Pelvetia canaliculata

Description

Cette algue brune a une fronde vert olive (le pigment de type fucoxanthine masque la chlorophylle) dont les rebords, incurvés en forme de gouttière, peuvent retenir temporairement l'eau à marée descendante (d'où le nom de canaliculata, « petit canal »). La fronde n'a pas de vésicules comme flotteurs. À l'extrémité des rameaux se trouvent les organes reproducteurs en forme de renflements irréguliers verruqueux et dichotomes, de couleur jaune brunâtre.

Cette espèce peut développer une symbiose étroite avec une espèce de champignon Mycophycias ascophylli, dite « mycophycobiose »[1]. Cette association peut évoquer, le lichen mais est d'un type inverse : le partenaire algal y est pluricellulaire et il forme la structure externe de l'organisation symbiotique. Ce même champignon peut aussi s'associer au Goémon noir[1].

Par ailleurs, P. canaliculata est l'hôte exclusif d'un lichen marin, Collemopsidium pelvetiae, lui-même associé à une cyanobactérie du genre Hyella[2].

Habitat

Cette algue se rencontre en France (au moins) sur les côtes de la Manche et de l'océan Atlantique. On ne la rencontre pas en Méditerranée. C'est l’algue que l'on trouve le plus haut sur la zone intertidale, entre les niveaux des hautes mers de vives-eaux et des pleines mers de mortes-eaux. Elle constitue une ceinture au-dessus de celle à Fucus spiralis et est occasionnellement associée à l'algue encroûtante rouge Hildenbrandia rubra[3].

Notes et références

  1. Hawksworth D.L (2000) Freshwater and marine lichen-forming fungi. Fungal Diversity, 5, 1-7 (PDF, 7 pp)
  2. Association française de lichénologie. Collemopsidium pelvetiae. Fiche sur le site de l'AFL
  3. Véronique Leclerc et Jean-Yves Floc'h, Les secrets des algues, (lire en ligne), p. 41

Liens externes

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