Parti du travail (Turquie)

Le Parti du travail (en turc : Emek Partisi) est un parti politique de gauche turc, fondé en 1996.

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Parti du travail
(tr) Emek Partisi

Logotype officiel.
Présentation
Leader Selma Gürkan
Fondation
Siège Fevzi Çakmak 1 Sokak No: 15/5 Kızılay Ankara
Idéologie marxisme-léninisme, anticapitalisme
Affiliation internationale aucune
Couleurs rouge, jaune et blanc
Site web http://www.emep.org

La présidente actuelle est Selma Gürkan et son adjoint est Abdullah Varli. Le slogan du parti est « Travail, Pain, Liberté ! » (« İş, ekmek, özgürlük. »). La fraction jeunesse du parti est appelée Emek Gençliği.

Historique

Origines

En 1994-1995, une commission interne du TDKP, le Parti communiste révolutionnaire de Turquie (Türkiye Devrimci Komünist Partisi), une organisation marxiste-léniniste illégale, est chargée de préparer les bases du lancement d'un parti légal, afin de participer aux élections. Le , les membres de ce parti fondent le Parti du travail, Emek Partisi (EP)[1]. Le président du parti est Abdullah Levent Tüzel.

Emek Partisi et EMEP

Le , le nouveau parti est interdit par le gouvernement turc. Il est alors refondé sous le nom de Emeğin Partisi (EMEP). Ses dirigeants portent l’affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme. Celle-ci jugera que le gouvernement turc a enfreint les règles démocratiques en interdisant le parti. Le , lors du congrès du parti, les militants décident de reprendre le nom d’Emek Partisi mais conservent le sigle EMEP. Officiellement, Abdullah Levent Tüzel cumule les fonctions de président des deux partis[1].

Participation aux élections

Pour sa première participation aux élections législatives en 1999, le parti obtient 51'752 voix, soit 0,17% des suffrages[2].

Élections nationales de 2002 : alliance avec le DEHAP

En prévision des élections législatives en 2002, le parti pro-kurde DEHAP (Parti démocratique du peuple) appelle à former une alliance électorale, l'« union des forces démocratiques » (Demokratik Güçbirliği). Le Parti du travail adhère à cette alliance que rejoignent aussi d'autres petits partis, comme le Parti social-démocrate populaire (SHP), le Parti de la liberté et de la solidarité (ÖDP), le Parti de la démocratie socialiste (SDP) et l'ÖTP[3].

Le bloc mené par le DEHAP obtient 6,22 % des voix. Le résultat constitue certes une augmentation de 1,49 % par rapport aux résultats qu'avait obtenu le parti pro-kurde à l'origine de la création du DEHAP, le HADEP, lors du scrutin de 1998. Cependant, le barrage des 10 %, nécessaire pour entrer à l'Assemblée nationale turque, est loin d'être atteint[3].

Municipalités

Lors des élections municipales de 2009, EMEP remporte officiellement deux mairies dans les villes de Mazgirt et de Darıkent, dans la région de Tunceli, à majorité kurde et alévite. Une troisième mairie vient s’ajouter à cette liste quand le vainqueur des élections municipales de la ville de Pertek, Kenan Çetin, rejoint EMEP.[réf. souhaitée]

Soutien au HDK et au HDP

En 2011, le parti rejoint le Congrès démocratique des peuples (HDK), union de plusieurs partis, majoritairement pro-kurdes ou de gauche. Le , il participe à la création du Parti démocratique des peuples (HDP). Le , il annonce qu'il quitte le HDP en raison de restructurations au sein du Parti de la paix et de la démocratie. Malgré la scission, le Parti du travail soutient Selahattin Demirtaş, candidat du HDP à l'élection présidentielle du et décide de ne pas présenter de candidats lors des élections législatives de 2015.[réf. souhaitée]

Résultats électoraux

Résultats aux élections nationales
Année Voix  % Coalition
1999[4] 51 7520,17
2002[5] 1 933 6806,14 Alliance démocratique
2007 26 5560,08 Candidats indépendants
2011[6] 31 5770,07
Résultats aux élections locales
Année Voix  %
1999[7] 29 4990,09
2004[8] 15 6480,05
2009[9] 45 7610,11
Manifestation d’EMEP.

Idéologie

Le Parti se réclame du « socialisme scientifique », c'est-à-dire du marxisme-léninisme. Il se considère comme « le parti de la classe ouvrière, en lutte pour la libération du Travail de la domination du Capital »[10].

Médias

Le parti dispose de plusieurs organes pour s’adresser à la population, comme le quotidien Evrensel, des magazines comme Evrensel Kültür Culture universelle ») ou Özgürlük Dünyasi Le Monde des libertés »). Il disposait également de la chaîne de télévision Hayat TV qui a été fermée par le gouvernement turc en [réf. souhaitée].

Notes et références

  1. Rainer Mattern, « Türkei: Tätigkeit für die TDKP », Auskunft der SFH-Länderanalyse, (lire en ligne)
  2. « YSK Web Portal », sur www.ysk.gov.tr (consulté le )
  3. Wirya Rehmany, Dictionnaire politique et historique des Kurdes, Paris, L'Harmattan, , 532 p. (ISBN 978-2-343-03282-5), p. 172
  4. Résultat des élections législatives de 1999
  5. Résultat des élections législatives de 2002
  6. Résultat des élections législatives de 2011
  7. Résultat des élections municipales de 1999
  8. Résultat des élections municipales de 2004
  9. Résultat des élections municipales de 2009
  10. « EMEP - Emek Partisi » (version du 7 novembre 2012 sur l'Internet Archive), sur www.emep.org,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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