Panhard 201

L'automitrailleuse puissante modèle 1940 Panhard (AM 40P), ou Panhard 201, est un prototype d'automitrailleuse conçu par la firme Panhard en 1939.

Panhard 201
Automitrailleuse modèle 1940 P
Caractéristiques de service
Type Automitrailleuse puissante
Production
Production 1
Caractéristiques générales
Équipage 2
Longueur 4,34 m
Largeur 2,00 m
Hauteur 1,80 m
Masse au combat t
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage 60 mm
Armement
Armement principal canon de 37
Mobilité
Moteur 6 cylindres, 3 834 cm3
Puissance 85 ch
Vitesse sur route 80 km/h
Puissance massique
Autonomie

Bien blindée, elle est équipée de huit roues dont quatre roues centrales crantées pour garantir une bonne mobilité en tout-terrain. Adopté par l'Armée française en 1940, ses livraisons devaient débuter fin 1941 mais l'invasion allemande mettra fin à son développement.

Conception

Elle est développé pour répondre au programme des automitrailleuses puissantes, formulé en 1938. L'automitrailleuse puissante doit remplacer les automitrailleuses de reconnaissance, l'AMD 35 P et l'AM 39 Gendron-Somua, pas assez blindées[1],[2].

La Panhard 201 est dotée d'un blindage de 60 mm, très incliné[2]. Le prototype, conçu par l'ingénieur Louis Delagarde (en)[1], ne possède qu'une maquette de tourelle[3]. L'armement est encore en développement[4] mais il est prévu d'équiper la tourelle d'un canon de 37 mm SA 38[3], d'un canon de 25 ou à terme d'un canon de 47 SA 35[1], en plus d'une mitrailleuse de 7,5 mm[3].

Avec un équipage de deux hommes, l'automitrailleuse peut atteindre les 80 km/h. Elle dispose de 16 vitesses avant et 16 arrières[1].

Adoption

L'armée commande trois prototypes mais un seul sera construit et livré en 1939[3]. Testée en , la « voiture spéciale 201 » est adoptée le sous le nom d'automitrailleuse modèle 1940 Panhard et commandée à 600 exemplaires, à livrer à partir du second semestre 1941. La défaite française de empêche la réalisation de la production en série. Le prototype est évacué au Maroc peu avant l'armistice[4],[1].

La formule d'un véhicule à huit roues dont quatre centrales destinées à améliorer la mobilité hors-route est reprise par l'engin blindé de reconnaissance (ou EBR) après-guerre construit par Panhard[3],[1]. L'EBR a cependant des dimensions beaucoup plus imposantes[2].

Références

  1. Vauvillier et Touraine 1992, p. 236.
  2. François Vauvillier, « Le programme de guerre : bon pour une révision générale », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 75 « Notre cavalerie mécanique à son apogée le 10 mai 1940 », , p. 48-49
  3. Touzin 1979, p. 85.
  4. Zaloga 2014, p. 27.

Bibliographie

  • Pierre Touzin, Les véhicules blindés français, 1900-1944, E.P.A., (ISBN 2851200941).
  • François Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, (ISBN 2-7072-0197-9).
  • (en) Steven J. Zaloga, French Tanks of World War II (2): Cavalry Tanks and AFVs, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-78200-394-6, lire en ligne).

Liens externes

  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Armée et histoire militaire françaises
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