Phare du Stiff

Le phare du Stiff est un des phares de l'île d'Ouessant en Finistère. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1],[2].

En 1699, Vauban décida d'élever au sommet de la falaise du Stiff, point culminant de l'île d'Ouessant, deux tours tronconiques accolées, l'une abritant l'escalier, l'autre les logements des gardiens et le magasin de stockage du charbon, que l'on peut toujours identifier dans l'architecture de l'édifice. Il est un des 6 premiers phares construits par Vauban et un des plus anciens phares de France encore en activité après celui de Cordouan[3].

Historique

Dès le XIIIe siècle, des postes de guet avaient été placés dans l'île d'Ouessant pour prévenir les attaques de la marine anglaise.

À la fin du XVIIe siècle, un plan spécifique de protection du port militaire de Brest envoie une mission d'étude présidée par le chevalier de Tourville à Ouessant dès 1681 pour l'étude de l'installation d'un port et de différentes batteries. Vauban décide d'entreprendre la construction de deux tours avec fanal en baie du Stiff pour en protéger les navires s'y abritant.

Phare actuel

Phares de l'île d'Ouessant.

C'est un bel ensemble de deux tours tronconiques de diamètres différents, accolées, réalisées en maçonnerie enduite avec pierres de taille apparentes entourant les ouvertures et formant d'autre part deux ceintures ornementales parallèles. La plus grosse des deux tours, qui abritait la réserve de combustible, est surmontée de la lanterne qui a remplacé le fanal, et la plus fine, qui abrite l'escalier est coiffée d'une coupole .

Deux bâtiments symétriques à usage de logements et un mur de clôture, sur un terrain de 4 000 m2, complètent l'ensemble.

Le phare a été électrifié en 1957 et automatisé en 1993.

Depuis 1978, une tour radar l'accompagne dans sa surveillance de l'entrée de la Manche.

Le phare est ouvert au public pendant les vacances scolaires. Après l'ascension des 104 marches, on bénéficie, par beau temps, d'un panorama exceptionnel sur la mer d'Iroise. Cela permet d'avoir un point de vue différent sur les îles, mais aussi sur le continent, que l'on distingue du phare de l'île Vierge à celui de l'île de Sein.

Notes et références

  1. « Classement au titre des monuments historiques de plusieurs phares ou anciens phares du littoral », sur www.bretagne.pref.gouv.fr (consulté le )
  2. « Phare du Stiff », notice no PA29000052, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Cordouan, Les Baleines, Chassiron - Les trois plus anciens phares de France, René Faille, 1993, Patrimoines & Médias, (ISBN 2-910137-02-3)
  4. Arrêté du 7 octobre 1904 Le Ministre du Commerce de l'Industrie et des Postes et Télégraphes arrête : La station radiotélégraphique d'Ouessant est ouverte à partir du 10 octobre 1904 à l'échange des correspondances privées avec les navires en mer.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des phares
  • Portail de l’océan Atlantique
  • Portail du Finistère
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.