Philoxène Boyer

Philoxène Boyer est un écrivain français du XIXe siècle (Cahors, - Paris, novembre 1867)[1].

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Né à Cahors où son père, Austremoine-Léger Boyer, helléniste, était professeur au collège royal, il vécut à Grenoble puis à Paris. Il fit des études à la Sorbonne pendant lesquelles il rencontra Charles Baudelaire. Il mena une vie bizarre, marquée de hauts et de bas. Il écrivit énormément d'articles d'encyclopédie, de livres (certains avec Théodore de Banville, rencontré grâce à Baudelaire et qui l'introduisit auprès des poètes Parnassiens. ) et outre de très nombreux écrivains qui le fréquentaient volontiers pendant ses périodes de fastes, il fut l'ami de Charles Baudelaire, mais également de Victor Hugo, Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Gérard de Nerval, Théodore de Banville et beaucoup d'autres, ayant côtoyé les soirées parnassiennes.

Biographie

Brillant intellectuel, passionné de littérature, ayant lu plus de 30 000 ouvrages à l'âge de 19 ans, il entreprit l'écriture d'un essai sur William Shakespeare, mais ne put s'y atteler, affaibli par la fatigue intellectuelle et un manque d'hygiène. D'une culture impressionnante, il s'illustra comme conférencier, et illumina les soirées parnassiennes par son éloquence et son savoir. Très tôt, il s'était ainsi passionné pour les mots, oubliant alors quelque peu son hygiène, par dandysme, pour ne vivre que pour eux. Son père Austremoine Boyer, inspecteur d'académie, lui demandait de parler le grec ancien à table mais ne l'a pas préparé simplement à vivre.

Philoxène Boyer fut une des dernières personnes à voir Gérard de Nerval avant son suicide, et proposera également à Victor Hugo son toit, lors du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, qui amena l'exil du poète auteur des Misérables.

L’Académie française lui décerne le prix Maillé-Latour-Landry en 1860.

Il mourut en , à l'âge de 38 ans, quelques mois seulement après le Prince des poètes Charles Baudelaire, décédé le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (12e division)[2].

Boyer laisse derrière lui une veuve, trois enfants, ainsi qu'une œuvre poétique et un essai sur Shakespeare inachevé. Peu à peu, la littérature l'oublia et l'effaça de sa mémoire, lui qui n'avait vécu que pour elle. Une biographie intitulée Un sale ami de Baudelaire a été publiée par Sylvain-Christian David, chez Ramsay en 1987.

Œuvres

  • Les Chercheurs d'amour. Scènes de la vie romanesque, Albert, Paris, 1856
  • Le Cousin du roi, comédie en un acte, Levy, Paris, 1857 (avec Théodore de Banville)
  • Le Feuilleton d'Aristhophane, Levy, Paris, 1853 (avec Théodore de Banville)
  • Le Garde-malade, vaudeville en un acte, Tresse, Paris, 1846 (avec Paul de Kock).

Notes et références

  1. Archives en ligne du département du Lot. Cahors, 1829, acte n°238.
  2. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 84

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