Payns

Payns est une commune française, dépendant de l'arrondissement de Nogent-sur-Seine, dans le canton de Troyes, dans le département de l'Aube en région Grand Est. Elle est la 9323e ville au classement des communes de France ayant le plus d'habitants. Ses habitants se nomment les Payntiers.

Payns

Vestiges de la chapelle de la Commanderie.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Troyes Champagne Métropole
Maire
Mandat
Michel Sainton
2020-2026
Code postal 10600
Code commune 10282
Démographie
Gentilé Payntiers, Payntières
Population
municipale
1 369 hab. (2018 )
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 57″ nord, 3° 58′ 41″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 138 m
Superficie 16,97 km2
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lyé
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Payns
Géolocalisation sur la carte : Aube
Payns
Géolocalisation sur la carte : France
Payns
Géolocalisation sur la carte : France
Payns
Liens
Site web payns.fr

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Payns est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,8 %), forêts (11,8 %), prairies (7,1 %), zones urbanisées (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Préhistoire

    Quelques traces ont été découvertes par le biais d’une prospection archéologique aérienne. Au lieu-dit la Ruelle, une nécropole protohistorique à enclos carrés a été photographiée, témoignant ainsi de l'existence de communautés protohistoriques[8].

    Époques romaine et gallo-romaine

    L'Itinéraire d'Antonin, «  Itinerarium Antonini Augusti », datant de la fin du IIIe siècle, évoque Payns en raison de la possibilité de passer la Seine à gué à cet endroit. En témoigne également, la Table de Peutinger, elle-même copie d'une carte romaine datant du XIIIe siècle, sur laquelle figurent les 53 voies qui desservaient l'Empire romain[9].

    Moyen Âge

    La plus ancienne évocation du village de Payns est recensée au IXe siècle.

    Les archives du département de l'Aube contiennent quelques documents carolingiens, notamment un cartulaire provenant de l’abbaye Saint-Pierre de Montiéramey[10], fondée vers 887 par un prêtre du nom d'Arremar, au milieu de la vaste forêt du Der. Il y est mentionné la vente par Hildemar à Arrémar de la « villa Pendennagio » qui n'est autre que le village de Payns[11],[12].

    Au début du XIIe siècle, le fief de Payns était en outre vassal du comté de Champagne. Cela explique que Hugues de Payns ait accompagné son suzerain, Hugues de Troyes, comte de Champagne à Jérusalem en 1104.

    Ayant décidé de s'y installer, Hugues de Payns repart à Jérusalem en 1114.

    Un moulin est exploité dès 1236, il appartenait au prieuré de Foissy. Ruiné par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans, il est loué charge au locataire de le reconstruire[13]. Jean Le Bray louait à vie pour 26 livres un moulin à papier, deux à blé et un à chanvre en 1476 ; ils étaient en fort mauvais état et il devait céder le bail assez rapidement à Philippe Le Mercier et son épouse Claude Le Bé. En 1531 il passait dans la famille Largentier, Nicolas épousant Madeleine Lemercier fille des précédents propriétaires. En 1583, après un procès, le prieuré de Foissy abandonnait la propriété des moulins contre une rente annuelle de 63 livres.

    Les Templiers

    Hugues de Payns fonde en Terre sainte l'ordre « Paupere Militie Christi », en français moderne la Milice des pauvres chevaliers du Christ. Après la première croisade, le concile de Troyes fixa la règle de ce qui était devenu l'ordre « Pauperes commilitones Christi templique Salomonici Hierosalemitanis  », soit en français moderne, la milice des pauvres chevaliers du temple de Salomon, plus connu aujourd'hui sous le nom d'ordre du Temple ou Templiers.

    En 1998, des recherches archéologiques effectuées sur l'emplacement de la commanderie de Payns permettent de découvrir de pièces de monnaie datées entre 1035 et 1240[14],[15].

    1789

    Le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage royal de Troyes.

    Château

    Le dernier qui nous soit connu et qui ait laissé des traces se situait près de l'église et était constitué d'un colombier du XVIe siècle et ses dépendances qui sont en usage de ferme et ses fossés qui sont encore apparents. Il existe aussi une motte au sud du village, Est-ce celle-ci qui servit de séjour aux comtes de Champagne ? Ils vinrent en 1161, c'était Henri le Libéral, en 1210 pour Blanche de Navarre, en 1222 et 1232 pour Thibault IV et en 1263 pour Thibault V. Ce château semble détruit lors de la guerre de Cent Ans mais relevé au XVIe siècle avant d'être pris de vive force par les Ligueurs de Troyes qui se saisirent de Jeanne Dupuy et rasèrent le château. Il fut une nouvelle fois saccagé en 1609.

    Prieuré : la chapelle du château est attestée dès 1201 et devait être le siège du prieuré sous le vocable de Notre-Dame qui était à l'abbaye de Montier-la-Celle. Comme prieurs nous sont connus : 1302 : Guillaume Garnier ; 1342 : Regnaud ; ... 1754 : Berchaire Le Febvure ; 1774 : Laurent Bizon.

    Hôtel-Dieu

    Il est attesté par l'évêque de Troyes Henri en 1147, la direction en fut confiée aux Dames aux Nonnains en 1192 et subsistait jusqu'au XIVe siècle.

    Héraldique

    Blason
    De sinople à la burelle ondée d’or en chef ; au chef d’or chargé d’une burelle ondée d’azur ; au templier d’argent posé de profil, ganté de sable, appuyé sur son bouclier d’argent chargé dune croix latine ancrée de gueules et à la bordure de sable, tenant une bannière coupée de sable et d’argent à la croisette ancrée de gueules brochante, à la hampe de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours M. Michel Sainton[16]
    Réélu pour le mandat 2020-2026 [17]
    DVD Retraité de l'enseignement
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2018, la commune comptait 1 369 habitants[Note 3], en augmentation de 3,63 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    463520515496575614583622662
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    700689707695686686708681647
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    639654598606683728683719828
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    8549128487688678941 0251 1981 338
    2018 - - - - - - - -
    1 369--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église par un dessin de Charles Fichot.

    Personnalités liées à la commune

    Hugues de Payns (1070 env.-1136), fondateur et premier maître de l'ordre du Temple.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Carte archéologique de la Gaule, Volume 10, Aube, Laurent Denajar, Éditions de la MSH, 2005, p. 286-287
    9. "Carte de la Gaule ancienne indiquant l'ancienneté et l'importance relatives des voies romaines : d'après les itinéraires d'Antonin et de la table de Peutinger" Auteur : Hayaux Du Tilly, L Éditeur : Pilon (Paris) Date d'édition : 1875 Type : monographie imprimée Langue : Français Format : 8 p. : carte ; in-8 Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-L6-58 Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34010506k
    10. Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes, Paul Bertrand, dir. Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2006. (Ædilis, Publications scientifiques, 3), en ligne
    11. Études d'histoire du Moyen Âge, Gabriel Monod (1844-1912), Ed. L. Cerf, paris, 1896
    12. https://archive.org/details/tudesdhistoire00monouoft
    13. Archives départementales de l'Aube, 27H2 fol.54.
    14. Musée des Templiers - Hugues de Payns – 1ère commanderie occidentale
    15. Le trésor de Payns
    16. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    17. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21601506
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « groupe sculpté », notice no PM10001454, base Palissy, ministère français de la Culture
    23. « statue », notice no PM10001453, base Palissy, ministère français de la Culture

    Liens externes

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