Parioscorpio

Parioscorpio venator

Parioscorpio
Fossiles de Parioscorpio venator, holotype UWGM 2162 (a) et paratype UWGM 2163 (b)
Les deux barres verticales noires mesurent 5 mm.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Scorpiones

Genre

 Parioscorpio
Wendruff et al.[1], 2020

Espèce

 Parioscorpio venator
Wendruff et al.[1], 2020

Parioscorpio est un genre éteint de petits scorpions, découvert dans la Formation de Brandon Bridge (en) au Wisconsin. Il date du Télychien (Silurien), ce qui en fait le plus ancien scorpion connu, avec un âge entre environ 437,5 et 436,5 Ma (millions d'années)[1],[2].

Une seule espèce est rattachée au genre : Parioscorpio venator, décrite en 2020 par Andrew J. Wendruff, Loren E. Babcock, Christian S. Wirkner, Joanne Kluessendorf et Donald G. Mikulic[1].

Découverte

Dessin interprétatif de P. venator montrant son système vasculaire interne[1].

L'espèce est connue par deux fossiles, bien conservés. C'est le plus ancien scorpion découvert. Le plus ancien précédemment connu, Dolichophonus loudonensis, est daté d'un niveau stratigraphique plus récent dans le Silurien d’Écosse (Ludfordien), soit environ 425 Ma[3],[4].

Description

C'est un scorpion de petite taille avec une longueur de 2,5 centimètres. Il est caractérisé par un prosome sub-trapézoidal avec de grands yeux situés antéro-latéralement, et des pédipalpes de grande taille. Son mésosome (préabdomen) est beaucoup plus long que le métasome, il montre 7 tergites dorsales et 7 sternites ventrales.

Il se singularise parmi les scorpions primitifs par ses 7 sternites, alors que les autres genres de scorpions fossiles montrent une évolution durant l'intervalle Silurien - Carbonifère inférieur, vers 6 segments pour Eramoscorpius et Proscorpius du Silurien, puis seulement 5 segments pour Waeringoscorpio et Pulmonoscorpius du Dévonien et du début du Carbonifère[1].

Paléoenvironnement

Parioscorpio a été découvert dans un fin niveau dolomitique laminé, déposé dans un milieu marin peu profond. Ce milieu de dépôt, proche des côtes, laisse toutefois une probabilité qu'il ait été transporté à partir de zones terrestres[1].

Les « détails anatomiques conservés chez P. venator suggèrent que les changements physiologiques nécessaires pour s'adapter à une transition marine-terrestre chez les arachnides se sont produits au début de leur évolution ». Cependant les inventeurs du genre ne tranchent pas pour un milieu de vie entièrement terrestre pour ce scorpion[1].

Références

  1. (en) Andrew J. Wendruff, Loren E. Babcock, Christian S. Wirkner, Joanne Kluessendorf et Donald G. Mikulic, « A Silurian ancestral scorpion with fossilised internal anatomy illustrating a pathway to arachnid terrestrialisation », Scientific Reports, vol. 10, no 1, , p. 14 (ISSN 2045-2322, PMID 31949185, DOI 10.1038/s41598-019-56010-z)
  2. (en) « Fossils of Earliest Known Scorpion Discovered », sur http://www.sci-news.com/, (consulté le )
  3. (en) Laurie, M. On a Silurian scorpion and some additional eurypterid remains from the Pentland Hills, Trans. R. Soc. Edin. 39, 575–590 (1899)
  4. (en) Jason A. Dunlop and Paul A. Selden "Scorpion Fragments from the Silurian of Powys, Wales," Arachnology 16(1), 27-32, (1 March 2013). https://doi.org/10.13156/arac.2013.16.1.27

Références taxinomiques

(en) Référence Paleobiology Database : Parioscorpio Wendruff et al., 2020

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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