Pierre-Yves Bournazel

Pierre-Yves Bournazel, né le à Riom-ès-Montagnes (Cantal), est un homme politique français.

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Pierre-Yves Bournazel

Pierre-Yves Bournazel en 2019.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(4 ans, 2 mois et 22 jours)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 18e de Paris
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LC/UAI (2017-2020)
AE (depuis 2020)
Prédécesseur Christophe Caresche
Conseiller de Paris
En fonction depuis le
(13 ans, 5 mois et 25 jours)
Élection 16 mars 2008
Réélection 30 mars 2014
Circonscription 18e arrondissement de Paris
Président Bertrand Delanoë
Anne Hidalgo
Conseiller régional d'Île-de-France

(7 ans, 3 mois et 8 jours)
Élection 21 mars 2010
Réélection 13 décembre 2015
Circonscription Paris
Président Jean-Paul Huchon
Valérie Pécresse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Riom-ès-Montagnes (Cantal)
Nationalité française
Parti politique UMP (jusqu'en 2015)
LR (2015-2017)
Agir (depuis 2017)
Diplômé de IEP de Toulouse

Il est d'abord membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), dont il est un temps secrétaire national et président du groupe au conseil du 18e arrondissement de Paris. Devancé par Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Legaret, il perd la primaire de l'UMP en vue des élections municipales de 2014 à Paris.

En 2017, il est élu député dans la dix-huitième circonscription de Paris sous l'étiquette Les Républicains, qu'il quitte peu après pour lancer le parti Agir. Il siège d'abord au sein du groupe UDI, Agir et indépendants, puis participe à la fondation, en , du nouveau groupe Agir ensemble.

Biographie

Origines et formation

Né à Riom-ès-Montagnes (Cantal)[1], Pierre-Yves Bournazel grandit à Tulle, en Corrèze, où il fait son primaire et son secondaire[2]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Toulouse (Sciences Po Toulouse, promotion 1999)[3]. Il se passionne très jeune pour l'histoire et la littérature[4].

Ascension au sein de la droite parisienne

Pierre-Yves Bournazel en 2010.

Il commence sa carrière professionnelle en rédigeant des notes pour un petit groupe du Parlement européen[5].

Il rejoint la mairie du 17e arrondissement en , comme chargé de mission sur le logement et l'urbanisme[5]. Quelques mois plus tard, il s'occupe de la communication politique de la députée et maire Françoise de Panafieu[5].

Après la victoire de cette dernière aux primaires municipales UMP de 2006, il devient son conseiller politique au groupe UMP de l'hôtel de Ville[5]. Puis il devient l’un de ses deux porte-paroles avec Jean-François Lamour lors de la campagne des élections municipales de 2008[5].

Élu conseiller de Paris en et président du groupe UMP du 18e arrondissement[6], il a par ailleurs officié comme conseiller en presse et communication auprès de Rachida Dati, alors ministre de la Justice[7].

Il est élu conseiller régional en sur la liste de Valérie Pécresse, où il s'occupe pour l'UMP du dossier du Grand Paris[8].

En , Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, le nomme secrétaire national de l'UMP chargé des grandes métropoles[9],[10] et membre du bureau politique de l'UMP.

Dans le cadre des élections législatives de 2012, il obtient l'investiture UMP dans la 18e circonscription de Paris, où il reçoit le soutien d'Alain Juppé, ancien élu de l'arrondissement[11]. Il arrive en seconde position au premier tour avec 22,88 % derrière le député PS sortant Christophe Caresche (45,21 %). Au second tour, il obtient 30,80 % contre les 69,20 % de son adversaire réélu[12], réalisant le plus bas score jusqu'alors enregistré pour un candidat de la droite parlementaire dans la circonscription pour une élection législative (les nouvelles limites de la circonscription n'ont été modifiées que marginalement), nettement en dessous de celui réalisé par Jeannette Bougrab lors de la législative de 2007 avec 36,71 %[13].

Début 2013, il est candidat aux primaires de la droite parisienne afin de désigner le chef de file de l’UMP lors des élections municipales de 2014 ; il est à 35 ans le plus jeune des prétendants. Il est en compétition avec l’ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, le maire du 1er arrondissement Jean-François Legaret et Franck Margain. Parmi les mesures de son programme, il propose notamment la création de la police municipale à Paris[14]., d'une « cité de l’innovation » dans le Nord-Est de la capitale, l’extension des zones touristiques, l'ouverture nocturne du métro le week-end ou encore la création de taxis réservés aux femmes. Il considère en outre que certaines « bonnes » mesures prises par Bertrand Delanoë doivent être conservées, comme le Vélib ou la Nuit blanche. Il demande le l'annulation formelle du scrutin, invoquant l'impossibilité pour des électeurs de s'inscrire pour le scrutin et pour d'autres une inscription forcée[15] ; un accord est finalement trouvé. Il termine troisième, Nathalie Kosciusko-Morizet emportant la première place dès le premier tour.

