Petit format

Un petit format (PF) est un fascicule de bande dessinée vendu bon marché et édité dans un format de poche (en général 13 × 18 cm), le plus souvent en noir et blanc.

Historique

Les origines

Le premier « petit format » a été publié en par les Éditions Vaillant, il s'intitulait 34 parce qu'il comptait 34 pages. Par la suite, son nom est devenu 34 Camera, puis Camera. Bien que Vaillant fut le précurseur de ce type de revues, il n'exploita pas le filon, bien au contraire : 34 demeure le seul petit format de l'éditeur.

À cette époque, les illustrés étaient soit au format journal avec des histoires à suivre (Le Journal de Mickey, Spirou, Mon journal, etc.), soit au format à la française plus petit avec des récits complets, à tel point que ce terme est devenu leur nom générique. Les principaux éditeurs de l'époque avaient les leurs :

Impéria décida de s'engouffrer dans la brèche avec Superboy (qui n'a rien à voir avec Superman jeune). Au début, comme dans 34, la bande dessinée n'y était pas majoritaire et le rédactionnel y avait la part belle, mais le succès de la formule fit des émules parmi la concurrence. Lug, Aventures et Voyages, Impéria passent toute leur production à ce format plus pratique pour les jeunes, d'autant que l'époque vouait les illustrés aux gémonies et qu'il fallait le plus souvent les lire en cachette.

L'« âge d'or »

Les années 1950 voient la transition des récits complets aux petits formats. Ceux-ci connaissent leur apogée durant les deux décennies suivantes. Le terme « petit format » n'est pas utilisé à l'époque : on parle alors d'illustrés. Aujourd'hui, on utilise fréquemment le sigle PF.

Les kiosques de l'époque regorgent de ces revues aux couvertures d'autant plus bariolées que le contenu est en noir et blanc : on y trouve plus de cinquante fascicules différents. Les enfants dévorent ces illustrés malgré la réprobation, voire l'interdiction des adultes. Certaines vedettes évoquent même ces lectures un peu honteuses, comme Eddy Mitchell ou l'humoriste Jamel Debbouze au détour d'une interview[réf. souhaitée]. Dans son autobiographie Héros de papier, l'écrivain Guy Darol raconte l'influence des petits formats dans sa formation littéraire. Aujourd'hui encore, quelques noms restent dans l'inconscient collectif, comme Akim, Zembla, Blek, Capt'ain Swing, Tartine ou Pépito.

Les tirages sont alors exceptionnels et feraient rêver n'importe quel éditeur actuel. Akim et Capt'ain Swing tirent à plus de 200 000 exemplaires chaque mois ; Rodéo, Blek et Zembla n'en sont pas loin non plus. Si on cumule sur une année avec le nombre de fascicules vendus, cela représente des dizaines de millions de bandes dessinées vendues.

Les éditeurs font d'abord travailler des auteurs français avant de se tourner rapidement vers la main-d'œuvre italienne ou espagnole moins chère ou vers des importations de bandes dessinées étrangères. Là encore, l'Italie et l'Espagne se taillent la part du lion, mais l'Angleterre y tient une bonne place également.

Malgré ce succès, ou peut-être à cause de lui, ce genre de bande dessinée est méprisé par les critiques et spécialistes de la bande dessinée. Gérard Thomassian est l'un des premiers à étudier le genre sérieusement et avec beaucoup de minutie. Henri Filippini intègre systématiquement les PF au sein de ses différents dictionnaires ou encyclopédies de bande dessinée. Ces deux personnes font néanmoins figure d'exception.

La fin ?

Les années 1980 marquent le long déclin de ce type de bande dessinée. Jeunesse et vacances s'arrête en 1981 tandis qu'Impéria ne publie quasiment plus que des rééditions et que Lug s'oriente vers les super-héros de Marvel. Les autres éditeurs suppriment régulièrement les revues les moins rentables et les kiosques voient disparaître ces bandes dessinées de poche.

En 1991, Aventures et Voyages ferme boutique. Il ne reste plus alors que Semic, qui a repris l'activité de Lug, mais seulement pour quelques revues : Rodéo, Spécial Rodéo, Kiwi et Spécial Zembla.

