Panje

Les Panje (allemand : Panjepferd) sont un groupe de petits chevaux originaires de Pologne, d'Ukraine et de Russie, caractéristiques par leur rusticité, leur robe et leur modèle de type primitif. Ils servent surtout de chevaux agricoles. Les effectifs diminuent probablement avec la raréfaction des débouchés.

Panje

Soldat russe avec un Panjepferd durant l'hiver 1941
Région d’origine
Région Europe centrale et Europe de l'Est
Caractéristiques
Morphologie Poney
Taille 1,32 m à 1,42 m
Robe Souris
Autre
Utilisation Traction agricole, bât

Histoire

Le nom en allemand, Panjepferd, se traduit par « maître des chevaux » (de panje, « maître » et pferd, « cheval ») ; il s'agit du nom allemand de la race qui est plutôt classiquement nommée « Konik » en polonais[1]. Le guide Delachaux indique pour nom en polonais « Panjeskaya »[2], nom également indiqué par Hendricks (1995 et 2007)[3], mais il pourrait s'agir plutôt d'un nom russe.

Ces chevaux sont issus de croisements du cheptel Konik avec d'autres races, telles que le Pur-sang, l'Arabe, des races warmblood (dont Trakehner[3]), des chevaux de trait (dont belges)[4] et des trotteurs[2]. Ils ont beaucoup servi à la traction durant les deux guerres mondiales[4]. Ils ne constituent pas vraiment une race, mais un regroupement des chevaux écartés de la race Konik par le gouvernement polonais, pour cause de croisements[2],[3].

Description

D'après CAB International (2016), il toise de 1,32 m à 1,42 m[1]. Le guide Delachaux (2016) cite 1,32 m à 1,48 m[2]. Il n'existe pas véritablement de type fixe[4], bien que le Panje présente de façon générale l'aspect rustique et compact de ses ancêtres Konik[2]. Il appartient au même groupement de races que le Huçul, l'Albanais et les chevaux des Carpathes[3].

Toutes les couleurs de robe sont théoriquement possibles, mais le Panje exhibe typiquement des marquages primitifs[1], notamment la raie de mulet et les zébrures aux membres[4],[2]. Les couleurs les plus fréquentes sont le souris, le gris foncé et par extension les robes avec gène Dun et pangaré[1].

Ces chevaux sont réputés rustiques et frugaux, dotés d'une bonne fertilité, et d'entretien facile[2], qualités qui ont été préservées lors des croisements opérés[3].

Utilisations

Panje attelé en Russie en 1942

Le Panje est le type même du cheval agricole à tout faire en Europe de l'Est[4]. Il peut être employé tant à la traction de petits attelages que sous la selle et au bât[2],[3].

Diffusion de l'élevage

Le Panje est présent en Pologne, en Ukraine et en Russie. Hendricks (2007) l'indique comme rare[3] ; d'après l'auteure du guide Delachaux il resterait commun, bien que ses débouchés soient en diminution[2].

Le Panje ne figure pas dans l'étude des populations équines menée par l'université d'Uppsala, publiée en pour la FAO[5], ni dans la base de données DAD-IS[6].

Notes et références

  1. Porter et al. 2016, p. 494.
  2. Rousseau 2016, p. 246.
  3. Hendricks 2007, p. 330.
  4. Porter et al. 2016, p. 495.
  5. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, .
  6. (en) « Browse by species and country », DAD-IS (consulté en ).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • [Buchholz 2008] (de) Heinz Buchholz, Iwan, das Panjepferd. Eine Kindheit zwischen Krieg und Frieden, 6. Auflage. H. Buchholz, Reinbek, (ISBN 978-3000141577)
  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486  p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199), « Panje », p. 330-331. 
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107  p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453, lire en ligne), « Panje », p. 494-495
  • [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Panje », p. 246
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