Le , Nathalie Kosciusko-Morizet fait de lui l'un des quatre porte-parole de sa campagne parisienne.

Il est la tête de liste UMP-UDI-MoDem dans le 18e arrondissement pour les élections municipales de 2014 à Paris et réalise au second tour le score de 37,57 %. Il est donc réélu conseiller de Paris et devient vice-président délégué du groupe UMP au Conseil de Paris.

Il est tête de liste départementale Les Républicains-UDI-MoDem à Paris, dans le cadre de la campagne de l'élection régionale de 2015 en Île-de-France conduite par Valérie Pécresse. Au second tour, la droite est minoritaire à Paris mais l'emporte sur le total de l'Île-de-France. Pierre-Yves Bournazel est donc réélu conseiller régional et quelques jours plus tard, délégué spécial de la région pour la candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2024[16].

Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[17]. En raison de l'affaire qui éclate pendant la campagne présidentielle, il renonce à soutenir François Fillon, candidat investi par LR[18].

Élection comme député et ralliement à Macron

Il est de nouveau candidat dans la dix-huitième circonscription de Paris, sous l'étiquette Les Républicains, lors des élections législatives des 11 et . Opposé à l'ancienne ministre du travail Myriam El Khomri, il termine en tête lors du premier tour avec 31,76 % des voix. En vue du second tour, il reçoit le soutien d'Edouard Philippe, alors que Myriam El Khomri se prévaut du soutien d'Emmanuel Macron. Il est élu avec 53,6 % des voix contre 46,4 % pour El Khomri. Le , il annonce rejoindre au groupe Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants.

Se disant prêt à dialoguer avec le président Emmanuel Macron[19], il participe à la création d'Agir en [20].

Le , il se déclare candidat à l'élection municipale de Paris de 2020, « en dehors des partis ». Il sort dans la foulée le livre Revoir Paris[21].

Il quitte[Quand ?] le groupe LRI au Conseil de Paris pour fonder et présider le groupe 100 % Paris, qui compte fin juin 20 élus, dont trois maires d'arrondissement (Jean-François Legaret, Philippe Goujon[22] et Florence Berthout, jusque là présidente du groupe LRI[23]).

Élections municipales de 2020 à Paris

Le , il renonce à sa candidature aux élections municipales de 2020 à Paris en se ralliant à Benjamin Griveaux, après avoir vainement essayé de monter une alliance à trois avec celui-ci et Cédric Villani[24]. Au premier tour des municipales dans le 18e arrondissement, sa liste arrive en troisième position, avec 16,99 % des voix et arrive 3e au second tour derrière le candidat Les Républicains, qui avait fait 11 % au premier tour.

Prises de position

Pierre-Yves Bournazel est coprésident avec Géraldine Poirault-Gauvin du laboratoire d'idées Génération Paris Seine (GPS) qui se veut en rupture avec la direction de l'UMP parisienne dirigée par Philippe Goujon, président de la fédération UMP, et de Jean-François Lamour, président du groupe au Conseil de Paris[25]. L'association ne semble plus active depuis .

Pierre-Yves Bournazel apporta son soutien à Pierre Charon à l'occasion des élections sénatoriales de . Il figure en 5e position sur la liste « Liste Majorité présidentielle » (UMP dissident), qui obtient 7,98 % des suffrages exprimés et remporte un siège de sénateur qui échoit à Pierre Charon.

Il s’est distingué dans son camp en prenant position pour la célébration du PACS en mairie[26],[27], l’aménagement des voies sur berges[28], mais également le droit de vote des étrangers lors des élections locales sous condition de réciprocité et d’au moins 10 ans de présence sur le territoire[29]. Il a aussi plaidé pour un rapprochement avec les écologistes lors des élections régionales de 2010 ainsi que pour les élections municipales de 2014[30], déclaration personnelle dont la discussion avec EELV n'a jamais été démontrée et sans que ces derniers, membres de la majorité municipale et régionale de gauche, n'aient manifesté un quelconque intérêt.

En 2013, il se défend d'avoir soutenu le projet de loi sur le mariage homosexuel. Il indique : « Je suis favorable à l'union civile pour tous mais pas à l'adoption »[31].

En , il demande au président PS du conseil régional d'Île-de-France, Jean-Paul Huchon, de renoncer à son projet d'achat, pour près de 20 millions d'euros, de l'ancienne résidence du préfet, située rue Barbet de Jouy dans le 7e arrondissement[32] contigüe au Conseil régional d'Île-de-France.

Pierre-Yves Bournazel dépose en un vœu au conseil de Paris pour alerter contre les peintures importées d'Asie sur la place du Tertre (18e), traditionnellement occupée par des peintres et portraitistes de rue. Il demande un « affichage contrôlé » pour les œuvres du Carré aux artistes[33].

Il prend position contre la réforme des rythmes scolaires, dès la rentrée 2013, dans la capitale[34].