En 1994, Mon Journal multimédias relance Akim et Capt'ain Swing' en rééditant ses anciens fascicules.

En 2000, il y a même une éphémère tentative de relancer Ivanhoé qui ne dure que le temps de 10 numéros.

Chez Semic aussi, une nouvelle génération nourrie aux PF (et aux comics) s'y essaie sans succès. Le rédacteur en chef de l'éditeur Thierry Mornet relance Fantask, puis Yuma, en vain.

En , le non-renouvellement des droits de publication des personnages de l'éditeur Bonelli (Tex, Zagor, Martin Mystère , etc.) scelle définitivement le sort des pockets de Semic.

En , c'est le nouveau Akim qui cesse sa parution après 120 numéros. Mais aujourd'hui[Quand ?], seul subsiste Capt'ain Swing chez Mon journal rééditant d'anciennes aventures du personnage.

Les principales raisons données pour cette désaffection sont l'omniprésence de la télévision et des jeux vidéo, mais aussi le format désuet et le noir et blanc qui ne plaît plus aux jeunes lecteurs. Paradoxalement, le style de bande dessinée qui a le vent en poupe à la fin des années 1990 est le manga qui paraît en format de poche et en noir et blanc, ces deux caractéristiques étant même présentées comme des atouts par les spécialistes des mangas.

Pays d'origine des séries

Si à l'origine, les PF contiennent essentiellement de la création française, la situation évolue rapidement vers une importation massive de bandes étrangères en provenance d'Italie, d'Espagne, des États-Unis ou d'Angleterre (principalement).

L'Italie et les fumetti

Fumetti est le nom donné en Italie aux bandes dessinées, signifie fumée en référence à l'aspect des bulles servant à faire parler les personnages. L'Italie fut incontestablement le plus gros pourvoyeur des revues petit format. Si en Italie, le format poche existe (Alan Ford ou Diabolik par exemple), la plupart des revues sont d'abord sorties dans les années 1950 et 1960 au format a strisce plus connu sous le nom de format à l'italienne avec une seule bande de dessin qu'il faut remonter pour constituer des pages d'un format plus classique en France.

Il existe aussi, de 1958, un format appelé Bonelli du nom de l'éditeur qui l'a imposé. Plus grand qu'un PF classique, il est de 16×21 cm. La plupart des éditeurs décident de reproduire les planches en les réduisant légèrement.

Si l'Italie semble connaître aussi une crise, la bande dessinée de kiosque y est encore florissante, au détriment du marché des albums qui y est encore embryonnaire.

Royaume-Uni

Le Royaume-Uni fut l'autre grand marché d'importation pour les PF, et cela par l'intermédiaire des deux grands éditeurs du pays : Fleetway et DC Thomson. Là-bas aussi le format de poche existe, mais il est minoritaire, réservé à des revues de guerre notamment comme War que l'on retrouve principalement chez Impéria en France. Le reste de la production se fait au format journal avec un papier à l'avenant. On y trouve les principales revues pourvoyeuses des PF : Valiant, Lion, Tiger, Eagle, Battle, Buster, etc.

Leur passage au petit format nécessite alors de procéder à un remontage complet des planches et parfois même de redessiner une partie des cases remontées. C'est d'ailleurs pour cette raison que Lug n'utilise pas de matériel britanniques dans ses revues.

Espagne : les tebeos

Dans ce pays, la bande dessinée populaire prend le nom de tebeo qui est tiré de la première grande revue de bande dessinée locale : TBO. L'Espagne sera une grande productrice de bande dessinée dans les années 1950-1960 avec de multiples revues que l'on retrouve alors en PF. Leur format intermédiaire (24 x 19 cm) est assez facilement adaptable.

La fin du Franquisme donna lieu à une rupture assez nette : l'apport de bandes dessinées extérieures s'estompa et il y eut plus de liberté dans la création, ce qui marqua la fin de la plupart des Tebeo au profit d'une bande dessinée plus inventive et diversifiée. Les grands personnages ibériques étaient El Capitán Trueno, El Jabato, El guerreiro del Antifaz dans le genre réaliste et Mortadelo y Filemon dans le genre humoristique. Ces quatre bandes furent publiés chez Aventures & Voyages.

