Perle des cavernes

Une perle des cavernes ou pisolithe désigne une sphérule, forme de spéléothème que l'on peut trouver à l'intérieur des grottes. Elles se forment par la concrétion de sels calciques qui s'agencent en couches concentriques autour d'une particule nucléatrice (un grain de sable, par exemple) dans des zones où l'eau ruisselle vigoureusement. Les tailles, couleurs et formes de perles sont variables.

Perles des cavernes.
Perles de cavernes grises dans un nid

Formation

Les eaux, libres ou phréatiques, contiennent très souvent en solution des ions calcium Ca2+ et bicarbonates HCO3-. Si un changement des conditions modifie l'équilibre des carbonates (2 HCO3- + Ca2+ ↔ CaCO3 + CO2 + H2O), il peut amener à la précipitation de carbonates de calcium. Il donne alors lieu à des concrétionnements, croûtes et autres sphérules carbonatées. Ces dernières sont fréquentes dans les niveaux de travertin qu'ils soient aériens ou souterrains, à la surface de sols péri-désertiques dans des régions qui ont quand même une saison humide.

Les fontaines pétrifiantes, aériennes ou souterraines, déposent souvent des concrétions mamelonnées là où coulent ces eaux chargées de Ca2+ et d’HCO3-. Dans certains contextes agités, cela forme des sphérules, appelées perles de cavernes[1] quand on les trouve dans des grottes.

Perles des cavernes cubiques ou Chamalows, Chartreuse, Isère CR2017
Gros plan d'une perle des cavernes

Caractéristiques

Perles de caverne en formation (Hérault).

Les perles se forment dans des grottes ou des salles de quelques mètres de haut, des anciennes mines ou carrières calcaires dites pisolithiques, leurs couleurs varient selon les argiles, on trouvera par exemple des perles orangées si la roche est ferrugineuse.

Les tailles des perles sont sans doute conditionnés par la quantité d'eau de la cascadelle, parfois une perle trop grosse se cimente sur le sol. Sphériques ou ovales, elles sont souvent groupées en nids ou en nappes[2].

Notes et références

  1. Les « berries » (« myrtilles ») et autres sphérules martiennes : le point sur les équivalents terrestres, ENS Lyon
  2. Jean-François Hody, « Les plus belles concrétions de nos grottes et anciennes mines : un patrimoine minéral souvent méconnu », L'Érable, no 2, , p. 17.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (fr) « Les pisolithes », sur le site Tikayu (consulté le )
  • (fr) Prévot, C. (2013) - « Les perles des cavernes du Spéléodrome », Le P'tit Usania no 178 (ISSN 1292-5950), Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, Nancy, p. 1-3
  • (fr) Spéléogenèse du Club de Recherches Pariculières
  • Portail de la géologie
  • Portail de la spéléologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.