Pierre-Florent Louvet

Pierre-Florent Louvet, dit Louvet de la Somme, né le à Laucourt et mort le à Paris, était un homme politique français.

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Pierre-Florent Louvet
Fonctions
Député de la Somme

(1 an et 17 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 17 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 2 mois et 11 jours)
Député au Corps législatif

(14 ans, 5 mois et 7 jours)
Député à la Chambre des députés (Restauration)

(9 mois et 16 jours)
Député à la Chambre des Cent-Jours

(2 mois et 2 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Laucourt (Somme)
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique Girondins
Modérés
Profession Avocat
Distinctions Chevalier de l'Empire
députés de la Somme

Biographie

Carrière juridique

Fils d'un laboureur, Louvet fait des études de droit et exerce avant la Révolution française la profession d'avocat. En 1790 il devient juge auprès du tribunal du district de Montdidier.

Député à la Législative

Le , il est élu député de la Somme à l'Assemblée législative, avec 279 voix sur 336 votants. Il vote avec le centre et intervient sur des sujets divers. Il soutient ainsi la suppression des apanages des princes émigrés et des droits casuels. Louvet de la Somme est aussi à l'origine d'un décret accélérant les jugements de la nouvelle Haute Cour de Justice et de la prohibition de l'exportation des matières d'or et d'argent. Il défend également l'agitateur Saint-Huruge.

Député à la Convention

Le , il est réélu à la Convention nationale, par 296 voix sur 442 votants. Devenu très conservateur dans ses opinions, il est proche des Girondins.

Lors du procès du roi, il choisit l'incarcération pendant la guerre et le bannissement à la paix.

Suivant ses opinions girondines, il vote le en faveur de la Commission extraordinaire des Douze. Il proteste contre les Journées du 31 mai et du 2 juin 1793 qui voient la chute de ses amis du côté droit, mais ne va pas jusqu'à signer la fameuse pétition dite « des soixante-quinze ». Il est victime à la même époque d'une grave méprise, puisqu'il est arrêté en lieu et place de son homonyme le chef girondin Louvet de Couvray, décrété d'arrestation. Louvet de la Somme est contraint d'écrire une piteuse lettre à la Convention, lui demandant humblement le motif de son arrestation. Une fois l'erreur découverte, il est remis en liberté[1].

En juillet 1794, Louvet de la Somme est de ceux qui participent à la chute de Robespierre. Jusqu'à la fin de la session, il soutient activement les mesures les plus réactionnaires. Il intervient plusieurs fois à la tribune sur des questions scolaires, fiscales ou militaires.

Sous le Directoire

En octobre 1795, Louvet fait partie des conventionnels réélus au Conseil des Cinq-Cents, toujours pour la Somme, avec 302 voix pour 315 votants. Il intervient peu au cours de son mandat, et parvient à se faire réélire aux élections de 1798.

En novembre 1799, il approuve le Coup d'État du 18 brumaire.

Sous Napoléon

Ce ralliement à Bonaparte permet à Louvet de poursuivre sa carrière politique. Il est ainsi choisi le 4 nivôse an VIII () par le Sénat conservateur pour siéger au Corps législatif. Il conserve ce poste pendant toute la durée du régime napoléonien, jusqu'au .

Le , il reçoit le titre de chevalier d'Empire.

Écarté de la vie politique par la Première Restauration, le chevalier Louvet est réélu pour la septième fois député de la Somme à la Chambre des Cent-Jours, le . Il ne prend pas la parole au cours de cette courte session, qui se clôt le par le retour de Louis XVIII.

Fin de vie

La Seconde Restauration marque la fin de la carrière politique de Louvet de la Somme. Il meurt quelques années plus tard, en 1818, à l'âge de 60 ans.

Sources

Références

Bibliographie

  • Jérôme Fehrenbach, Louvet de la Somme : un député de province de Varennes à Waterloo, Éditions Encrage, 2006.
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