Les autres pays

Les États-Unis ont aussi exporté beaucoup de bandes en France, mais la commission de censure n'était pas très indulgente, ce qui en a limité la portée. Il fallut attendre la fin des années 1960, mais surtout les années 1970-1980 pour voir l'arrivée massive des comics (nom de la bande dessinée aux États-Unis) en France avec Lug, Sagédition, mais aussi Arédit/Artima.

Les autres pays n'ont que des miettes. L'Allemagne envoie quelques bandes comme Tibor de Hansrudi Wäscher ou Perry le fantastique, mais cela reste marginal. Les Pays-Bas n'en proposent pas plus, même si l'on retient la version de Archie le robot signée Bert Bus ou quelques personnages comme Tom Pouce de Marten Toonder.

Censure

La commission de surveillance mise en place en France par la loi de 1949 concernant les publications pour la jeunesse est indissociable de l'histoire des PF. De nombreuses revues cessent leurs publications à cause d'elle (Fantax, Marvel, Fantask ainsi que de multiples fascicules Elvifrance , etc.). L'ensemble de la production s'autocensure de façon drastique pour éviter tout problème avec cette fameuse commission.

De nombreux amateurs de bandes dessinées ont en tête des exemples de censure plus ou moins aberrantes comme celle qui décide de la mort de Fantask sous le prétexte (fallacieux ?) de couleurs trop vives pour les yeux des jeunes enfants.

Il faut savoir que les décisions de cette commission n'étaient pas seulement dictées par le bien-être de nos chères têtes blondes. Il y avait aussi des considérations plus politiques tendant à censurer les parutions d'origine étrangères et plus particulièrement celles en provenance des États-Unis. Protectionnisme ou anti-américanisme ? La réponse n'est pas aisée, mais le résultat fut que de nombreuses histoires furent charcutées pour passer entre les mailles du filet de la Censure. Chez Lug, un studio complet de retoucheurs travaillait à plein temps. C'est grâce à cela que Jean-Yves Mitton et Ciro Tota démarrèrent leurs carrières.

Les éditeurs

L'« âge d'or » de ce mode de diffusion et d'expression populaire se situe entre les années 1950 et 1980. Durant cette période, de nombreux éditeurs publient ce type de productions, parmi lesquels :

Les collectionneurs

Dans les années 2000, les collectionneurs de petits formats sont en général des hommes âgés de 30 à 70 ans. Le gros de la troupe se situant entre 40 et 60 ans. Nostalgiques d'une autre époque, les PF sont un excellent point d'ancrage avec leurs héros positifs et les valeurs morales mises en avant. Attention, il ne s'agit pas de généraliser, car chaque collectionneur est unique, mais de dégager des grandes lignes de convergence.

  • Le lecteur de PF lit-il autre chose ? Le plus souvent, oui. En effet, pour la majorité d'entre eux, la lecture et la collection des PF est un retour sur leur enfance au même titre que l'abandon de ces fascicules avait été vécu comme un passage à l'âge adulte. Entretemps, ce lecteur se sera forgé d'autres goûts et centres d'intérêt. Bédéphile dans l'âme, la bande dessinée franco-belge fera souvent partie de son bagage. Les trentenaires-quadragénaires auront vécu l'arrivée de Strange et liront (ou auront lu) des comics américains. Les plus jeunes d'entre eux iront même grappiller chez les mangas.
  • Que collectionne surtout le pocketophile ? Les plus grands succès de vente sont bien sûr parmi les plus prisés : Capt'tain Swing, Blek/Kiwi, Rodéo pour Tex, Pépito, etc. Ensuite, on trouve aussi l'aficionado d'un auteur particulier en quête d'une improbable intégrale. Dans ce registre, Magnus a une certaine cote, d'autant plus qu'il a été publié en petit format dans une kyrielle de revues différentes. D'autres vont rechercher les œuvres d'Alfonso Font, Jack Kirby, Jean Cézard ou de Kurt Caesar. En résumé, on peut affirmer que presque tout se collectionne, même si certains éditeurs sont plus prisés (Lug, Mon Journal, Arédit-Artima, Elvifrance…).
  • Pourquoi y a-t-il si peu de femmes ? Parce que les pocketophiles sont d'affreux misogynes ? À priori, pas plus que dans le reste de la population, mais il semblerait que la collectionnite touche plus les hommes que les femmes. Si on ajoute que la plupart des PF étaient plutôt destinés aux garçons, il semble logique que l'effet madeleine de Proust joue plus sur la gent masculine. D'ailleurs, les revues pour filles sont parmi les moins collectionnées.

