Paul Rue

Paul Rue, né à Châteauroux le et mort au Poinçonnet le , est un peintre paysagiste français.

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Il est le demi-frère du poète Gabriel Nigond.

Biographie

Petit fils d'un ancien maire de Châteauroux, Paul-Joseph Rue, il perd son père à quelques jours seulement de sa naissance. En second mariage, sa mère, Françoise Suzanne Duquesnoy épouse Charles Nigond, ingénieur des ponts-et-chaussées.

Bachelier es lettres au lycée de Châteauroux, ce n'est qu'en 1906 qu'il se tournera vers la peinture.

Gabriel Nigond, alors domicilié aux "Epingués" (commune de Verneuil-sur-Igneraie, Indre), y introduit son demi-frère, dans la communautés d'artistes régionalistes qu'il s'y est formé. On y retrouve des hommes de lettres, l'abbé Jacob (Hector de Corlay), Lionel Nastorg mais aussi des peintres, Henry Coutant et Fernand Maillaud. Selon Raymond Christoflour dans Maillaud, peintre de la vie, la rencontre avec ce dernier sera déterminante dans sa formation d'artiste peintre.

En 1908, il envoie six toiles au Salon des indépendants[1], et devient membre de la Société des artistes français en 1913. Il obtient une mention au Salon de 1916.

Il sera vice-président de l'Académie du Centre et de la commission d'admission au Musée Bertrand de Châteauroux.

Maire pendant seize ans de la commune de Saint-Martin-de-Lamps, c'est pour autant aux Divers, commune du Poinçonnet, qu'il terminera sa vie.

Indications sur l'œuvre

Si l'artiste ne quittera guère le département de l'Indre, entre ses frontières il s'avère être un paysagiste nomade : la vallée de la Creuse, les alentours du Poinçonnet, mais aussi la Brenne sont des lieux fréquemment visités. Au sujet de cette dernière, il se dit dans une lettre autographe, séduit par son caractère étrange et prenant. La Brenne et ses étangs est aussi propice à l'expression de tourments, dans un registre plus directement poétique. Dans la même lettre, il s'avoue aimer évoquer « l'atmosphère un peu grise, assez mélancolique, tout ce qui fait le charme de nos ciels berrichons ».

Aussi ses principaux thèmes sont automnaux, hivernaux, en majeure partie illustrés par les couchers de soleils, des crépuscules et de la brume.

L'arbre est aussi un point majeur de ce travail, tenant toujours une place importante dans la structure du paysage. Pour se faire, la pratique de l'étude d'arbre lui était journalière.

On retrouve aussi de régulières scènes de chasse. Ancien veneur, il se plaisait à évoquer cette iconographie, et y exercer son style.

S'il en exécutera quelques illustrations, une série de ses toiles est directement inspirée des Contes de la Limousine de Gabriel Nigond.

Œuvre dans les collections publiques

  • Le Poinçonnet, Mairie : Le Chemin Jarriot (1930-1950), huile sur toile
  • La Châtre, Musée George Sand et de la Vallée Noire : Aïe Don't Ouë (1927), huile sur toile, 63 × 53 cm
  • Châteauroux, Préfecture de l'Indre : une série de tableaux de 1924 fut exposée dans la salle du Conseil Général.
  • Musée Hôtel Bertrand : vingt-trois œuvres y sont en conservation, non-titrées, de formats divers.

Références

Bibliographie

  • Gisèle Chovin, Les peintres du Bas-Berry, catalogue de l'exposition au Couvent des Cordeliers, Châteauroux, 1982
  • Christophe Rameix, L'École de Crozant, Lucien Souny, 1991
  • Paul Rue, Causerie sur les peintres du Bas-Berry, Académie du Berry, 1947
  • Eugène Sallé, Dictionnaire de biographies berrichonnes
  • Choix de contes de la Limousine, Maintenance du Berry (Verneuil), Crépin-Leblond, Moulins, 1947. Préface de Paul Rue, Fernand Maillaud, Hector de Corlay.

En tant qu'illustrateur

  • Émile Barbillat et Louis-Laurian Touraine, Chansons populaires dans le Bas-Berry, éditions du Gargaillou, 1931
  • Hilaire De Vesvre, La lignée des Rongefer, Maintenance régionaliste du Centre, 1948
  • Gabriel Nigond, La Sève et l'Écorce : derniers contes de la Limousine, H. Gaignault éditeur, 1932
  • Gabriel Nigond, Choix de contes de la Limousine, Maintenance du Berry (Verneuil), Crépin-Leblond, Moulins, 1947
  • Émile Quillon, L'Pêcheu' d'sangsues, C.Bosse, 1929
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