Paul Vial

Paul Antoine Vial, né le au hameau de Fanghetto (commune d'Olivetta San Michele) dans la province de Port-Maurice (Italie) et décédé le à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), est un architecte, urbaniste, homme de loi et homme politique français.

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Paul Antoine Vial
Fonctions
Élu républicain de Cagnes-sur-Mer
Biographie
Nom de naissance Paolo Antonio Viale
Date de naissance
Lieu de naissance Olivetta San Michele
Date de décès
Lieu de décès Cagnes-sur-Mer
Nationalité Française
Parti politique Républicain
Profession Architecte, Urbaniste, Juge puis Juge Président du tribunal de commerce de Nice
Religion Catholique

Il a occupé le poste de juge-président du tribunal de commerce de Nice de 1898 à 1903 et a été par ailleurs membre de la Chambre de commerce et d'industrie de Nice-Côte d'Azur et administrateur de la Banque de France.

Biographie

Paolo Antonio Viale est le fils de Paolo Francesco Viale et Maria-Vincenza Cotta, riches exploitants agricoles domiciliés à Fanghetto, puis Airole. Antoine Vial ne passe qu'une petite partie de sa vie dans son village natal de Ligurie, à la frontière franco-italienne.

En 1864, la famille Vial déménage du côté français, à Nice. Antoine Vial va par la suite faire des études.

Lors de son mariage en 1868 avec une riche héritière de la famille bourbonnaise des de Lagrifolle, il est ingénieur-entrepreneur de travaux publics.

Le , le tribunal civil de première instance de la ville de Grasse (Alpes-Maritimes) décide que M. Paul Antoine Vial est naturalisé Français en date du . Parallèlement, Jules Grévy, Président de la République française, autorise par décision rendue le à substituer son nom patronymique de Viale et s'appeler à l'avenir Vial. Par conséquent, deux de ses trois enfants, Léontine (1872-1898) et Ferdinand (1883-1957) se sont vu rectifier leur nom patronymique, par mention sur leur acte de naissance.

Urbanisme et géométrie

De 1868 aux années 1890, Antoine Vial se spécialisera dans l'urbanisme et la géométrie, en particulier dans les régions de Cagnes-sur-Mer, Cannes et Nice.

En 1890, il est délégué au Congrès des Associations agricoles du Sud-Est et participe à plusieurs rapports et délibérations, notamment avec la société d'agriculture de Nice.

On lui doit par exemple, le plan du lotissement Saint-Véran-les-Bains dans le début de l'année 1896, du nom du Parc Saint-Véran entre Cagnes-sur-Mer et Villeneuve-Loubet. Les plans ont été approuvés par le conseil municipal de Cagnes-sur-Mer le .

Se faisant alors un respect et une sympathie des habitants et commerçants des villes de Nice et Cagnes-sur-Mer, son nom revient et se fait entendre à une candidature au poste de juge-président du tribunal de commerce de Nice.

L'homme de loi

Antoine Vial a occupé pendant un laps de temps court le poste de secrétaire-trésorier de la chambre de commerce.

À la fin de l'année 1898, il décide de présenter une liste aux élections consulaires du tribunal de commerce de Nice. Sa liste sortira vainqueur à l'issue de ces élections le . Les résultats sont publiés au journal Nice-Matin le .

Cette élection ne fera pas l'unanimité et il sera attaqué par ses adversaires pour corruption auprès de l'électorat. Il s'est toujours estimé avoir « combattu dignement et loyalement » et prononce par ailleurs plusieurs lettres, parues dans Le Petit Niçois du , en réponse à ces calomnies à propos de sa candidature comme Président du Tribunal de Commerce de Nice.

Le même journal annonce le lendemain, , sa nomination en tant que Président du tribunal de commerce.

Cette effervescence autour de l'accusé Antoine Vial va faire naître au sein des populations des villes de Cagnes-sur-Mer et Nice une grande émotion. Ayant toujours eu une grande confiance à l'ingénieur Vial, plusieurs voix s'élèvent alors et demandent que justice soit faite. Une enquête sera alors immédiatement diligentée et montrera que les accusateurs d'Antoine Vial n'avaient qu'unique but de discréditer la candidature de leur adversaire. Son fidèle ami, le sénateur René Bérenger, lui apportera son soutien.

Les "accusateurs-menteurs" comme certains l'évoquent seront alors sévèrement condamnés et lourdement sanctionnés.

En , il est membre de la commission technique de création des nouveaux locaux de la Société Centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes.

Il est élu de la liste Républicaine, dans la municipalité de Cagnes-sur-Mer, le .

Au cours de l'année 1903, il cédera sa place de président du tribunal de commerce.

Son décès sera annoncé dans Le Petit Niçois, en date du . Il sera ensuite inhumé au cimetière du Château à Nice. Le même jour, la ville de Nice, par la voix de son maire, Honoré Sauvan, prononcera un discours officiel en hommage à Antoine Vial.

Un patrimoine

Son testament fait part de legs à sa ville de Cagnes-sur-Mer, par délibération dans l'année 1909.

Par ailleurs, il était propriétaire d'un hôtel à Monte-Carlo et d'une partie des terrains qui sont aujourd'hui l'emplacement de l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer inauguré en 1960 sous le nom Hippodrome de la Côte d'Azur. L'autre moitié des parcelles appartenaient à la famille de son gendre, Raoul Michelet, ingénieur-chimiste à Nice, puis Cagnes-sur-Mer. La fille de ce dernier épousera Jean Chevallier, gouverneur français en Allemagne occupée entre 1945 et 1949.

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