Paul Delouvrier

Paul Delouvrier, né le à Remiremont (Vosges) et mort à Provins (Seine-et-Marne) le , est un haut fonctionnaire français sous la IVe et la Ve République, et l'un des principaux artisans de la planification qui a remodelé la France pendant les « Trente Glorieuses ».

Biographie

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Venant des Vosges, Paul Delouvrier effectue d'abord ses études de science politique, au sein de l'école des Sciences Politiques, à Paris. Il continue en se spécialisant dans le domaine juridique et devient docteur en droit. Il passe avec succès le concours d'entrée à l'inspection générale des finances d'où il sortira major.

En 1941, il est à l'école des cadres d'Uriage, qui le marquera en tant que catholique social. En 1942, après la dissolution de l'école, il s'engage dans la Résistance, et devient en 1944 responsable d'un maquis gaulliste.

Inspecteur des finances, il occupe sous la IVe République de hautes responsabilités dans les cabinets ministériels, l'administration financière et les premières institutions de l'Europe.

En 1946-1947, il est membre de l'équipe initiale de Jean Monnet lors de la mise en place du Commissariat général du Plan dont il est le chef de la division financière.

Après avoir été, dès , directeur général adjoint des impôts, où il contribue avec Maurice Lauré à la création de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), il rejoint Jean Monnet à Luxembourg, où il dirige la division Finances de la Haute Autorité de 1955 à 1958. Il contribue aussi en tant qu'expert à l'élaboration des traités de Rome de 1957.

Ayant rédigé les statuts de la Banque européenne d'investissement, il deviendra le vice-président de cette institution.

En 1958, il est nommé par le général de Gaulle délégué général du gouvernement en Algérie du au chargé de la « pacification » et de la mise en application du plan dit « de Constantine ». A ce titre, il aurait affirmé avoir participé au financement du FLN pour préserver la sécurité du gazoduc stratégique d'Hassi-Messaoud. Cependant, l'authenticité de cette déclaration n'a pu être vérifiée et celle-ci est contestée par Redha Malek, porte-parole de la délégation du FLN durant les négociations des accords d’Évian[1].

Délégué général au district de la région de Paris de 1961 à 1969, il est considéré comme le père des « villes nouvelles » et de l'Institut d'aménagement et d’urbanisme de la Région parisienne (IAURP)[2]. Il définit, avec l'équipe qu'il dirige, en 1965, le Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris (SDAURP)[3], qui suit la création de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France.

Il est ensuite président d'Électricité de France. Il termine sa carrière en tant que président de l'Établissement public de la Villette, où il contribue à créer la Cité des sciences et de l'industrie et la Géode.

Il co-fonde l'Académie Nationale des Arts de la Rue (ANAR) en 1975 avec notamment Marcel Bleustein-Blanchet, Jacques Dauphin, Christian Chavanon, Maurice Cazeneuve, Georges Elgozy, Roger Excoffon, Abraham Moles, ou encore André Parinaud[4].

Vie privée

Paul Delouvrier était marié depuis 1946 avec Louise van Lith[5], décédée le à 97 ans.

Il repose dans le cimetière d’Héricy (Seine-et-Marne).

Carrière d'un haut fonctionnaire (chronologie)

Autres mandats

Distinction

Hommages

Évry, le musée Paul Delouvrier.

Un bâtiment du parc de la Villette et une place, à Paris, portent son nom, ainsi que la nouvelle gare routière de Saint-Quentin-en-Yvelines, ville nouvelle qui rend ainsi hommage à un de ses créateurs.

Son nom a également été donné au musée de la cathédrale d'Évry (Essonne) et à la forêt de Fontainebleau où il s'était opposé à un tracé de l'autoroute A6 qui aurait détruit des parcelles de bois.

Notes et références

  1. « Algérie 1954 - 62 La dernière guerre des Français », Science et vie Hors-série N° 19,  :
    « Je me suis entendu pour que jamais les Fellaghas ne le touchent. Et les compagnies ont arrosé suffisamment, et elles ont arrosé suffisamment de gens qui, après, allaient acheter des armes pour tuer les Français. »
  2. Paul Delouvrier, père de l'IAURP sur IAU îdF.
  3. Film documentaire en ligne de 2015, sur l'histoire du Val-de-Marne, réalisé à l'occasion de la parution du livre Val-de-Marne : Anthologie 1964-2014 ; avec la participation dans le film de Marie-Andrée Corcuff, directrice des archives départementales du Val-de-Marne.
  4. L'Ilec.
  5. (en) Wolfgang Saxon, "Paul Delouvrier, French Official In Paris and Algiers, Dies at 80", sur nytimes.com, 18 janvier 1995.

Voir aussi

Bibliographie

  • Roselyne Chenu (préf. Georges Balandier), Paul Delouvrier ou la passion d'agir : entretiens, Paris, Le Seuil, coll. « Histoire immédiate », , 417 p. (ISBN 978-2-02-021681-4, OCLC 31896300).
  • Alessandro Giacone, Paul Delouvrier : un demi-siècle au service de la France et de l'Europe (préf. François-Xavier Ortoli), Paris, Descartes & Cie, , 221 p. (ISBN 978-2-84446-087-5, OCLC 420068570).
  • Sébastien Laurent (dir.) et Jean-Eudes Roullier (dir.), Paul Delouvrier, un grand commis de l'État, Paris, Presses de Sciences Po, , 139 p. (ISBN 978-2-7246-0964-6, OCLC 79582197).
  • Alessandro Giacone, Les Grands Paris de Paul Delouvrier (préf. Jean-Paul Huchon), Paris, Descartes & Cie, coll. « Urbanités », , 142 p. (ISBN 978-2-84446-166-7, OCLC 690245093).
  • (Dir.) Emmanuel Bellanger (chercheur au CNRS) et Julia Moro (archiviste aux archives départementales du Val de Marne), Val-de-Marne : Anthologie 1964-2014, Éditions de l'Atelier, 2014

Articles connexes

Liens externes

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