Les cotes

À l'instar des autres bandes dessinées, les petits formats sont collectionnés et leur nature périodique instaure l'édition originale comme la règle quasi-absolue. Mis à part quelques numéros très rares comme Zembla no 1, Rodéo no 43 ou Strange no 1, il n'y a pas de rééditions.

Le BDM

Le BDM Trésors de la bande dessinée ou simplement BDM reste, malgré les critiques, l'ouvrage de référence de tous les marchands et collectionneurs de bande dessinée. À ce titre, ces cotes paraissent pour le moins incontournables, mais sa section petits formats est confinée à la portion congrue et on parle même de la supprimer. Avec la quinzaine de pages qui leur sont dévolus, impossible de lister les milliers de fascicules différents et encore moins de les coter. Les PF cotés au BDM demeurent donc l'exception. Il faut signaler que l'édition 2009 est, enfin, très riche et très développée sur les PF.

50 ans de petits formats

Cet ouvrage en deux volumes de Pierre Caillens détaille l'ensemble (ou presque) des PF en donnant pour chacun une cote. Utile, cet ouvrage est cependant ancien (1993) et les cotes n'ont pas été réactualisées.

Les sites d'enchères sur Internet

Ebay, Aucland et consorts permettent d'avoir un instantané de la valeur d'une bande dessinée, mais ils présentent également le risque de montrer une image faussée par une poignée de collectionneurs fortunés entraînant la cote vers des sommets n'ayant plus rien à voir avec la réalité.

Les cotes amateures

Certains sites comme Comicsvf, Univers Comics ou d'autres, présentent une cote personnelle. Ces cotes sont intéressantes mais elles concernent principalement les comics, donc les PF concernés sont surtout ceux ayant publié ce genre de bandes dessinées. Il y a donc un manque à combler en matière de cotes de PF. Reste que ce genre de cotes a le défaut d'être peu ou pas reconnues des professionnels.

Une définition ?

Il pourrait paraître incongru de se poser la question car la réponse semble évidente, mais chaque définition amène son lot d'exceptions ou de contre-exemples. Comme il est précisé en préambule, un petit format, c'est une bande dessinée de poche (format 13×18 cm) en noir et blanc.

Prenons le dernier point par exemple. Si l'immense majorité des PF se décline en noir et blanc, il existe de nombreux exemples faisant exception. Ainsi la revue Blek reprend-elle en couleurs les aventures du héros titres parues en monochrome dans Kiwi. Pépito, Tartine et bien d'autres sont également sortis en couleurs sans qu'il vienne à l'esprit de quiconque de leur enlever le statut de PF. Donc, même si le noir et blanc est largement majoritaire, la couleur n'enlève pas le qualificatif de PF.

Sur le premier point (format 13×18 cm), la situation est plus contrastée. En effet, il existe quantité de revues plus petites que ce format comme Andar ou Banko aux Éditions du Rempart, Mon Journal a réduit à 12×17 cm le format de ces revues l'espace d'une année, pourtant, là aussi, nul doute sur la catégorie englobant ces bandes dessinées. La situation se complique quand on évoque les poche de Vaillant. Pif Poche, Placid et Muzo poche au format carré proche de Banko sont-ils des PF ?

Si l'on se réfère à leur taille, aucun doute, la réponse est oui. Pourtant, les collectionneurs de ces revues ne sont pas ceux achetant des PF, alors ?

