Philippe Hurault de Cheverny

Philippe Hurault, comte de Cheverny (Cheverny, Cheverny, ) est un magistrat français du XVIe siècle. Il fut garde des sceaux de France à partir de 1578 puis chancelier de France de 1583 à 1588 et de 1590 à 1599.

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Il fut considéré à l'avènement d'Henri III comme une sorte de chef du gouvernement. Sous le règne suivant, malgré ses liens politiques avec la Ligue, il se rallia à Henri IV qui le maintint dans sa fonction de chancelier. Son fils Philippe Hurault de Cheverny (évêque) était un évêque de Chartres.

Biographie

Philippe Hurault de Cheverny.
Portrait par Thierry Bellangé, château de Pau, XVIIe siècle.

Septième enfant de Raoult Hurault, seigneur de Cheverny et contrôleur des finances du roi François Ier, et de Marie de Beaune, fille de Jacques de Beaune, baron de Semblançay, il était destiné à la carrière ecclésiastique, selon les vœux de son père qui mourut quelques semaines après la naissance, lors de la Septième guerre d'Italie. Il disposait du soutien de son cousin Étienne de Poncher, archevêque de Tours, ainsi que de ses oncles Jacques Hurault, évêque d'Autun, et Philippe Hurault, abbé de Marmoutier. Mais leur disparition le décida à choisir une autre carrière. Troquant la robe pour l'épée, il accompagna Henri II dans la campagne d'Allemagne contre Charles Quint.

Il fut conseiller au parlement de Paris, rachetant en 1552 la charge de Michel de L'Hospital, et maître des requêtes en 1562. Il assista aux batailles de Jarnac et de Moncontour. Henri III le nomma garde des sceaux en 1578, lieutenant général de l'Orléanais et du pays Chartrain en 1582.

Après la journée des Barricades, il fut disgracié, à cause de ses liaisons avec les Ligueurs, et s'éloigna de la cour. Henri IV le rappela en août 1590 et lui rendit les sceaux qu'il conserva jusqu'à sa mort.

Il fut marié à Anne de Thou, après avoir obtenu une dispense de Rome en 1566 confirmant la résignation de ses bénéfices, mais on lui prête une relation avec Isabeau fille de Jean II Babou de La Bourdaisière, dame de Sourdis par son mariage avec François d'Escoubleau ci-dessous et dame d'Alluyes (par sa mère Françoise Robertet), l'influente tante de Gabrielle d'Estrées (maîtresse du roi Henri IV), avec laquelle il vit et dont la sœur Françoise Babou de la Bourdaisière (femme d'Antoine d'Estrées et mère de Gabrielle d'Estrées), leur confiera ses enfants (à l'exception de la plus petite, Julienne Hippolyte) lors de sa fuite en 1589-1592 à Issoire avec son amant, le marquis Yves IV d'Allègre/d'Alègre, gouverneur de cette ville.

La famille Hurault était propriétaire du château de Cheverny depuis plusieurs générations mais, après la saisie du lieu par le roi, Philippe Hurault dut le racheter à Diane de Poitiers et fit ériger le domaine en vicomté puis en comté (en 1582). Il posséda aussi une demeure à l'est de Paris, au domaine de la Roquette., et vers 1587 acquit la seigneurie d'Auneau sur Henri de Joyeuse (puis Auneau sera cédé à François d'Escoubleau de Sourdis d'Alluyes, le mari d'Isabeau Babou de La Bourdaisière ci-dessus).

On a de lui des Mémoires de 1567 à 1599[1].

Famille et amis

  • Jacques-Auguste de Thou est son beau-frère. Il l'évoque dans ses Mémoires.
  • Robert Garnier lui dédia sa Bradamante (1582). D'après Marie-Madeleine Mouflard (R. Garnier, La vie, p. 341), Garnier connaissait Cheverny depuis au moins 1574.

Honneurs

Articles connexes

Notes et références

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  1. Alexandre Petitot, Mémoire de messire Philippe Hurault, comte de Cheverny, t. XXXVI, Paris, Foucault, coll. « Collection complète des mémoires relatifs à l'Histoire de France », (lire en ligne).

Liens externes

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