Pierre-Marie Pory-Papy

Pierre-Marie Pory-Papy, né le à Saint-Pierre (Martinique) et mort le à Versailles (Seine-et-Oise), est un avocat et homme politique français. Il est député de la Martinique de 1848 à 1849 et de 1871 à 1874.

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Pierre-Marie Pory-Papy
Fonctions
Député
Gouvernement IIe République et IIIe République
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Pierre (Martinique)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Versailles (Seine-et-Oise)
Nationalité Française

Biographie

Pierre-Marie Pory-Papy est fils d'un homme libre de couleur de la Martinique et de Antoinette, affranchie. Il naît alors que sa mère n'a pas encore reçu ses titres de liberté. Son père, compagnon de Cyrille Bissette, deviendra le correspondant de celui-ci durant son exil en France[réf. nécessaire].

Après des études secondaires à Aix-en-Provence couronnées par le baccalauréat en 1834, Pierre-Marie Pory-Papy fait des études juridiques à Paris.

Ses études terminées, Pierre-Marie Pory-Papy s'inscrit au barreau de Saint-Pierre le .

Pierre-Marie Pory-Papy est en quête d'une charge d'avoué quand survient la révolution de 1848. Il va alors concrétiser son engagement politique[1].

Fonctions électives

Portrait du député Pierre-Marie Pory-Papy.

Pierre-Marie Pory-Papy sera successivement élu conseiller municipal, maire adjoint, maire de Saint-Pierre et député de la Martinique.

L'agitation révolutionnaire de 1848 propulse Pierre-Marie Pory-Papy au conseil municipal de Saint-Pierre où il est chargé de la police.

Pierre-Marie Pory-Papy est devenu un personnage important de l'histoire de la Martinique, notamment pour son rôle en faveur des esclaves lors de l'insurrection anti-esclavagiste de à Saint-Pierre.

« Le  : L'esclave Romain, de l'habitation Duchamp, est incarcéré sur la plainte du maire de Saint-Pierre pour avoir joué du tambour pendant que les esclaves préparaient le manioc. Les esclaves de son atelier trouvant la punition excessive prennent sa défense et aidés de Pierrotins réclament sa libération devant la prison. La force est envoyée pour disperser la foule. Pierre-Marie Pory-Papy, maire adjoint mulâtre de Saint-Pierre et chargé de la police, fait relâcher le prisonnier Romain. Le maire de Saint-Pierre, Pierre Hervé favorable à l'esclavage, le convoque devant le conseil municipal pour lui demander des explications et lui exprimer sa désapprobation. Cette convocation de Pory-Papy provoque le rassemblement autour de la mairie des esclaves qui tiennent à protéger Pory-Papy. Le conseil municipal inquiet devant les évènements, vote en faveur de Pory-Papy et de l'abolition de l'esclavage. Pendant une journée et une nuit, les esclaves investissent complètement la ville de Saint-Pierre. La révolte gagne le sud de l'île et la côte atlantique. Le , confronté au soulèvement général des esclaves, le Gouverneur Claude Rostoland décrète l'abolition de l'esclavage en Martinique[2] ».

Le , au lendemain de l'application du décret de l'abolition de l'esclavage de 1848, Pierre-Marie Pory-Papy est élu par le conseil municipal, maire de Saint-Pierre, fonction qu'il occupera jusqu'au .

Pierre-Marie Pory-Papy est élu à deux reprises député de la Martinique du au et du au , date de son décès.

Notes et références

  1. Édouard de Lépine, Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique : 25 mars - 4 juin 1848 XIXe siècle : 1848, Paris, Maisonneuve & Larose, . (ISBN 2-7068-1394-6), 9782706813948. Notice Bnf n° FRBNF37204859

Voir aussi

Articles connexes

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