Pierre-Hugues Boisvenu

Pierre-Hugues Boisvenu, né le à Notre-Dame-de-la-Salette, est un homme politique canadien engagé dans la cause des droits des victimes. Il a été nommé sénateur le [1].

Pierre-Hugues Boisvenu
Fonctions
Sénateur canadien
En fonction depuis le
Circonscription La Salle
Groupe politique Conservateur
Prédécesseur Marcel Prud'homme
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Notre-Dame-de-la-Salette
Profession Homme politique

Biographie

M. Boisvenu est le fondateur de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) qu'il a fondée en 2002 après l'enlèvement, le viol et le meurtre de sa fille Julie[2],[3] par un récidiviste. Il est aussi cofondateur du centre Le Nid, un refuge pour les femmes abusées à Val-d'Or, et d'un camp pour les jeunes défavorisés en Estrie[4]. Le avec l'accord du conseil d'administration, il quitte la présidence de l'AFPAD tout en restant conseiller spécial[5]. Professionnellement, Boisvenu est un ancien fonctionnaire provincial, et fut directeur régional pour le Ministère du Loisir, des jeux et des pêcheries et pour le Ministère de l'Environnement avant de devenir sous-ministre des régions. Boisvenu a un baccalauréat en psychopédagogie de l'Université de Montréal et une maîtrise en administration de l'École nationale d'administration publique.

En , il lance un livre intitulé Survivre à l'innommable[6]. Le livre, préfacé par l'auteur Martin Gray, survivant de l'Holocauste[7], relate les drames vécus par Pierre-Hugues Boisvenu, soit l'assassinat de sa fille Julie et le décès de son autre fille, Isabelle, survenu lors d'un accident de voiture trois années plus tard.

Le ministre de la Justice du Québec, Yvon Marcoux, lui décerne le Prix de la Justice à l'automne 2005 pour son engagement public[8].

En , il se voit décerner l'Ordre de la Pléiade par le président de l'Assemblée nationale du Québec et vice-président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie à titre de Chevalier[9].

Positions

Même si sa fille a été assassinée, Pierre-Hugues Boisvenu est en faveur de l'abolition du registre des armes à feu, car il juge que ce registre n'est pas efficace. Selon lui à peine 2 % des homicides ont été commis avec des armes de chasse et 97 % des armes saisies au Canada dans les groupes criminalisés ne sont même pas enregistrées. Il croit donc qu'il est faux de croire qu'un registre québécois des armes à feu réussirait à baisser les homicides et les suicides[10]. D'ailleurs deux tueries ont eu lieu dans la ville de Montréal à la suite de l'adoption de ce registre.

Il a fait une conférence pour le Parti Conservateur du Québec, en , où il dégage les grandes lignes de l'importance du Parti Conservateur du Québec sur la politique québécoise.

Controverses

Le sénateur Boisvenu a plongé les conservateurs dans l'embarras en déclarant publiquement le  :

« Moi, je dis toujours, dans le fond, il faudrait que chaque assassin aurait (sic) le droit à sa corde dans sa cellule, il décidera de sa vie. »

Toutefois, il s'est rétracté en disant qu'il n'aurait pas dû faire une telle déclaration publiquement et qu'il était allé un peu loin. Il a également publié un communiqué, dans lequel il dit trouver son « commentaire inapproprié »[11].

Le sénateur s'est mérité un prix citron pour ses propos controversés vis-à-vis les personnes vivant avec un problème de santé mentale. Le sénateur a déclaré : « Ces gens ne prennent pas leurs médicaments, consomment boisson, drogue et deviennent des bombes ambulantes[12]. » Le prix citron de l'association des groupes d'intervention en défense de droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) lui a été décerné pour ces propos qui nuisent, selon l'AGIDD-SMQ et ses membres, aux droits fondamentaux.

Boisvenu a annoncé, le , qu'il siégerait désormais comme sénateur indépendant après avoir appris qu'il était sous une enquête de la GRC pour des dépenses inadmissibles de plus de 60 000$[13].

Vie privée

Il a été marié plusieurs années avec Diane Carlos, dont il est aujourd'hui divorcé.

Il est père de trois enfants: Julie, Christian et Isabelle. Julie a été assassiné en 2002 par un récidiviste. Isabelle a perdu la vie dans un accident de voiture en 2005 (alors qu'elle s'en allait rejoindre sa famille en Abitibi pour le temps des fêtes).

Références

  1. Cyberpresse : Cinq nouveaux sénateurs dont Pierre-Hugues Boisvenu
  2. Justice : Boisvenu
  3. AFPAD
  4. Note d’information : Liste des Nouveaux Sénateurs
  5. Pierre-Hugues Boisvenu quitte la présidence de son association
  6. Zone Aucun thème sélectionné - ICI.Radio-Canada.ca, « Survivre à l'innommable », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  7. « Pierre-Hugues Boisvenu se souvient de Martin Gray », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
  8. Zone Aucun thème sélectionné - ICI.Radio-Canada.ca, « Nouvelle épreuve pour la famille Boisvenu », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  9. (en) « The President of the National Assembly decorates 11 Quebecers with the Ordre de la Pléiade (French only) - National Assembly of Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  10. 11 juillet 2011
  11. « Boisvenu dit que chaque assassin devrait avoir « droit à sa corde dans sa cellule », puis se rétracte », sur radio-canada.ca, (consulté le )
  12. journaldequebec.com
  13. « Dépenses inadmissibles au Sénat: Boisvenu a dépensé plus de 60 000 $ », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
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