Pavane pour une infante défunte

La Pavane pour une infante défunte est une pièce à l'origine pour piano de Maurice Ravel, composée en 1899 et dédiée à la princesse de Polignac. La création de la version pianistique eut lieu à Paris le par le pianiste Ricardo Viñes[1]. Son exécution dure environ six minutes.

Ne doit pas être confondu avec La Havane pour un Infante défunt.

Pavane pour une infante défunte, page de couverture de la 1re édition de 1899

La Pavane a été orchestrée par Ravel en 1910. L'œuvre porte la référence M.19, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat.

Analyse

Précédant habituellement une gaillarde, la pavane est une danse lente, grave, nostalgique et de caractère noble au XVIIe siècle.

Ravel justifia le titre par une allitération poétique et non par une référence à un événement historique. Ravel composera une autre pavane pour l'évocation du conte de la Belle au Bois dormant dans la suite Ma Mère l'Oye .

Écrite alors que Ravel étudiait la composition avec Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris, la Pavane évoque la danse d'une infante à la cour d'Espagne : « … une pavane qu'aurait pu danser telle petite princesse, jadis à la cour d'Espagne ».

Cette œuvre douce et mélancolique, qui fut toujours bien accueillie par le public, fait partie des compositions emblématiques de Ravel, qui la jugeait avec sévérité : « J’en perçois fort bien les défauts : l’influence de Chabrier[2], trop flagrante, et la forme assez pauvre. L’interprétation remarquable de cette œuvre incomplète et sans audace a contribué beaucoup, je pense, à son succès[3] ».

L'orchestration

Deux flûtes traversières, un hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, une harpe et cordes avec sourdines.

Discographie

Nombreuses versions orchestrales, dont celles de Pierre Boulez dirigeant l'Orchestre philharmonique de New York.

Il existe un enregistrement de cette œuvre jouée par Ravel (sur rouleaux), disponible en CD depuis .

Utilisation dans l'art

En littérature

Cette pavane a inspiré une nouvelle de Jean de La Varende, parue le dans un recueil intitulé Dans le goût espagnol (Monaco, Éditions du Rocher, p. 223-244).

Guillermo Cabrera Infante en parodiera le titre pour son ouvrage autobiographique La Havane pour un Infante défunt.

Au cinéma

En Musique

Notes et références

  1. Fiche BNF
  2. voir España
  3. Revue musicale de la S.I.M., fév. 1912, in : Orenstein A, Lettres, écrits et entretiens, Flammarion, 1989, p. 295.

Liens externes

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