en ligne) (Prix Ernest-Montusès 2005)  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • Haksu Lee, « Pierre Brizon et le Bloc des Rouges dans l'Allier », Études bourbonnaises, no 302, , p. 378-390

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