Paul Sordes

Paul Sordes (1877-1937) est un artiste peintre, pianiste et scénographe français.

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Biographie

Paul Auguste Octave Sordes est né le 9 février 1877 dans le 9e arrondissement de Paris. Il a un frère, Charles. Les frères Sordes vont vivre une grande partie de leur vie dans une maison située au 39 rue Dulong[1].

Pianiste accompli[2], Paul expose des dessins, des pastels et des aquarelles aux Salon des indépendants[3], peut-être avant 1902. Il y noue une relation d'amitié avec Tristan Klingsor, lequel admire son travail et dit de lui qu'il est « une sorte de Ravel de la palette »[4].

C'est également vers cette époque qu'il cofonde la Société des Apaches, regroupant des musiciens, des écrivains et des plasticiens ; les premières réunions ont lieu rue Dulong ou chez Klingsor, au 31 de la rue du Parc-de-Montsouris. Ce fut la création de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy le 30 avril 1902 qui servit de détonateur et de prétexte à réunir ces jeunes gens venus d'horizons différents[5].

Le musicien Maurice Ravel devient un intime de Paul Sordes, et lui dédie entre autres la troisième pièce, « Une barque sur l'océan », de Miroirs[6]. D'autres réunions des Apaches eurent lieu soit chez Maurice Delage soit chez Florent Schmitt et cessèrent après 1914.

Réunion chez Florent Schmitt en 1910 : Sordes est au dernier rang à gauche, à côté de Schmitt et Fargue. Au 1er rang, assis à gauche, Ravel.

Fin 1907, il cofonde la Société d'art français, où l'on compte Klingsor, Antoine Bourdelle, Paul Deltombe, Gaston Prunier, Émile Roustan, Ardenne de Tizac ; leur première exposition se tient au Cercle de la librairie, en février 1908[7].

En tant que scénographe, Sordes travailla aux côtés de Georges Mouveau. Dans les années 1920, Sordes expose avec les membre de la société artistique La Croûte[8].

Paul Sordes meurt le 20 mai 1937 dans le 14e arrondissement de Paris.

Notes et références

  1. Marguerite Sordes, épouse Charles Sordes, 39 rue Dulong, expose en 1903 des broderies au Salon de la SNBA, in: « Fiche exposant SNBA 1903 », base salons du musée d'Orsay.
  2. « Les peintres modernes et la musique » par Madeleine Portier, in: L'Art musical, 9 décembre 1938, p. 273lire sur Gallica.
  3. La Revue mondaine, 25 janvier 1903, p. 191.
  4. « Cipa Godebski et les Apaches » par Malou Haine, in: Revue belge de musicologie. Actes du colloque international: Les relations musicales entre Bruxelles et la Pologne 1800-1950, vol. 60, Bruxelles, Belgian Musicological Society, 2006, pp. 221-266extrait sur Jstor.
  5. « Deux entretiens inédits de Tristan Klingsor avec Stéphane Audel à propos de Maurice Ravel (1958) », transcrits, présentés et annotés par Malou Haine, in: Revue musicale de Suisse romande, no 60/2, juin 2007 — lire sur Rmsr.ch
  6. (en) Arbie Orenstein, Ravel: Man and Musician, New York, Dover Publications, 1991, p. 28 — extraits en ligne.
  7. Mercure de France, 16 janvier 1908, p. 383.
  8. Comoedia, 26 décembre 1920, p. 2.

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