Bien que le nom de ces bandes dessinées se rattache explicitement à leur (petite) taille, le format ne serait pas le seul critère. Ainsi Akim Color, légèrement plus grand, mais contenant les aventures d'Akim ne serait pas du PF ? Super Swing aussi alors qu'il conte les aventures du Capt'ain du même nom ?

Certains n'hésitent pas à reverser les revues dépassant une certaine taille dans la catégorie « moyen format » ou « grand format ». Si cela paraît numériquement logique, ça a le fâcheux inconvénient de cloisonner des bandes rigoureusement collectionnées par les mêmes personnes. Cela a aussi le tort de scinder les bandes dessinées de kiosques dans de multiples catégories totalement inconnues du grand public. Or, que vaut une classification si elle n'est reprise par personne ?

Étudions par exemple quelques ouvrages de référence pour avoir leurs avis.

  • Premier d'entre eux, le BDM (argus de la bande dessinée) sépare la bande dessinée en quatre catégories principales : les albums cartonnés, les journaux, les récits complets et les petits formats. Dans cette dernière catégorie, on retrouve aussi Strange, Titans et autres revues dépassant le classique 13x18 cm. Souvent critiqué, le BDM demeure malgré tout une référence en matière de bande dessinée.
  • 50 ans de petits formats de Pierre Caillens sépare les « petits formats » des « récits complets modernes » (qui regroupent tout ce qui « dépasse »), mais considère Akim Color ou Super Swing parmi les PF malgré leur format supérieur. Toutefois, la notion de « récit complet moderne » semble propre à Pierre Caillens.
  • La plupart des dictionnaires ou encyclopédies de la bande dessinée ignorent les PF ou les mélangent avec le reste de la bande dessinée sans distinguo. Ils n'apportent donc rien d'intéressant au débat.
  • Enfin, il y a la database du Loup qui fixe (arbitrairement ?) une limite de taille aux PF (14×20 cm) et crée de facto une catégorie « grand format » pour ce qui est plus grand, ce qui n'a guère d'équivalents ailleurs.

En résumé, ce qui paraissait simple au début est finalement apparu d'une complexité inextricable. On peut aussi mentionner les petits formats contenant du comics. Le comics étant souvent considéré comme une catégorie à part entière dans la bande dessinée, Hulk dans la collection Pocket Flash (format 13×18 cm en noir et blanc) est-il un PF ou un comics ?

Pour conclure, en paraphrasant une définition de la science-fiction : « Un "petit format", c'est ce que les lecteurs de "petit format" considèrent comme du "petit format" ».

Quelques chiffres

  • Le nombre de PF s'élève à environ 48 200 + 900 spéciaux et 8 200 recueils (d'après la Database du Loup).
  • Le PF ayant eu le plus de numéros est Akim avec 756.
  • Le PF ayant eu la plus longue existence est Rodéo avec 47 ans et 9 mois, suivi par Kiwi 47 ans et 3 mois.
  • Le plus ancien PF est le 34 no 1 chez Vaillant ().

D'autres chiffres viendront ultérieurement compléter ce panorama statistique.

Autres Supports

Cinéma

Assez peu de personnages de petits formats ont été adaptés sur grand écran. Voici un rapide tour d'horizon :

  • 1966 : Kriminal de Umberto Lenzi.
  • 1968 : Danger Diabolik de Mario Bava avec John Philip Law, Marisa Mell et Michel Piccoli.
  • 1968 : Il marchio di Kriminal de Fernando Cerchio
  • 1972 : Karzan il favoloso uomo della giungla de Demofilo Fidani transpose sur grand écran les aventures de la version érotique de Tarzan.
  • 1983 : Yor le Chasseur du Futur d'Antonio Margheriti.
  • 1985 : Tex et le seigneur des abîmes adaptant le plus célèbre des cowboys italiens.
  • 2003 : La Gran aventura de Mortadelo y Filemon de Javier Fesser.

Ils n'ont pas été bien reçus par la critique. Signalons tout de même Della morte Dell'amore (1994) qui adapte très librement la série Dylan Dog.

