Piedad Córdoba

Piedad Córdoba, née le à Medellín (Colombie), est une avocate et femme politique colombienne, membre du Parti libéral colombien. Elle est représentante (députée) entre 1992 et 1994 et sénatrice entre 1994 et 2010. Elle est aujourd'hui frappée d'interdiction d'exercice d'un mandat politique pour avoir supposément eu des relations d’amitiés avec des guérilleros des FARC.

Piedad Córdoba

Piedad Córdoba en août 2017.
Fonctions
Sénatrice
Représentante du département d'Antioquia
Biographie
Nom de naissance Piedad Esneda Córdoba Ruiz
Date de naissance
Lieu de naissance Medellín (Colombie)
Nationalité Colombie
Parti politique Parti libéral colombien
Marcha Patriótica
Diplômé de Université pontificale bolivarienne
Profession Avocate

Biographie

Elle est la fille d'un père Afro-Colombien et d'une mère blanche. Elle a réalisé ses études à l'université pontificale bolivarienne, dans sa ville natale, et y a obtenu un diplôme d'avocat avec une spécialisation dans le droit du travail.

Après les accords de paix avec le mouvement insurgé M-19 et à la refondation de la constitution et de la vie politique colombienne qui en découlent, Piedad Córdoba est élue députée en 1992 et siège jusqu'en 1994. Elle est à cette date élue au Sénat colombien, dont les fonctions sont supérieures à celles de la Chambre des représentants, et sera réélu trois fois successivement (outre son élection initiale) jusqu'à sa destitution sur ordre du Procureur général de Colombie, qui l'accusait de sympathies pour la guérilla des FARC.

Elle est enlevée en 1999 par des paramilitaires de Carlos Castaño mais libérée quelques semaines plus tard, peut-être grâce à l'intervention de certains de ses collègues parlementaires qui entretenaient des liaisons avec les AUC et avaient été contraints d'agir à la suite de l'indignation provoquée par son enlèvement. Néanmoins, elle sera encore victime de trois tentatives d'assassinats, dont la plus récente en 2016.

Piedad Cordoba et la présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner.
Piedad Cordoba avec le président vénézuélien Hugo Chávez.

Elle a par ailleurs été l'une des cibles, entre 2005 et 2010, d'un programme d'espionnage et de discrédit des opposants mis en œuvre par les services de renseignement, le Département administratif de sécurité (DAS)[1].

Pour ses engagements en faveur de la libération des otages détenus par les groupes rebelles, des droits des populations indigènes marginalisées et de projets sociaux destinés à lutter contre la pauvreté, elle a été proposée au prix Nobel de la paix en 2009 par l'ex-lauréat Adolfo Pérez Esquivel.

Elle est « inhabilitée » à toute fonction politique, pour dix-huit ans, le , par une décision du Procureur général de Colombie[2].

Elle quitte le Parti libéral en 2012, estimant qu'il ne présente plus grand rapport avec les idéaux portés par Gaitán en son temps, et participe à la formation du mouvement politique et social de gauche Marche Patriotique.

En 2012, alors que se produisait d’importantes manifestations des indigènes du Cauca contre l’implantation de bases militaires à proximité de leurs communautés, elle apporte son soutien aux revendications indigènes et encourage à la poursuite du mouvement de protestation. En réaction, le ministre de la Défense colombien et le Procureur général exigent l'ouverture d'une enquête judiciaire et suggèrent son placement en détention après avoir dénoncé ses propos comme une incitation au coup d’État. De son côté l'armée colombienne reprend possession des terrains dont elle avait été expulsée au prix de plusieurs morts et blessés parmi les indigènes.

Notes et références

  1. Hernando Calvo Ospina, « Quand l'Etat colombien espionne ses opposants », sur Le Monde diplomatique,
  2. « En Colombie, un Congrès pour ou contre la paix ? », sur Médelu,

Liens externes

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