En , dans le cadre du projet de loi organique rétablissant la confiance dans l'action publique, Pierre-Yves Bournazel soutient un amendement proposé de longue date par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et finalement adopté, qui ajoute au Code pénal une peine d'inéligibilité applicable aux personnes reconnues coupables de racisme, d'antisémitisme, de négationnisme, d'homophobie, d'incitation au terrorisme, d'apologie de crime contre l'humanité et de toute forme de discrimination[35],[36]. Cette disposition est finalement censurée par le Conseil constitutionnel, qui estime que le caractère automatique de la peine constitue une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression[37].

Détail des mandats et fonctions

Notes et références

  1. Assemblée Nationale, « M. Pierre-Yves Bournazel - Paris (18e circonscription) - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. Qui est Pierre-Yves Bournazel, celui qui a battu Myriam El Khomri ?, Le Figaro, 19 juin 2017
  3. Sciences Po Toulouse Alumni, « Cinq diplômés de Sciences Po Toulouse élus députés », sur sciencespotoulouse-alumni.f, .
  4. « Pierre-Yves Bournazel, l’UMPétrant », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  5. Marie Quenet, « Le "jeune aboyeur" se fait entendre », JDD,
  6. Frank Aubry, « Pierre-Yves Bournazel, du 18e au Grand Paris », Dixhuitinfo,
  7. Didier Blain, « P.Y. Bournazel, UMP, à la conquête du 18e arrondissement », Dixhuitinfo, .
  8. « Bournazel planche sur le Grand Paris », Le Parisien,
  9. « Copé mise sur les jeunes UMP », Le Figaro,
  10. « Les secrétaires nationaux », Union pour un mouvement populaire
  11. Pauline de Saint-Rémi, « Juppé en pèlerinage dans le 18ème! », Le Point
  12. Ministère de l’Intérieur, « Elections législatives 2012 18ème circo de Paris », Ministère de l’Intérieur
  13. Le site officiel du ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales
  14. « NKM et Pierre-Yves Bournazel s’affrontent sur le thème de la sécurité », France 3
  15. « Primaire UMP : Pierre-Yves Bournazel demande l'arrêt du scrutin », Le Monde,
  16. Sophie Huet, « Île-de-France : la consécration de Valérie Pécresse », Le Figaro, samedi 19 / dimanche 20 décembre 2015, page 6.
  17. Pierre-Yves Bournazel, interviewé par Emmanuel Galiero, « Bournazel (LR) : "Voter Juppé, c'est sortir Hollande de l'Élysée" », lefigaro.fr, 29 janvier 2016.
  18. « Défections en cascade dans l'équipe de campagne de François Fillon », lepoint.fr, 2 mars 2017.
  19. Marie-Anne Gairaud, « Paris : Bürkli, NKM et Bournazel saisissent la main tendue de Macron », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  20. Marion Mourgue, « « Agir, la droite constructive », une nouvelle force politique à droite », sur Le Figaro, (consulté le ).
  21. Julien Duffé, « Pierre-Yves Bournazel : "Je suis candidat à la mairie de Paris en dehors des partis" », leparisien.fr, 11 mars 2019.
  22. Valérie Peiffer, « Mutinerie au sein de la droite parisienne », sur Le Point, (consulté le )
  23. « De nouveaux élus de Paris lâchent le parti Les Républicains », Le Monde, (lire en ligne)
  24. « Elections municipales à Paris : Pierre-Yves Bournazel se rallie à Benjamin Griveaux », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  25. Marie-Anne Gairaud, « Maintenant, il faut que ça bouge! », Le Parisien
  26. « Les numéros 1 de demain », Europe 1,
  27. « Les élus UMP n'ont plus peur du pacs », Le Parisien,
  28. « Pierre-Yves Bournazel : « On ne peut pas être contre l'aménagement des berges » », Le Parisien,
  29. Marie-Anne Gairaud, « Droit de vote des étrangers : le malaise de la droite », Le Parisien,
  30. « Pierre-Yves Bournazel : « Allions-nous avec les Verts » », Le Parisien,
  31. « Mariage pour tous : Bournazel se défend, Lamour enfonce le clou », leparisien.fr, 16 mai 2013.
  32. Antoine Duvauchelle, « UMP Ile-de-France : "Non à l'hôtel Huchon" », Le Point
  33. Vincent Michelon, « Un élu veut sauver la "qualité artistique" à Montmartre », Metro
  34. « Bournazel : "Hidalgo et les Parisiens ne sont plus sur le même rythme" », Le JDD
  35. Catherine Lagrange, « Les auteurs de propos racistes bientôt inéligibles ? », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  36. Elisabeth Lévy, Loi de moralinisation, causeur.fr, 31 juillet 2017
  37. « Décision n° 2017-752 DC du 8 septembre 2017 », sur Conseil constitutionnel (consulté le )

Liens externes

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