Une nouvelle adaptation de Diabolik a été évoquée, mais elle se fait encore attendre…

Il existe bien d'autres films inspirés des PF, mais ce sont surtout des productions turques pirates adaptant Zagor (3 films), Capt'ain Swing (1), Kébir (8), Zorro (4), Kinowa (1), etc. Ils sont très recherchés par les collectionneurs, mais plus à cause de leur rareté que pour leurs qualités.

Télévision

Il s'agit pour l'essentiel de dessins animés. Diabolik fait figure de précurseur avec une série très édulcorée par rapport au fumetti neri original (Diabolik n'y étant plus un criminel sans pitié). Plus récemment, il y eut également une adaptation de Martin Mystère réalisé par Marathon. Là aussi, fort éloigné du personnage de bande dessinée.

Bien sûr, dans le sens inverse (série TV adapté en bande dessinée), est beaucoup plus fréquent et les exemples multiples. On peut ainsi citer Zorro qui est paru en PF pendant de longues année, Ivanhoé, Bayard et bien d'autres. La palme revenant de toute évidence au petit éditeur OZ qui s'en fit une spécialité avec sa collection Télé-Séries publiant notamment des adaptations de la série britannique Destination Danger ou Au nom de la loi

Plus original, un projet animé adaptant Romano, la bande dessinée anglaise parlant d'un gitan footballeur serait en projet.

NB : Il est fort possible que les œuvres adaptées ne soient pas toutes citées.

Romans

Si en Italie, il est fréquent qu'un héros de fumetti soit adapté en romans, ce cas est beaucoup plus rare en France. On peut citer comme exemple Diabolik qui a eu l'honneur de 10 romans parus dans les années 1970.

Sinon, il est bien plus fréquent qu'un héros de romans soit adapté en PF. En 1965, les Presses de la Cité ayant racheté l'éditeur Artima, il s'en firent même une spécialité. On vit ainsi OSS 117, Sam & Sally, Madame Atomos et d'autres transposés en bande dessinée. Certaines revues comme Hallucinations virent chacun de leurs numéros consacré à l'adaptation d'un roman. Ensuite, il y eut de nombreux classiques adaptés en petit format : Ivanhoé, Lancelot, Rocambole, Rouletabille et bien d'autres.

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Gérard Thomassian, Encyclopédie des bandes dessinées de petit format, Fantasmak éditions, quatre tomes parus consacrés chacun à un éditeur (IMPERIA, LUG, SER, Aventures et voyages).
  • Dominik Vallet, Encyclopédies thématiques BD de kiosque. Six volumes chez Temps impossibles : "Science-Fiction", "Fantastique-Horreur", "Jungle-Préhistoire". Le volume sur la Science-fiction a été réédité aux éditions De Varly. "Mon Journal en revues" (2016) sur l'éditeur "Aventures & Voyages" chez Temps impossibles, "Petits Formats de A à Z" qui recense et côte tous les petits formats, "Grands Formats de A à Z" qui fait de même avec les grands formats.
  • Pierre Caillens, 50 ans de Petit Format, Annonce Bouquins, 2 volumes (1993).
  • Les Répertoires de la Database BD du Loup : Les Petits Formats, Dans la Gueule du Loup (2004).

Les revues d'études

  • Pimpf Mag, la revue d'études consacrée aux Petits Formats (voir site PIMPF).
  • Hop!, la revue d'études consacrée à la bande dessinée en général, mais qui ne néglige pas les PF.
  • Critix n°4, automne-hiver 1997 : « Dossier: Les Petits formats », p. 33-64.

Monographies

  • Le Mystère Devi… dévoilé, Jean-Yves Guerre (2002)
  • Tex en France, Dominique Yvon (2002)
  • Spécial Kiwi, Dominique Yvon (monographie sur Blek le Roc en France)
  • Zagor, l'esprit à la Hache, Pierre Caillens (2001)
  • La saga du Capt'ain Swing, Jean-Luc Biville (2009) réédité aux éditions De Varly.
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