Philippe Vilain

Philippe Vilain, né en 1969, est un homme de lettres français, écrivain, essayiste, docteur en lettres modernes de l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

Ne doit pas être confondu avec Philippe Villin.

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Biographie

Son œuvre littéraire se présente comme une exploration de la conscience amoureuse : la jalousie (L’Étreinte), la culpabilité de ne pas aimer assez (Le Renoncement), l’engagement (L’Été à Dresde), l’adultère (Paris l’après-midi, La Femme infidèle), la paternité (Faux-père), la timidité (Confession d’un timide), la différence culturelle et sociale (Pas son genre).

Son œuvre théorique questionne la littérature contemporaine (Dans le séjour des corps. Essai sur Marguerite Duras) et le genre autofictif. Un nouveau pacte définitoire est avancé dans L’autofiction en théorie : « Fiction homonymique ou anominale qu’un individu fait de sa vie ou d’une partie de celle-ci »[1].

Après La Dernière Année (adapté au théâtre -Proscenium- par Jean-Paul Muel en 2002[2]), Paris l’après-midi (prix François-Mauriac de l’Académie française 2007[3]), Pas son genre, son septième roman (prix Scrivere per amore 2012 en Italie[4]), fait l’objet d’une adaptation cinématographique par le réalisateur Lucas Belvaux[5] en 2014, sous le même titre. L'intrigue de Pas son genre rappelle celle de La Dentelière, de Pascal Lainé. Dans les deux cas, une jeune ouvrière (coiffeuse chez Ph. Vilain, shampooineuse chez P. Lainé) tombe amoureuse d'un intellectuel. La dentelière tombe enceinte de son amant-professeur, tandis que l'héroïne de Ph. Vilain a déjà un enfant. Cette relation tourne mal dans les deux cas, le sentiment ne pouvant suffire à combler la différence de culture entre les membres du couple. Chez Ph. Vilainn la coiffeuse s'en va, alors que dans le roman de Lainé, la dentelière échoue en hôpital psychiatrique.

En , lors du colloque international « Les intermittences du sujet : écritures de soi et discontinu (1913-2013) », l'Université de Haute-Alsace accueille Philippe Vilain pour une journée d’études sur son œuvre[6]. Un ouvrage universitaire a été publié à la suite de cette journée d'études : Philippe Vilain ou la dialectique des genres, sous la direction de Arnaud Schmitt et de Philippe Weigel [7] qui regroupe des contributions de Pierre Brunel, Jean Pierrot, Marc Dambre et Frédérique Toudoire-Surlapierre.

Son roman La Femme infidèle reçoit le Prix Jean-Freustié en 2013[8].

Il est membre-associé du CERACC (Centre d’Etudes sur le Roman des Années Cinquante au Contemporain) à l’université Sorbonne-Nouvelle Paris III[9].

Œuvres

Romans

  • L'Étreinte, Gallimard, 1997.
  • La Dernière Année, Gallimard, 1999.
  • Le Renoncement, roman, Gallimard, 2001.
  • L'Été à Dresde, roman, Gallimard, 2003.
  • Paris l'après-midi, Grasset, 2006. Prix François-Mauriac de l’Académie française 2007[3]
  • Faux-père, Grasset, 2008.
  • Pas son genre, Grasset, 2011 (rééd. 2014 lors de l'adaptation cinématographique de Lucas Belvaux Pas son genre) — Prix Scrivere per amore 2012 en Italie[4]
  • La Femme infidèle, Grasset, 2013. Prix Jean-Freustié 2013[8]
  • Une idée de l'enfer, Grasset, 2015
  • La Fille à la voiture rouge, Grasset, 2017
  • Un matin d'hiver, Grasset, 2019

Essais

  • Défense de Narcisse, suivi d'un entretien avec Serge Doubrovsky, Grasset, 2005.
  • Retours à Hugo, photographies de Jean-Luc Chapin, Confluences, 2005.
  • L'Autofiction en théorie, suivi de deux entretiens avec Philippe Sollers et Philippe Lejeune, La Transparence, 2009.
  • Confession d'un timide, Grasset, 2009.
  • Dans le séjour des corps. Essai sur Marguerite Duras, La Transparence, coll. « Essais d'esthétique », 2010.
  • Dit-il. D'après "L'Été 80" de Marguerite Duras, éditions Cécile Defaut, 2011
  • Éloge de l'arrogance, Éditions du Rocher, 2011.
  • La littérature sans idéal, Grasset, 2016

Préface

  • « Le donjuanisme est un humanisme », préface Don Juan [1665] de Molière, Hatier, 2009.

Entretiens

  • « Je interdit ? », propos recueillis par Anne Crignon, Le Nouvel Observateur, n° 2101, 10-.
  • « Philippe Vilain l’immoraliste », propos recueillis par Emmanuelle Desforges, Littéréalité (Université de Toronto), vol. XVIII, n° 2, Automne/Hiver 2006, p. 27-33.
  • « Entre Egoismo e generosidade », entretien avec Miguel Conde, O Globo, Prosa § Verso (Brésil), .
  • « L’amour, comme pour Stendhal, est ma grande affaire », entretien avec Vincent Roy. Transfuge, .
  • « L’amore ? E una questione di soldi », entretien avec Gianni Rossi Barilli, Grazia (Italie), n° 10,.
  • « Tout le monde est écrivain sauf moi »(2003), in Philippe Sollers. Fugues, Gallimard, 2012.

Télévision

  • Bouillon de culture, par Bernard Pivot. France 2, .
  • Ce soir ou jamais, par Frédéric Tadéi, France 3, .

Distinctions

Adaptations de ses œuvres

Au théâtre

Au cinéma

Bibliographie

Articles

  • Johan Faerber (Université Paris III), « Une vie sans histoire. Ou l’impact autobiographique dans l’œuvre de Philippe Vilain », Revue de Littérature Comparée (Autobiographies), janvier-, p. 131-140.
  • Philippe Gasparini, Autofiction Une aventure du langage, Le Seuil, col. « Poétique », 2008, p. 262-266.
  • Sabine van Wesemael (Université d'Amsterdam), « Philippe Vilain se penche sur le miroir de son enfance », Actes du Colloque « Relations familiales dans les littératures française et francophones des XXe et XXIe siècles : la figure de la mère », Université de Pau, , L’Harmattan, 2008, p. 47-56.

Presse

  • Christine Rousseau, « J’ai le sentiment d’être écrit par l’écriture », Le Monde des Livres, .
  • Sophie Pujas, « Philippe Vilain : Vaine pudeur », Transfuge, .
  • Emmanuel Gehrig, « L’audace du timide », Le Temps (Suisse), .

Notes

Liens externes

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