Parti républicain démocratique et social

Le Parti républicain démocratique et social (PRDS) est un parti mauritanien créé en 1991 par le président de la République d'alors, le colonel Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya.

Pour les articles homonymes, voir Parti républicain et Alliance démocratique (France).

Arrivé par un coup d'État militaire le , Maaouya Ould Taya instaure la démocratie et le multipartisme par le biais d'un référendum en 1991. Dans la foulée, il fonde le Parti républicain démocratique et social, plus connu sous l'abréviation de PRDS. Durant 13 ans, de 1992 à 2005, ce parti domine de manière hégémonique le paysage politique mauritanien, regroupant tout ce que le pays compte comme cadres, hauts fonctionnaires, notables et dignitaires, et ne laissant que des restes aux partis de l'opposition que sont le RFD, l'APP ou encore l'UFP.

Archi-majoritaire durant toute cette période au sein des deux chambres du parlement, il voit élire Maaouya Ould Taya président de la République en 1992, puis réélire par deux fois, en 1997 et 2003.

Le , une junte militaire sous le nom de CMJD dirigée par le colonel Ely Ould Mohamed Vall renverse le régime de Maaouya Ould Taya, contraint de s'exiler au Qatar.

Le PRDS vacille alors sérieusement sur ses bases, et est même lors de l'automne 2005 contesté, dissout par décision judiciaire puis réintégré en appel.

Il change alors d'appellation et devient le PRDR, Parti républicain pour la démocratie et le renouveau, tout en gardant cependant l'essentiel de ses membres.

Le , le PRDR rentre dans l'histoire de la Mauritanie, et sans doute même de l'Afrique en devenant le premier parti politique qui élit démocratiquement ses instances dirigeantes [réf. nécessaire].

Le vent nouveau installe un jeune avocat, ancien ministre et ambassadeur, maître Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall dit Ghrini, comme nouveau patron du parti.

Sous la conduite de Ghrini, le PRDR, réalise des scores honorables voire bons lors des élections législatives et sénatoriales de novembre 2006 et janvier 2007, étant donné que le PRDR, bien que très affaibli, obtient tout de même la deuxième place au nombre de députés, derrière le RFD d'Ahmed Ould Daddah.

Le , deux jours avant la date-butoir de dépôt des candidatures à la présidentielles, Ghrini Ould Mohamed Vall, que beaucoup voyaient candidats à la présidence de la République, annonce sa décision, et celle de son parti avec lui, de soutenir la candidature indépendante de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

Avec le succès que l'on connaît puisque le , au terme d'un second tour haletant et indécis jusqu'au bout, ce dernier est élu avec près de 53 % des voix, 8e président de la République islamique de Mauritanie.

Bibliographie

  • (en) Anthony G. Pazzanita, « Parti républicain, démocratique et social (PRDS) », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 398-401 (ISBN 9780810855960)
  • Portail de la politique
  • Portail de la Mauritanie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.